Le condamné

Par ce temps là, assis dans le noir, mes souvenirs surgissent.
Une impression fulgurante d’étouffer qui vous prend la gorge et vous l’assèche,
Je l’ai déjà fait en vrai, une main après l’autre sur ma gorge serrée, un cœur qui palpite de plus en plus fort puis viens la descente , il n’y a rien a dire c’est plus facile le pistolet.
Après il n’y a pas d’après
Seule ma petite paillasse sur laquelle je m’assoie,
Souvent je la caresse, doigt après doigt je la parcoure lentement,
Elle est si belle si douce, je l’aime cette paillasse,
Souvent je la frappe mais seulement pour saigner et pleurer.
C’est la nuit le plus dure, pas parce qu’il fait noir, non, c’est le moment des autres,
Je ne les connais pas de toute façon le nom n’a pas d’importance
Je ne les reconnais qu’à leurs cris toujours roque toujours à percer la nuit,
Des râles partent puis s’essouffle c’est toujours ainsi ici.
J’ai trouvé l’astuce ! Deux bouts de papier sur mes oreilles enfin le sommeil.

Aujourd’hui un homme s’est posé dans le noir avec moi
Il me parle doucement me pose des questions,
Je le regarde……
Il continue ces questions, des absurdes des idiotes des claquante des vides de sens,
Je n’en peux plus il est si calme si serein si bête je craque !
Ma langue claque les mots se jettent l’un après l’autre sans réfléchir des longs des courts pas d’importance ma gorge crie rouge il y a de l’écho et des mots toujours des mots.
Lui est si calme il prend note puis sort.
J’ai les yeux grand ouvert et les poumons, souffle après souffle je le reprend c’est le mien il est a moi ! Une dernière tape amicale pour ma paillasse je te regretterai !
Je pars.