Reflets du Bosphore.



J’ai dans les yeux les remous du Bosphore
qui scintillent, libérés…
Après la prière de l’après-midi, je bois le thé ardent
avec le marchand de lampes…
Istanbul, comme un songe en pointillés…
Les filles portent un anneau au nombril…
J’ai une chambre blanche dans le quartier Bebeck.
J’ai dans les yeux le reflet des yalis.
Vieillis, ridés, fanés, flétris…
Cent poèmes oubliés de bois peint et vernis.
Avant la prière du soir, je bois le raki… Seul
« Lait de lion », solitude fleurie…
Istanbul s’endort, Istanbul s’estompe.
Demain, j’irai peut-être, déambuler longtemps
sous l’ombre fraîche, l’ambiance désuète
De Topkapi.
J’ai dans les yeux ton ombre qui s’éloigne
Dans le feu de midi.
A jamais…