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Discussion: le propre oubli heideggerien

  1. #1
    lysistrata Guest

    Par défaut le propre oubli heideggerien

    quand heidegger s'insurge contre le fameux oubli métaphysique de la question de l'etre, ne fait il pas de la métaphysique, une restriction interrogative?

    en effet, heidegger veut poser a nouveau la grande question "pourquoi y a t il qq chose plutot que rien ", n'est ce pas là restreindre de façon considérable la métaphysique?

  2. #2
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    Question

    La question de l'être est tout de même centrale en métaphysique.

    En quoi cela restreindrait-il la métaphysique que de le rappeler?

    A moins que je n'aie pas compris le propos.

  3. #3
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    Vérité est alèthéia = oubli (voilement) et présence conquise sur l'oubli = dévoilement.
    http://www.philagora.net/ph-prepa/cr...ger-verite.php
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #4
    lysistrata Guest

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    oui c'est que heideger reproche aux metaphysiciens de répondre a la question de l'etre en nous présentant des étants, ainsi leibniz nous donne les monades, platon,ldées et spinoza , la substance...

    et lui veut revenir a la question , certes centrale de la question de l'etre (qu'est ce que l'etre?..)

    ainsi, quand j'employais le terme de restriction, c'était pour souligner ce gommage de la amtéaphysique spéciale ( c'est a dire celle qui s'interroge sur l'ame, le monde, Dieu)
    et c'est en cela que la métaphysique heideggerienne n'est qu'une amputation de la métaphysique
    non?

  5. #5
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    oui


    oui parce que H en prétendant se soustraire à l'interrogation-réponses (il y en a des tas ; ce qui est une richesse, et non pas des égarements ou des contradictions ou des erreurs)
    classique, finit par retomber dans une mysticologique pleine de passéismes.

    seulement il faut qu'il a aussi en partie raison ; parce que c'est jsute un défaut de perspective : on ne peut pas aligner H et les métaphysiques, les ontologies classiques : ils ne sont tout simplement pas de la même époque ... ad : H a lu et bien lu ses prédecesseurs et si il s'autorise à les repenser, c'est qu'il s'aperçoit que pensant la "raison" (classique, cartésienne, hégélienne, scholastique etc ) on a oublié le "monde"
    c'est un existentialisme : pour lui le "monde" est cet ensemble impensé qui est devant nous, devant chacun ; et il lui vient que le "monde" (genre ; amour du monde )est bien plus exprimé tel qu'il se dit lui-même au travers du langage et de la poésie ...
    bref, c'est pas faux nécessairement, mais d'abord ça renie toute l'ampleur métaphysique, qui est plus que conséquente et pas du tout un ramassis d'erreurs,
    et ensuite c'est remplacer la raison, par un abord vaguement mystique et "incarné" : la langue (soit : l'allemand, je n'ai rien contre les allemands, mais là il faut le faire quand même , je trouve ..)
    de là à une sorte de sorcier mystique qui incarne la langue maternelle ... plus rien ne m'étonne en ce cas
    ceci dit il faut aussi savoir recomposer tous les énormes aperçus qu'il nous révéle : mais les recomposer en raison.

  6. #6
    lysistrata Guest

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    voilà je crois que tu as bien ciblé la chose
    sinon, cette question pourquoi ya t il quelque chose plutot que rien , n'est elle pas contradictoire?
    voire absurde
    s'il n'y a rien, et que ce rien existe, alors ou pourrait de la même manière se poser la question, non?

  7. #7
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    peut-être,
    on ne peut pas dire , nous qui existons, si le néant devrait se justifier autant que l'être
    a prioir le néant n'a ni à se justifier ni à ne pas se justifier; à moins de le considérer comme existant...le néant , existant, serait pour nous comme une sorte d'être.

    à moins que tout existe : l'être , le néant,
    et que tout est réalisé.
    de sorte qu'il n'y a pas de place pour la moindre question,
    mais par contre toute la place pour connaître tout cela qui est. (d'une manière ou d'une autre)

  8. #8
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    Citation Posté par lysistrata Voir le message
    cette question pourquoi ya t il quelque chose plutot que rien , n'est elle pas contradictoire?
    voire absurde
    s'il n'y a rien, et que ce rien existe, alors ou pourrait de la même manière se poser la question, non?
    Quand on parle de l'être et d'autres sujets métaphysiques, le risque est grand de se jouer de mots. Aristote lui-même préconisait qu'on y vienne à l'âge mûr, après une vie de philosophie...

    Il ne me semble pas que la question soit si contradictoire ou absurde. Le "pourquoi" renvoie aux causes: connaître la cause de l'être, et se questionner sur ce qu'est une cause est métaphysique. En revanche, qu'elle soit difficile me semble une évidence!

    En parlant du "néant" : voilà un mot qui peut engendrer de nombreuses pensées vides (mais je ne vous lance pas la pierre ). En effet, il désigne avant tout une absence d'être. On ne peut donc pas dire "il y a du néant" sur le même niveau que "il y a quelque chose", car ce serait une contradiction.

    Il faut distinguer le plan de la connaissance de celui de l'être: on peut connaître une absence, alors précisément qu'elle n'existe pas dans la réalité.

  9. #9
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    March 2007
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    96

    Par défaut Une voie de recherche...

    "... si l'on définit l'Être, au sens universel, comme le principe de la manifestation, et en même temps comme comprenant, par lui-même, l'ensemble de toutes les possibilités de manifestation, nous devons dire que l'Être n'est pas infini, puisqu'il ne coïncide pas avec la Possibilité totale; et cela d'autant plus que l'Être, en tant que principe de la manifestation, comprend bien en effet toutes les possibilités de manifestation, mais seulement en tant qu'elles se manifestent.

    En dehors de l'Être, il y a donc tout le reste, c'est-à-dire, toutes les possibilités de non-manifestation, avec les possibilités de manifestation elles-mêmes en tant qu'elles sont à l'état non-manifestée ; et l'Être lui-même s'y trouve inclus, car, ne pouvant appartenir à la manifestation, puisqu'il en est le principe, il est lui-même non-manifesté.

    Pour désigner ce qui est ainsi en dehors et au delà de l'Être, nous sommes obligé, à défaut de tout autre terme, de l'appeler le Non-Être ; et cette expression négative, qui, pour nous, n'est à aucun degré synonyme de "néant" comme elle paraît l'être dans le langage de certains philosophes, outre qu'elle est directement inspirée de la terminologie de la doctrine métaphysique extrême-orientale, est suffisamment justifiée par la nécessité d'employer une dénomination quelconque pour pouvoir en parler, jointe à la remarque, déjà faite par nous plus haut, que les idées les plus universelles, étant les plus indéterminées, ne peuvent s'exprimer, dans la mesure où elles sont exprimables, que par des termes qui sont en effet de forme négative, ainsi que nous l'avons vu en ce qui concerne l'Infini.

    On peut dire aussi que le Non-Être, dans le sens que nous venons d'indiquer, est plus que l'Être, ou, si l'on veut, qu'il est supérieur à l'Être, si l'on entend par là que ce qu'il comprend est au delà de l'extension de l'Être, et qu'il contient en principe l'Être lui-même.

    Seulement, dès lors qu'on oppose le Non-Être à l'Être, ou même qu'on les distinguent simplement, c'est que ni l'un ni l'autre n'est infini, puisque, à ce point de vue, ils se limitent l'un l'autre en quelque façon ; l'infinité n'appartient qu'à l'ensemble de l'Être et du Non-Être, puisque cet ensemble est identique à la Possibilité universelle.
    René Guénon : "Les états multiples de l'Être", Extrait : ch. III, p. 25 - 26.

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