Bonsoir
Voici qui devrait vous aider:
Et comment l'homme viendra-t-il à bout (= complètement) de se voir (= de se re-connaître en distinguant ce qui vient de’ la nature en lui et…)tel que l'a formé la nature,
à travers ( au travers de ) tous les changements que la succession des temps et des choses a dû produire dans sa constitution originelle (= l‘homme de nature qu‘il était avant l‘histoire) , et de démêler ( de séparer ce qui est mélangé dans l’homme qu’il est devenu) ce qu'il tient de son propre fonds ( de sa nature) d'avec ce que les circonstances ( par exemple les évolutions climatiques) et ses progrès ( ses inventions par exemple la propriété)ont ajouté ( culture= ce que l’homme ajoute à la nature) ou changé ( par exemple la propriété l’a amené à passer de la liberté naturelle où il faisait tout ce qu’il voulait s’il le pouvait à la liberté civile encadrée par les lois --- ou encore l'amour de soi s'est transformé en amour propre)) ) à son état primitif ( état premier d‘homme de nature) ? Semblable à la statue de Glaucus (=Statue Glaucus : C'est un Dieu sculpté dans de la pierre . Magnifique statue ! . Mais elle se retrouve ensevelie sous des amats d'algues et de sel marin . Elle est alors defigurée . C'est evident . Cela lui permet cependant de s'interroger . La nature a t'elle totalement disparue ou bien , reste t'elle une couche " inalienable " si je puis dire , en tout cas immuable ? ( Au delà de la transformation de la statue, sous ses couches qui la rendent immonde , la visage sculpté n'est t'il pas intact ? sonysamy ) que le temps, la mer et les orages ( les circonstances) avaient tellement défigurée qu'elle ressemblait moins à un dieu qu'à une bête féroce, l'âme humaine, altérée ( = rendue autre que ce qu’elle était) au sein de la société par mille causes sans cesse renaissantes, par l'acquisition d'une multitude de connaissances et d'erreurs, par les changements arrivés à la constitution des corps, et par le choc continuel des passions,( toutes les causes de l’altération, la dégradation) a pour ainsi dire changé d'apparence au point d'être presque ( terme important : l’homme de nature comme la statue n’a pas disparu = un espoir pour Rousseau) méconnaissable; et l'on n'y retrouve plus, au lieu d'un être agissant toujours par des principes certains et invariables,( il s’agit de l’amour de soi et de la pitié qui « régulent » l’homme de nature) au lieu de cette céleste et majestueuse simplicité dont son auteur ( Dieu fait l’homme à son image)l'avait empreinte, que le difforme contraste de la passion qui croit raisonner ( la passion instrumentalise la raison alors que c‘est la raison qui devrait maitriser la passion!), et de l'entendement en délire (l‘entendement divague )."
lucie1: « Rousseau, dans la préface du Discours, affirme la nécessité de s’interroger d’abord sur la nature de l’homme sauvage, afin d’établir s’il existe véritablement une parenté entre l’inégalité naturelle, avant tout définie comme une inégalité physique, et l’inégalité qu’on peut observer dans la société, qui dépend des conventions humaines. Une telle recherche présuppose donc qu’il faille se défaire de ces conventions, afin d’éviter de déduire la nature de l’homme primitif d’idées qui ne sont apparues qu’avec la société.*»
Est-ce plus clair?
Bon travail!
Joseph
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir