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Discussion: En parlant d'ethique .....

  1. #1
    clamoxyl Guest

    Par défaut En parlant d'ethique .....

    J'aborderai ici le problème des hospitalisations sous contraintes en Psychiatrie ( HO et HDT)

    Il s'agit , pour les non initiés, de mesures prises lorsque le patient du fait de sa pathologie n'a pas la capacité de donner son consentement pour l'hospi mais à besoin de soins imminents et presente une dangerosité pour lui même ou pour les autres ????

    Voici mon interrogation face à ce sujet qui est mon quotidien ...

    Doit on informer le patient du tiers ayant signé l'HDT ?

    Certains prescripteurs le font d'autres non, et personnellement j'ai qq difficultés a me positionner ...

    J'attend vos reponses .

  2. #2
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    1 073

    Par défaut

    le placement sous contrainte sous entend la notin de restriction de la liberté

    deux cas sont à envisager

    soit la personne est dangereuse pour lui même: c'est le notion du succide. j'ai tendance à penser que le succide n'est jamais une urgence. Un délai de réflexion est parfois salutaire.

    soit la personne est dangereuse pour autruit: il me parait souhaitable de garantir la sécurité d'autruit.


    la réelle problématique est de savoir qui décide de la dangérosité de la personne.Je présume que le psychiatre est compétent et qu'il pense d'abord au bien etre de ses patients. Si ce n'est pas le cas, comment faire confiance?

    je présume qu'il existe des cas particuliers et qu'une règle générale doit être interpretée au cas par cas.



    quant à savoir si l'anonymat doit etre levé, j'ai tendance à penser qu'il faut etre responsable de ses actes. Mais il est probable qu'il existe des exceptions

    amicalement

  3. #3
    DrBart Guest

    Par défaut Avis personnel...

    Bonjour à tous...

    n'étant pas psychiatre moi même, j'apporterai un avis médical non spécialisé, donc à prendre avec les réserves qui s'imposent...

    Cela étant, je ferai une réponse hélas un peu passe partout : cela dépend de la situation.

    L'exemple type de la situation où, à mon avis, l ne FAUT PAS révéler l'identité est celle du paranoïaque délirant, proférant des menaces nominatives envers d'autres personnes. Lui révéler, même si 'on arrive à calmer son délire, pourrait être dangereux pour le tiers "dénonciateur" lors d'une rechute... Ne pas oublier que le patient est délirant...

    Dans les autres cas, je pense que l'on peut le révéler si cela aide le patient ;dans le cas d'une personne avec idées suicidaires, lui dire qu'une personne s'inquiète de sa santé et a estimé une présence médicale nécessaire peut aider... Dans d'autres cas, si révéler cette identité est source de conflit entre les personnes consernées, je ne dirais rien. Si la personne placée en HDT sou psonne un proche de l'y avoir placé, le lui reproche alors que ce n'est pas elle, je pense que je tâcherai de lui faire comprendre qu'il s'agit d'autrui...

    Globalement, je ne pense pas qu'il y ait de conduite stéréotypée à adopter ; il ne faut jamais oublier le seul et unique but : aider le patient, et donc ne dire et faire que ce qui, en son âme et conscience, va dans ce sens... j'ai souvent vu des "soignats" (je pense à une surveillant de garde...) vouloir appliquer à la lettre des cours, et cela a conduit à une véritable catastrophe dan sla prise en charge (prévisible à mon avis, mais c'est toujours plus facile à dire avec le recul...).

    Petite question concernant les HDT/HO : elles sont applicables lorsque le patient est jugé incapable d'apprécier son état, et en pratique pour un patient souffrnat d'une affection psychiatrique (avec tout le prblème que peuvent poser les suicidants...). imagine qu'il s'agisse de quelqu'un comme toi et moi, donc à priori sain d'esprit (...), à qui l'on toruve une affection nécessaitant une hospitalisation pour surveillance rapprochée du fait d'un risque vital potentiel (prenons le syndrome de Guillain Barré avec le risque potentiel d'insuffisance respiratoire en cours d'évolution...). Le patient refuse catégoriquement 'hospitalisation... Que faire ? Surtout s'il fait sa pause respi chez lui, seul, et qu'une procédure judiciare est lancée par la suite... Le médecin est condamnal... (cas de médecine légal). Comme il n'est pas atteint d'une maladie psychiatrique, on ne peut pas l'hospitaliser contre sa volonté...

  4. #4
    clamoxyl Guest

    Par défaut re

    Disons que la loi sur les mesures d'hospi sous contraintes a été votée essentiellement pour eviter les internements abusifs ( du fait des deux certif faits par deux medecins differents, puis les certifs des 24 heures etc etc )

    Je crois egalement que même si il est plus facile de dire le contraire hospitaliser un patient en milieu fermé peut être necessaire voir indispensable pour preserver la securité de l'entourage ...

    Tu me suis ?

    Pour reprendre le cas des Psychotiques ( il est très rare qu'un nevrotique soit hospitalisé en milieu fermé sauf en cas de risque suicidaire majeur si il refuse l'hospi mais globalement c'est plutot rare comme circonstance) lorsqu'ils sont delirants " plein tubes" (passez moi l'expression) croire que l'on peut mener un entretien serait fort utopique , il faut avant toute autre chose "casser" le delire et maintenir le patient pour sa propre securité.

    Et malheureusement c'est le quotidien, est c'ets loin d'être la tache la plus agreable et la plus facile du boulot ;.. ( j'ai d'ailleurs eu à ce sujet quelques grosses frayeurs mais passons ;..)

    Reveler le nom du Tiers je trouve que c'est quand même risqué ( surtout du temps ou les assistantes sociales et les administrateurs de garde signés les HDT à defaut d'un tiers disponible)

    Effectivement un patient depressif avec du recule tu peux lui expliquer que s'etait pour le proteger, qu'il n'etait pas conscient de son etat etc etc etc

    Mais chez un psychotique completement dissocié et morcelé ???

    Quand aux psychopathes ( au terme psychiatrique pas au sens serial killers ... je precise parceque la vulgarisation de la medecine fait dire bcp d'enormités ... ca aussi ca pourrait d'ailleurs etre le sujet d'un debat ....) extremement intolerants a la frustration, avec une impulsivité caracteristique, manipulateur à merci avec le personnel et l'entourage et qui ne pensent qu'a une chose c'est se casser du service il me semble que c'est de la folie furieuse de reveler le nom du tiers non ????

    Pour faire le parallele avec les soins generaux c'est tout à fait vrai Dr Bart ce que tu dis partagé entre le fait de vouloir inciter à l'hospi pour eviter "non asssistance ......" et le patient ou la familel qui refuse .

    Mais au nom de La Liberté individuelle tu n'as pas le pouvoir d'obliger qui que ce soit à des soins même si la vie de la personne est en jeu .
    Dans ce cas il faut peux etre souhaiter que le reseau de soutien du malade soit suffisamment cortiqué pour comprendre l'interet d'une hospi mais je sais que ce n'est pas toujours le cas ...

    Et ce pauvre patient n'est pas dangereux pour les autres alors .... et peut donner son consentement pour un refus .....

    Quoique ... si s'etait l'angoisse et la peur du milieu hospitalier , decet environnement inconnu, des soins, de la mort qui entrainait ce refus ;...

    A discuter ....

    Fort interessant ces debats Mister Simpson .....

  5. #5
    tato Guest

    Par défaut

    bonjour,

    je suis complètement ignorant des pratiques d'hospitalisations d'office quelle que puisse en être la raison, il me semble qu'il y a une différence entre "dire" l'identité de la personne et le fait que l'hospitalisé puisse y avoir accès.

    cette notion se retrouve dans l'accès du malade à son dossier, la personne n'est pas abandonnée devant des informations, mais accompagnée par une autre permettant de mettre un commentaire et dans le cas qui nous interesse ici tout le "doigté" pour mesurer ce que l'hospitalisé est en mesure de comprendre et d'accepter.

    en conclusion, comme d'habitude "dire" ou "taire" ça dépend de la receptivité du message qui doit être évaluée le mieux possible par une personne compétente qui connait, soit l'état du malade, soit le malade lui même (par exemple en proche);

    mais c'est juste mon avis

  6. #6
    DrBart Guest

    Par défaut A Clamoxyl et Tato,

    Chère Clamoxyl,
    une fois deplus, nos avis se rejoignent...
    Concernant le délirant psychotique, dont le délire paranoïque n'est qu'un cas, je suis d'accord pour le caractère de dangerosité... il reste néanmoins le cas des maniaco dépressifs et suicidants, pour qui le fait de révéler l'identité ne revet pas nécessairement le caractère de dangerosité... maintenant, est-ce que cela apporte qqch au patient?...

    Dans le cas des soins généraux, Dieu merci il n'est pas possible d'imposer une hospitalisation. ce serait la porte ouverte à de nombreux débordements. Je teanis juste à souligner les difficultés qui peuvent être rencontrées, dans certains cas "extrêmes", heureusement très rares, et qui n'obligent à mon avis que des mesures particulières (dans le cas que je décrivais : revoir régulièrement le patiente, s'assurer qu'il n'est pas seul chez lui et exploiquer les critères de surveillance à cette autre personne, prendre contact avec un éventuel service de réanimation pour expliquer la situation en cas de mauvaise évolution (ce qui n'est vraisemblbleement possible que dans les petites et moyennes villes, une grande disposant de plusieurs services de réa....). Il s'agit du libre arbitre de chacun, et l'on ne soigne pas qqn contre sa volonté...

    Reste le cas, ambigu à mon sens, de l'hospitalisation imposée des suicidants : peut on considérer qu'ils sont incapables d'évaluer leur état ? Peut on dans ce cas le soigner contre sa volonté (en dehors des cas de mélancolie délirante et autres situation symptomatique d'un délire sous jacent...)

    Pour répondre à ton avis, Tato, le problème de l'accès aux données du dossier médical, loin de résoudre des problèmes, en a poser d'autres... Cette nécessité est apparue à mon sens d'une part du fait que le corps médical ne communique pas assez avec le patient, laissant celui ci dans l'ignorance de problèmes qui le concernent profondément (c'est le moins que l'on puisse dire...) mais aussi du fait d'une sorte de fantasme qu'il peut y avoir autour de ce qu'on ne connaît pas... Qu'y a t il dans ce fameux dossier ? Qu'est que les médecins disent sur moi ? De toute façon, c'est à moi!!! J'ai déjà vu plusieurs fois le cas, en service d'imagerie, où le patient voulait que son examen et le compte rendu lui soit rendu à lui et non pas envoyer au médecin demandeur, sous prétexte qu'il s'agissait de SON examen... En général, je ne connais pas grand monde extérieur à la profession capable d'interpréter des images médicales (scanner, scintigraphie...) ainsi que le compte rendu qui va avec (dans le jargon des professionnels de la santé...). Quand je pense que dans ces cas - rares - il faut qu'on précise au patient que la loi nous oblige à au moins adresser un compte rendu au médecin demandeur...

    Bref, cela souligne le malaise et le manque de confiance qu'il peut parfois exister, et que, comme tu dis, tout est affaire de "doigté" pour juger ce qui est le plus opportun quant à la révélation de certaines informations du dossier...

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