Au Printemps


Des matins et des choses
L’horizon qui repose
En retard de l’heure.

J’en ai fait ma raison
J’en ai fait ma saison
J’en ai fait ma maison
J’en ai fait des douleurs

Des éclats sans éclats
Des tristesses à revendre
En poème à cracher
Ce que coûte le coeur

Mais demain j’oserai
j’oserai le printemps
Une fleur inventée
Des Marquises d’aimer
Des Baisers Girouettes
Et la Rose des Vents

J’oserai l’impossible
Sous l’écorce la sève
Comme un arbre qui rêve
Aux morsures d’aimer
Quand tu montres tes dents

J’oserai l’improbable
Un printemps jamais vu
Une source à ton chant
Ruisselante de toi

La parole imprévue
Un printemps jamais lu
Et des désirs voyous
Lorsque l’hiver s’en va

La virgule à mon style encensé de scandal
Les couleurs à genoux
Où le temps vient mouiller en baiser sous ta voix

J’oserai l’invisible en un ciel de voyance
Une orchidée fantôme
Et des Roses jalouses comme une fille en pleur