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Discussion: Germain, la mare au diable... l'optique

  1. #1
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    Par défaut Germain, la mare au diable... l'optique

    Notre thèse:
    1) *pourquoi l'***339;uvre de George Sand reste vivante:
    pour dire simplement, l'***339;uvre* a pour origine la vie: sa puissance s'enracine dans le sentiment, dans l'effort pour échapper à soi et pour se retrouver en autrui. Le sentiment, qui se saisit dans une étreinte de soi par soi, cherche à se voir parce qu'il est lumière, présence à soi, mais ne peut se voir parce qu'il ne trouve devant lui que des équivalents objectifs. Toute action créative et singulièrement l'écriture, a sa source dans le sentiment, dans les cris et les chuchotements de cette passion fondamentale du désir qui ne peut se* voir* qu'en disparaissant: dans cet immense effort, à l'image d'un dieu vivant, George Sand devient ce qu'elle est, créatrice.*

    2)N'oublions jamais que Georges Sand, dans sa resplendissante humanité, comme n***339;ud de relations, multiplie les influences, les accueille, s'ouvre comme une éponge, reçoit et enfante des enfants de son c***339;ur, crée du neuf avec de l'ancien, au gré de son désir et de sa balance intérieure.
    Une Marquise si l'on veut, ( http://www.philagora.net/george-sand/sand3.php ) mais la Marquise de l'espérance; elle se cogne toujours aux barreaux des sociétés closes, aux damnés qui fuient l'infini, mais elle ne renonce jamais à remonter sa pente naturelle comme un guetteur de l'absolu dont la mission, la vocation est d'être facteur du progrès.
    A la concision classique, à la sécheresse, au tragique de la Marquise, George Sand va préférer la prolixité du verbe, au narcissisme exigeant de la Marquise qui n'aime que soi elle substituera la multiplicité des aventures sentimentales , charnelles et , au repliement sur soi, au masque de la soumission devant un monde désolé qui ne comprend rien à l'histoire du c***339;ur,
    parce que les hommes traduisent l'amour en termes de besoin pour ne pas dire d'autre chose, et que les femmes désirent l'absolu notre auteur opposera la revendication du droit de douter ,* de revendiquer, de donner des ailes au désir d'une femme.





    *3)Le socialisme ne peut être que mystique.*Un socialisme pragmatiste serait une contradiction et mourrait de cette contradiction. Parce que le désir affirme Dieu et le prouve, parce que l'impuissance même du désir témoigne de la grandeur de l'homme comme capacité à l'infini, parce que l'absolu est au c***339;ur du doute, l'immensité des cieux est toujours accessible à l'espoir des hommes (La Marquise version de 1833), à l'espoir des forts corrige la version de 1839.

    Reste que la Marquise est fantastique parce qu'elle a pour fonction de dénoncer un asservissement d'autant plus fort qu'il prend le masque de la morale et du devoir: les femmes sont ainsi enterrées vivant dans une société qui les refuse comme désir et par là leur dénie la liberté et l'accès à l'absolu: cela revient à mépriser les femmes, à ne pas les respecter: à partir du moment où elles ne sont plus des fins en soi, elles sont considérées comme des choses, comme des moyens pour les hommes; pour elles, ni liberté, ni égalité mais le simple droit de se taire érigé en devoir. Par une imposture radicale de l'homme, la femme se voit assignée un poste à tenir: l'aliénation dans le silence, le droit de douter étant occulté par le devoir de fidélité à d'énormes normes sociales.
    Joseph

    Germain et le sentiment
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #2
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    Germain (fait avec un élève de quatrième)

    Qui est-il?
    => L'homme: «*tu es un honnête homme*» lui dit son beau-père. (le père de sa femme)
    => le veuf: il a perdu sa femme, Catherine , dont il était éperdument amoureux .
    = Le père: > c'est un père de famille: il a trois enfants en bas âge: Pierre, Sylvain et Solange.Il est soucieux du sort de ses enfants: il leur faudrait une mère.
    => Beau-fils: il vit chez ses beaux parents et leur obéit.
    => Laboureur: Il travaille beaucoup et bien comme on le lui demande. On peut compter sur lui.

    Au départ et à la fin.

    Au départ:

    => Il n'a pas fait le deuil de sa femme: il ne détermine pas le cours de savie et suit les conventions sociales selon les discours de son beau-père.
    => Il travaille, veille sur ses enfants, sert ses beaux parents

    Ses objectifs:
    -Riche il n'attache pas d'importance à l'argent et n'intervient pas dans les affaires de son beau-père.

    -Il voudrait trouver une femme jeune et jolie (amour= désir) et une mère pour ses enfants. (Voir à qui il pense quand son beau-père lui dit avoir trouvé quelqu'un...)
    Son etat d'esprit: il veut faire plaisir à son beau-père, mais il est ennuyé de partir, il part à contre coeur...poussé, il n'est pas autonome, il ne trace pas sa propre route, et ne laisse pas parler ses sentiments.

    A la fin

    Il se déclare
    Il s'engage
    Il devient autonome -Il laisse parler ses
    sentiments
    Il se libère des conventions sociales.

    Son évolution:

    A cause de Marie, la nuit où il prend conscience qu'il l'aime et la désire dans un seul mouvement de l'âme et du corps.
    Ce qui le change et le rend plus mûr: l'amour. La nuit passée dans les bois avec Marie est capitale pour son évolution.Les sentiments éprouvés et l'attirance irrésistible vont l'amener à découvrir l'amour ( le sentiment ,épreuve de soi, absolu dont on ne peut douter ) ,et à faire son deuil de Catherine.Il change sa manière de se comporter, il devient pleinement un homme libre qui va obéir à ce qu'il choisit comme route, à lui-même. (cf Rousseau: "l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté" G. Sand disciple de Rousseau en bien des points, par exemple conception de la femme, Marie)
    Pour cela il s'est proposé et a fixé une conception de sa vie qui devient son objectif principal.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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    Notez qu'il s'agit de l'amour et non de ses caricatures: la caricature exagère un des traits ( considération ou satisfaction d'un besoin) au point de faire disparaître les autre ou même l'essentiel: le sentiment.
    Comme un contraire éclaire l'autre Georges Sand met en contrepoint:
    1) La veuve Guérin qui veut être un centre et en jouïr.
    2)Le fermier Qui veut acheter le corps , satisfaire un besoin. et payer.
    Il ne s'agit pas d'un sentiment , mais de satisfaire un besoin de reconnaissance ou un besoin de plaisir.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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