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Discussion: commentaire HELP

  1. #1
    Date d'inscription
    November 2010
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    Post commentaire HELP

    Bonjour, je n'arrive pas à trouver les axes sur cet extrait de la lettre XX du Rhin de Victor Hugo, si quelqu'un peut m'aider svp

    A pied ! On s’appartient, on est libre, on est joyeux ; on est tout entier et sans partage aux incidents de la. route, à la ferme où L’on déjeune, à l’arbre où l'on s’abrite, à l’église où l’on se recueille. On part, on s’arrête, on repart ; rien ne gêne, rien ne retient. On va et on rêve devant soi. La marche berce la rêverie ; la rêverie voile la fatigue. La beauté du paysage cache la longueur du chemin. On ne voyage pas, on erre. A chaque pas qu’on fait, il vous vient une idée. Il semble qu’on sente des essaims éclore et bourdonner dans son cerveau. Bien des fois, assis à l’ombre au bord d’une grande route, à côté d’une petite source vive d’où sortaient avec l’eau la joie, la vie et la fraîcheur, sous un orme plein d’oiseaux, près d’un champ plein de faneuses, reposé, serein, heureux, doucement occupé de mille songes, j’ai regardé avec compassion passer devant moi, comme un tourbillon où roule la foudre, la chaise de poste, cette chose étincelante et rapide qui contient je ne sais quels voyageurs lents, lourds, ennuyés et assoupis ; cet éclair qui emporte des tortues.
    Et puis tout vient à l'homme qui marche. Il ne lui surgit pas seulement des idées, il lui échoit des aventures; et pour ma part, j'aime fort les aventures qui m'arrivent.

  2. #2
    Date d'inscription
    January 2008
    Localisation
    France/centre
    Messages
    1 460

    Unhappy

    Resté sur le coin du bureau. "Trop tard" sans doute..

    Bonjour,
    Ici, Victor Hugo comme ses contemporains, ne pouvait voyager, comme nous nous le faisons à présent. Tout était plus compliqué, plus lent, plus onéreux.[Bien que lui ne soufra point de ce dernier travers] . Il était donc plus fréquent et surtout aisé de voyager par le songe éveillé.

    Il écrivit ce texte à la suite d’un voyage qu’il fit en Allemagne et pour lequel il avait pris des notes (comme toujours), comme le peintre fait des esquisses sur ses petits carnets dont il ne se sépare jamais, avant dans son atelier d'en concevoir le trait.

    Vous remarquerez que le texte et surabondant en détails, il en devient presque « baroque » ! Son style veut donner un rythme un balancement. Il oscille toujours entre 2 options, le pour et le contre : dualité excessive. Le vrai/le faux, le souvenir ou l’imaginaire. Est-ce réellement le pays qu’il a visité, ou n’est-ce pas celui qu’il réinvente à partir de ses notes. Il fait ici œuvre de « recréation », il brosse un nouvel univers. 'Ca sent l'ennui sur place'. Mythe ou réalité. C’est le travail de l’écrivain/littérateur fécond qu’il était qui avec ‘peu’ donne à voir beaucoup. Il y a une certaine boursoufflure, d’exagération dans les détails. Il tente ici de copier certains auteurs dont il était friand et dont il aimait la plume. Captation d’idées, captation de genre, ça demeure un « essai » de style.
    Peut-être aborder un plan en évoquant :
    - L’esquisse ou les compilations de notes (que peut-on en faire ensuite) ; quant on est artiste,
    - Le style entraine-t-il un univers particulier?
    - La vie réelle ne continue-t-elle pas, implacable, même si nous nous plaisons à l’enjoliver pour lui donner plus d'optimisme ?

    Ici il aurait pu faire un peu moins « redondant » le Père Hugo. Mais bon !!!!

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