sauf votre respect :- ) , et sans retirer rien du tout à toutes les critiques que l’on peut infliger à sa propre époque (mais un monde , c’est très compliqué et ça peut bien supporter plusieurs points de vue , même plus ou moins contradictoires ; la réalité est riche)
Je trouve que l'absence de "morale" est seulement un jugement du retour du retour de la morale ; que ça vienne de Finkel ou de Heidegger (et de son insondable désir d'authenticité ; je ne sais pas même ce que ça signifie Authenticité, une sorte de repère mythique ou mystique. De même l’Autorité et le Respect en soi, je ne comprends pas vraiment … comment voulez vous respecter un président qui … euh … bon … passons.. passons sur les contradictions désordonnées d’une pensée pour le coup caricaturale et rigoureusement morte à elle-même : -)
La morale c’est très bien, l’éthique c’est encore mieux (lorsque s’ajoute une cohérence individuelle exprimée et assumée ; rien à redire.
Sauf que des comportements moraux … ça fonctionne quand tout va à peu près bien, dans la vie.Le reste du temps, les êtres humains existent égoïstement, et même dans ce que l’on appelle morale et valeurs etc , il est surtout question de bon fonctionnement entre les gens ; c’est pour cette raison que dès que les conditions se modifient , c’est très souplement que l’on passe d’un égoïsme moral à un égoïsme pas moral ; parce que c’est la même chose.
Ce qu’il faut donc viser , c’est le bon fonctionnement ; faire en sorte que les gens ne soient pas méchants, ni indifférents ; ce qui revient à modifier les conditions d’existence et non pas à les juger d’un point de vue qui est nécessairement extérieur et qui voudrait dénoncer comme un manque, dans les gens eux-mêmes, alors que ce sont les conditions de leur existence que l’on ferait beaucoup mieux , plus efficacement de réformer.
Que l’on veuille imposer, on ne sait de où, une Autorité à des gens pas convaincus du tout, et qui veulent bien tout ce que l’on veut pourvu que l’on s’occupe de leur intérêt, c’est très précisément nier l’intérêt (réel et vivant) de ces gens au profit d’une absence d’interrogation sur les conditions d’existence ; cad aux profits des pouvoirs bien en place.
Comprenons donc que la morale ou les valeurs, ça ne vaut que si c’est partagé ; cad que si chacun y voit son intérêt (pas uniquement économique, mais humain en ce que humain est effectivement quelque chose de réel et de non idéologique). Si l’on est moral pour juste être moral, cela équivaut à se sacrifier , et on comprend bien que la plupart des gens n’ont pas très raisonnablement , envie de se sacrifier.