=Portée mondiale de l'audio visuel et des nouvelles qu'il diffuse:
Les médias se sont diversifiés, ils se sont également organisés sous la forme d'entreprises parfois puissantes sur lesquelles s’exercent des enjeux financiers importants. La démocratie de son coté connait une crise de légitimité, du fait du relatif discrédit des élites tant au niveau des représentants que des gouvernants ou des experts.
Et la conséquence en a été une modification du citoyen-individu, qui est aussi un consommateur, avide d’images -dans tous les sens du terme- instructives, divertissantes ou spectaculaires, mais qui n’a pas non plus, quoi qu’on en dise, totalement perdu son sens critique, même si celui peut s’exercer de manière très inégale.
=" Mastodontes de la communication ", " colosses des médias ", " maîtres du monde ", … A l’heure de la mondialisation des médias, les métaphores alarmistes abondent dans la presse pour dénoncer l’emprise exercée sur le monde des télécommunications par une poignée d’entreprises transnationales. En effet, les restructurations économiques et les fusions en chaînes concernent largement ce secteur polymorphe, aux contours peu définis, de la communication et des médias : sur les dix plus importantes OPA annoncées pour l’année 1999 dans le monde, cinq, dont les deux plus importantes, concernent les télécommunications !
=on assiste depuis quelques années à la constitution de " consortium " : des groupes multimédias, voire " omnimédias ", de plus en plus gigantesques, cotés en bourse, concentrés et puissants à l’échelle nationale et internationale, dont les patrons, " nouveaux maîtres du monde ", seraient les vrais décideurs des affaires mondiales.
=Le risque paraît grand : soumission de l’information, de plus en plus assimilée par l’idéologie dominante à un service quelconque, à des intérêts économiques et politiques d’une part, nivellement par le bas des produits culturels et destruction massive des identités par une industrie homogénéisante.
CONSEQUENCES
" Le patron d’AOL nouveau maître du monde ", titrait Libération au lendemain de la fusion d’AOL, premier fournisseur d’accès Internet au monde, et de Time Warner, premier groupe mondial de communication. Avec cette transaction estimée à 280 milliards de dollars, la plus importante de l’histoire du capitalisme, le nouveau groupe concentrera des entreprises de presse, d’Internet, de télévision et de cinéma : après le règne des empires multimédias vient donc celui des " empires omnimédias ", prétendant produire un bien culturel et le diffuser sur tous les supports et tout particulièrement, via les réseaux câblés d’AOL, sur les réseaux Internet à haut débit. De la production à la diffusion, rien n’échappera désormais au nouveau groupe.
" Nous allons fondamentalement changer la façon dont les gens acquièrent l’information ou communiquent entre eux ", prophétise Steve Case, président d’AOL-Time Warner et nouveau numéro 1 mondial des médias. Jusqu’à quel point les nouveaux maîtres du monde ont-ils les moyens de réaliser une telle prétention ?
Cette fusion historique offre un exemple quasi caricatural de la logique de fusions-acquisitions dans laquelle se sont récemment engagés les grands groupes de communication et de leur prétention à maîtriser non seulement les médias, mais aussi leurs modes de pénétration dans la société et les produits qu’ils diffusent. Le nouveau groupe cumule en effet les trois atouts de la Nouvelle Economie : une large base d’abonnés fidèles, une infrastructure technique à haut débit et des programmes de contenu. Une logique qui est au centre des grands groupes de communication mondiaux.
Bon tu vois je pense maintenant vers où tu peux aller.
Géo