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Discussion: Peut-on dire qu'un acte est inhumain?

  1. #1
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    Par défaut Peut-on dire qu'un acte est inhumain?

    Bonjour
    Victor m'écrit sur philagora@philagora.com qu'il reste perplexe devant ce sujet.C'e'st un excellent sujet qui va permettre aux débutants de bien comprendre comment procéder.
    A très bientôt
    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #2
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    Voici une aide "rapide".
    Si vous avez plus de temps une aide plus détaillée suivra.



    Problème, paradoxe

    Comment un acte humain pourrait-il être inhumain? Impossible car contradictoire....

    Résolution: distinguer l'être et la valeur pour lever la contradiction.

    On comprend que le contradictoire naissait d'une confusion de 2 plans, celui des faits et celui de la valeur: la distinction effectuée entre 2 domaines distincts permet de prononcer des affirmations propres à chaque domaine:

    - L'homme est un être qui parle

    - L'homme est un être qui agit selon (ou au mépris de) certaines valeurs qui lui sont propres (voir le texte de J. Monod dans la page précédente).

    - Ainsi l'homme peut être à la fois: humain sur le plan de l'être, c'est l'être qui travaille et qui parle et inhumain sur le plan de la valeur car il peut accomplir un acte inhumain (travail aliéné) tout en accomplissant un acte humain, il travaille. De même il peut parler pour répéter (inhumain) tout en parlant (humain)

    - Traiter de l'humain et de l'inhumain c'est donc s'interroger sur ce qui rend possible de telles affirmations paradoxales.
    Traiter d'inhumain un acte humain c'est avoir une foi, une croyance, une conviction.

    Serait-ce que l'essence de l'homme c'est de se référer à des valeurs?

    L'homme existe, il n'a pas d'essence.

    A suivre plus détaillé.
    Joseph
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  3. #3
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    Voici une aide détaillée:
    Aide pas à pas.

    Comment aborder un sujet?
    => Bien cerner ce sur quoi porte sur le sujet. Non pas sur ce qu'est un acte inhumain, mais sur un dire. Une affirmation. Cette affirmation, ce jugement de la forme S est P peit-il être dit?

    Peut-on = est-il possible, mais aussi est-il légitime. Est possible ce qui n'est pas contradictoire ( voir le post précédent). => Est-ce bien ajusté de dire d'un acte....
    acte= une manière de se comporter fondée sur un je pense et un je veux.L'acte a pour origine un homme , un être raisonnable sensiblement affecté., qui pose l'acte librement et donc s'en pose comme responsable de ses conséquences.il en répond d'avoir effectué le passage du possible au réel.
    Inhumain= c'est la négation de l'humain.
    Question fondamentale, qu'est-ce que l'homme?
    => d'où peut venir l'acte s'il est inhumain?


    Comment problématiser, trouver un chemin vers le problème?

    Astuce= cherchez dans le sujet deux termes qui se choquentt. Acte et inhumain, en effet si l'acte est le propre de l'homme raisonnable comment peut-on dire de lui qu'il est inhumain

    Une piste pour trouver une solution= Distinguez l'être et la valeur.

    En disant que l'homme est un être raisonnable je ne fais que dire qu'il peut s'il le veut être raisonnable.
    Mais je ne dis pas qu'il est par essence raisonnable!
    Je ne dis pas qu'il n'est que cela. En effet il est, aussi,sensible.
    L'homme existe, se choisit en choisissant et peut choisir le mal.
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  4. #4
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    Par défaut La conscience de soi me permet-elle de penser d'abord ce que je suis ou ce que je...

    Bonjour à Sébaste qui m'a envoyé un mail sur philagora arobase philagora.com (confidentialité absolue. Met en échec ceux qui traquent les élèves sur le forum.) Mettez toujours le sujet en objet.

    Ce sujet pointu revient chaque année, au point que j'en ai fait un corrigé complet , pour cette fois car philagora aide à travailler mais ne fait pas les devoirs:
    un professeur qui disait : allez sur philagora puisque j'y vais. Vous allez avoir du travail....


    La conscience de soi me permet-elle de penser d'abord ce que je suis ou ce que je dois faire?
    =>http://www.philagora.net/dissert2/conscience-devoir.php

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  5. #5
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    Par défaut

    Bon travail Sébaste. Ne recopiez pas, utilisez.



    Bien entendu le terme important est "d'abord" .
    Ce que je dois faire découle de ce que je suis, de ma dignité Vu?
    [
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  6. #6
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    Par défaut Ceux qui souhaitent ne pas être harcelé par un maître furieux comme dit Montaigne do

    Ceux qui souhaitent ne pas être harcelé par un maître furieux comme dit Montaigne doivent envoyer leur sujet à
    philagora arobase philagora.com

    en mettant le sujet en objet.
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  7. #7
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    Par défaut La philosophie s'enseigne-t-elle?

    Bonjour
    S+++++ m'envoie un excellent sujet de réflexion pour un début d'année...

    Elle peut s'inspirer de ceci:
    Par défaut
    => "A l'égard de la philosophie, on se laisse aller à justifier le dédain qu'on a pour elle, par le prétexte qu'il y a tant de philosophies diverses et que chacune n'est qu'une philosophie et non la philosophie - comme si les poires n'étaient pas des fruits." (Hegel, Encyclopédie, paragraphe 13, T).


    => Si la philosophie n'existe pas, on ne peut qu'apprendre à philosopher: au bout de ce mouvement, doit logiquement apparaître une philosophie propre à chacun de ceux qui ont fait l'effort de penser. (Exploiter : Kant, Critique de la Raison pure, deuxième partie, troisième section).

    => On peut accepter l'expression, à chacun sa philosophie si cette philosophie est de la philosophie et si, penser par soi même est compris au sens de penser par soi même en lisant de grandes philosophies.
    Conséquence: alors il faut chercher la philosophie dans les philosophies propres à chacun de ceux qui ont accompli l'acte de philosopher, l'acte intérieur de celui qui sait interroger et répondre.

    Établissez que penser par soi même c'est instaurer par soi même un dialogue intérieur susceptible de rejoindre le dialogue intérieur que tous ceux qui pensent établissent en eux avec eux-mêmes c'est à dire avec les autres.

    Autrement dit le professeur de philosophie enseigne une boite à outil, mais certainement pas la philosophie qui n'existe pas sinon comme une tâche à accomplir par soi-même.
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  8. #8
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    Par défaut Qu'est-ce qu'un homme?

    Demande par mail (=> philagora arobase philagora.com) avec pour objet le sujet suivant:

    On a demandé à Marie :qu'est-ce qu'un homme? Elle ne me précise pas son niveau....
    Voici quelques pistes.





    Vous avez certainement prêté attention à l'article un: terme essentiel de votre sujet.
    Considérons deux expressions:
    - C'est un homme ! Une tension, quelqu'un devant qui on s'incline parce qu'il ne ressemble à personne, certainement pas aux moutons de la générosité restreinte.
    - Ce n'est qu'un homme ! Une détente prévisible comme si une essence se déroulait mécaniquement. Il fallait s'y attendre.
    L'expression un homme désigne une singularité posée dans l'existence, dans un ici et un maintenant. Or ce qui ne peut se définir c'est un acte.

    La difficulté de votre sujet. Vous ne pouvez pas répondre par l'idée de l'essence de l'homme, dans ce qui le singularise puisque un est un article indéfini et peut désigner une diversité, chacun étant un à sa manière, par exemple en fonction de ses choix. En ce sens il ne ressemble à personne. Mais s'il ne ressemble à personne, la connaissance du deuxième genre qui détermine des propriétés générales ne sauraient s'appliquer ici. D'autre part la science intuitive de la singularité d'une chose ne peut non plus s'exercer. (=> http://www.philagora.net/spinoza/ )


    Comme le général ne saurait saisir l'essence d'une chose singulière, comme un exemple ne peut qu'illustrer et ne saurait remplacer le discours, vous voilà le bec dans l'eau, car l'intellect échoue à saisir une existence qui se singularise par ses choix.

    Pour en sortir il me semble qu'il vous faut cerner ce qui permet à un individu de devenir un homme, de se singulariser comme existence qui jaillit hors de, liberté.
    Pour comprendre cela, prenez en considération cette phrase de Sartre: "On n'est pas un homme tant qu'on n'a pas trouvé quelque chose pour quoi on accepterait de mourir".
    Ou ces vers de Baudelaire: "Faites votre destin âmes désordonnées et fuyez l'infini que vous portez en vous."



    1- Jusqu'à quel point peut-on dire qu'un homme ce n'est rien, rien d'autre que ce qu'il se fait? Une existence concrète qui en s'affirmant se constitue par l'acte d'une liberté, l'expansion de son existence. Un homme ne serait-il pas alors un sujet, l'auteur de ses pensée et l'origine de ses actions? En effet, on comprend qu'une existence qui n'est rien d'essentiel, qu'une existence réduite à la liberté, soit indéterminée et donc capable de recevoir un nombre indéfini de modalités différentes par lesquelles se constitue un homme, l'unité et l'originalité d'un homme dans sa singularité.

    Il ne peut en effet y avoir d'existence actuelle que celle d'un individu, un seul et même homme.



    2- Les limites de la première partie nous sont données lorsque nous remarquons que l'existence est toujours l'existence de quelque chose. Ce qui incite à penser que l'existence ne saurait précéder l'essence sans disparaître. L'existence n'est pas un absolu, ce qui a sa raison d'être en soi, une idée que l'on pourrait alors hypostasier, ériger en réalité absolue et autonome.
    Si l'existence est la capacité d'exister d'une chose, cela signifie qu'être un homme c'est être engagé autant que s'engager. Il s'ensuit que l'homme se heurte à des limites: un individu en effet est engagé dans l'espace, dans le temps et dans l'être. Il ne peut donc devenir un homme en niant ces déterminations mais en les reprenant de façon personnelle, à sa manière. Cette reprise n'est possible que parce que, comme existant, nous sortons hors de nous, cette sortie n'étant pas une sortie hors du néant mais hors de ces causes à partir de quoi ce qui existe aura son existence propre.
    Ces causes, on peut aussi bien les appeler une essence, l'idée de ce qui est conçu en premier d'une chose, ce avec quoi il faut compter. Un homme compte avec le temps et se le réapproprie, compte avec l'espace et exerce un pouvoir, compte avec l'être qu'il sauve par la parole...



    3)Un homme sera celui qui par ses diverses actions se singularisera et deviendra unique. Ce qui le fait un, ce ne sont pas les causes et les limites, c'est la manière dont il les reprend (par exemple dans la culture physique). C'est en ce sens que pour un homme il ne peut y avoir de différence entre exister et se choisir en choisissant. Un homme est celui qui aura ouvert un monde qu'il justifiera par son existence d'être raisonnable sensiblement affecté. Autrement dit par ce que l'existence communique à une essence donnée. Cette essence le limite à n'être que l'existence de celui-ci, d'un homme.
    Bon vent!
    Joseph
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  9. #9
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    Par défaut

    Sujet intéressant mais un peu pointu .....
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  10. #10
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    Par défaut Faut-il craindre de faire des erreurs?

    Domin me demande par un mail => philagora arobase philagora.com une aide pour ce sujet.
    Cela lui fait penser à: L'erreur est humaine.

    Commencez par réfléchir sur ces deux points.


    1) Après tout c'est peut être moins l'erreur qui est humaine que la possibilité d'en tenir compte: la science n'est -elle pas une suite d'erreurs rectifiées?



    2) l'humain n'est-ce pas ce qui ne se résigne pas, ce qui rebondit sans cesse parce qu'il se détourne du sensible et se tourne vers la vérité et la justice?


    Craindre l'erreur ne serait-ce pas douter de l'humain ou même le condammer?


    L' erreur propre de l'homme?
    C'est parce qu'il se trompe que l'homme progresse : la science est une suite d'erreurs rectifiées. Vous pouvez utiliser la distinction des niveaux de conscience:
    Conscience spontanée, réfléchie, morale



    Je vais préparer une aide.A bientôt.
    Joseph
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