Il est mon coeur qui a fulminé,
Ma pauvre ecchymose déferlée,
Une clarté soudaine dans mon antre amère,
Une hâche macabre et mortelle, une chimère.

Telle une macchabée s'evertuant à vivre
Creusant pour un jour trouver l'éclatante issue;
Et fuir la nostalgie des sombres souvenirs
Que l'acerbe regret réveille à son insu.

Ma fétide existence perdue s'évanouit
Au gré des anathèmes de mon oxygène,
Qui lentement me possèdent puis m'asphyxient
- Et je péris, avachie, aux pieds de la haine...

Périple languissant que celui de l'Amour,
Aux éparses malheureuses et épouvantables
Dont le rêve s'assoupit face à l'irrémédiable.
Voyageur, éploré, qui s'endort, sans retour.



- Pauline -