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Discussion: David Hume et la conscience de notre moi. Aide au commantaire de texte.

  1. #1
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    November 2009
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    Post David Hume et la conscience de notre moi. Aide au commantaire de texte.

    Commentaire d'un extrait du "traité de la nature humaine" de david hume

    Extrait:
    « Il est des philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant intimement conscients de ce que nous appelons notre MOI, que nous en sentons l'existence et la continuité d'existence, et que nous sommes certains, avec une évidence qui dépasse celle d'une démonstration, de son identité et de sa simplicité parfaite. [...]
    Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur, de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne parviens jamais, a aucun moment, a me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d'autre que la perception. Quand mes perceptions sont absentes pour quelque temps, quand je dors profondément, par exemple, je suis, pendant tout ce temps, sans conscience de moi-même et on peut dire à juste titre que je n'existe pas. Et si toutes mes perceptions étaient supprimées par la mort, si je ne pouvais plus penser, ni éprouver, ni voir, aimer ou haïr après la destruction de mon corps, je serais entièrement anéanti et je ne conçois pas du tout ce qu'il faudrait de plus pour faire de moi une parfaite non-entité. »

    Bonjours alors voilà le texte que je dois commanter mais j'ai beaucoup de mal et je souhaiterai savoir si ce que j'ai fait pour le moment convenait.

    Thèse de l'auteur: la conscience de notre moi est lié à nos perception.
    Thèse adverse: A chaque instant de notre vienous avons conscience de notre moi, son existance est perpetuelle.

    I L'existance perpetuelle de la conscience notre moi.
    II La conscience de nore moi lié à nos perception.
    III Une existance de notre moi pas si perpetuelle que sa.

    Pouriez vous également m'aider à trouver des idées, des sous parties et des auteurs auquel je pourai faire référence, j'avais pensé à Descartes (je pense donc je suis) pour la premiere partie.

    Merci

  2. #2
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    La conscience, naît du psychisme, de l***8217;intellect. De ce globe cérébral « le cerveau », l***8217;interrogation se fait jour, cet espace évalue, consulte, analyse, jauge, puis déduit parfois.

    Le moi n***8217;est pas le soi (cette analyse intime), c***8217;est l***8217;affirmation du corps physique associé à un souffle, ego du sujet/de la personne qui se véhicule, marche, en s***8217;affirmant sans cesse pour savoir qu***8217;il EST et VIT.

    Hume parle ici, de l***8217;introspection qu***8217;il pratique pour tenter de se comprendre mieux. Il essaye de faire le tri entre les sentiments (ces derniers sont des émotions, des vibrations, au départ incontrôlables) qui l***8217;habitent, tous ayant et s***8217;exprimant par deux polarités, comme toutes choses (c***8217;est ce qui permet une définition des mots) par exemple si vous reconnaissez le chaud, vous allez pouvoir dire ce qu***8217;est le froid et inversement. Lumière = Ombre, Amour = Haine, Douleur=Plaisir, etc.
    .





    Pour faire référence à Descartes, pourriez-vous dire qu***8217;un animal ne pense pas ? NON, bien sur, mais lui peut il dire « JE SUIS » ? Peut-être, le savons nous avons son langage à lui. A tout le moins il ne peut ls'exprimer de manière traduisible par tous. Analyse-t-il ses gestes avant de bondir pour attraper sa proie ? NON, mais il pense, il la voit bouger, il a le désir primaire de s***8217;en saisir. Il penseet met même en place une stratégie comportementale pour l'attraper. N***8217;avez-vous jamais regardé un animal (chien ou chat) dormir. Il rêve, donc il pense. Alors il faut trier dans certaines affirmations lapidaires, car elles déclinent bien autre chose ensuite.

  3. #3
    Date d'inscription
    November 2009
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    Merci pour ces précisions qui je pense m'aiderons dans mon explication.
    Savez-vous à qu'elles auteurs Hume fait référence dans la première partie?
    1e partie l1,2
    2e partie l3,4
    3e partie l4,5,6,7

  4. #4
    Garrisonsdicks Guest

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    Bonjour, ça fait longtemps, je passais comme ça sur le forum, et je vois "Hume", alors je viens mettre mon grain de sel pour éviter une catastrophe...

    attention, bien faire la différence entre "ces philosophes" dont il est question, et le point de Hume.
    Contrairement à ce qu'affirme Prosodie, l'introspection et le lien de la conscience (consciousness) aux perceptions comme reflexion immédiate (l'entendement se plie sur lui même) est la thèse de Locke, que Hume vise directement lorsqu'il dit "il est des philosophes qui imaginent..."

    Le terme "imaginent" ici est très important, lorsqu'on sait que pour Hume, tout processus de connaissance est un processus de l'imagination. Ainsi, le Moi dont il s'agit et qui se saisirait directement ou par introspection (= le fait, comme le dit Hume, de plonger tout au fond de soi même) est une pure fiction.

    Il joue ensuite lui-même le jeu, au moment où il dit "pour moi, quand je plonge toute au fond de moi même...", pour démontrer le contraire de la thèse de Locke (= l'un de "ces philosophes qui imaginent que nous sommes à chaque instant intimemnt conscients de ce que nous appelons notre moi"). Il s'agit, dans le discours de Hume, d'un argument concessif : il dit en gros, "d'accord, imaginons que l'introspection empiriste soit la bonne méthode, eh bien même là, lorsqu'on regarde au fond de soi, on ne tombe pas sur cette saisie immédiate de notre identité personnelle - que Locke, par ailleurs, appellera consciousness, conscience).
    L'argument concessif est une stratégie d'argumentation qui vise à concéder une partie de la thèse de l'adversaire (ici la méthode de Locke), pour renforcer sa propre thèse : c'est, justement, ce que l'on fait par exemple dans la première partie d'une dissertation.

    Où veut en arriver Hume?
    Il veut montrer que même lorsqu'on procède par introspection, on ne tombe pas sur cette saisie immédiate de notre moi qu'est la consciousness, mais sur des ensembles de perceptions. Et là il importe de comprendre ce que Hume appelle "perception" : deux choses en réalité. Tout d'abord le donné premier, originaire de l'expérience, qui s'appelle impression. Et ensuite, deuxième forme de perception, l'idée, dans l'imagination ou dans la mémoire, qui est la copie exacte mais affaiblie (c'est à dire à laquelle on donne moins de croyance) de cette impression première. Chaleur, froid, lumière, ombre, amour, haine, douleur, plaisir, sont des impressions premières (le registre des impressions est présent, car il s'agit d'observer ce qu'il se passe "tout au fond" de soi-même). Plus précisément, amour, haine, douleur, plaisir, sont des impressions de réflexion, que Hume appelle aussi "passions", c'est-à-dire des impressions (vives, contrairement aux idées qui sont faibles) provoquées par les impressions premières ou des idées.
    Exemple, voir un homme se faire tabasser est une impression sensible, première; et éprouver de la haine envers l'agresseur est une impression de réflexion provoquée par cette impression première.
    Ce que Hume va chercher à montrer (cette section du Traité de la nature humaine, livre I, partie 4 si je me souviens bien, est une critique premièrement de la thèse cartésienne selon laquelle je me saisis immédiatement comme "chose qui pense" - seconde méditation, ou début du discours de la méthode, ou encore début des principes de la métaphysique -, et en deuxième lieu une critique de l'Essai concernant l'entendement humain, livre II, chapitre 27 intitulé "de l'identité et de la différence", de Locke), ce que Hume cherche à montrer ici, donc, c'est qu'il n'y a aucune impression originaire du Moi, et qu'à chaque fois celui-ci est pensé en relation avec les impressions et les autres idées. En gros, l'idée de Moi est une fiction, tout comme l'idée d'âme, ou l'idée de corps, c'est à dire une idée construite à partir du flux des perceptions et qui n'a aucune origine unique dans l'expérience. ça va tu suis?

    Le premier paragraphe est donc doxographique (on montre ce que pensent d'autres philosophes). Le début du second est un raisonnement concessif (un façon de dire "admettons que..., eh bien même là...). Le dernier conclue : "je suis une parfaite non-entité". Cette conclusion est la thèse du texte, le thème étant l'identité personnelle, et la problématique étant, à peu près, "peut-on remonter à la cause sensible et première de notre propre existence?", ou un truc dans ce goût-là. Mais là j'en ai déjà trop dit. à toi de trouver l'enjeu du texte, et le plan qui te permettra d'en rendre compte le mieux possible.

    Surtout! surtout ne pas parler d'âme lorsqu'on expose une thèse de Hume, sauf si c'est pour expliquer qu'il en fait la critique. De toute façon, la question de l'âme dépasse le cadre de ce texte, et n'a à mon avis rien à faire dans son commentaire. De même, la question du corps est hors-sujet, et chez Hume, le corps n'est absolument pas le véhicule de l'âme, ou quoi que ce soit dans ce goût là. Le refus de s'occuper des questions physiques (et donc entre autres du corps) fait partie de la méthode (sceptique), de Hume. Donc pas question non plus de cerveau. De plus, Hume n'essaie pas de se comprendre mieux, mais de déterminer les processus et les règles qui permettent de décrire les phénomènes de la connaissance, afin d'établir une science de l'homme. Pas question de Jung et compagnie, c'est trop lointain historiquement et conceptuellement (les contemporains les plus proches de la philosophie humienne seraient à la limite Russell, toute la philosophie analytique, Husserl...). La mise en perspective historique est plus intéressante si on va voir du côté de Locke, de Berkeley, de Bacon ; Newton est indispensable pour comprendre la démarche et la méthode de Hume (mais là c'est un approfondissement, ça dépasse ton texte). Descartes évidement; Aristote et la thèse de l'hupokeimenon. Rien de psychologique ou psychanalytique, ça serait du pur contresens.


    L'aide de Prosodie est en soi intéressante, et souvent pertinente, mais ici précisément (désolé Prosodie...), pour le coup, c'est carrément du hors-sujet, et du contre-sens total.

    Le but du commentaire de texte en terminale n'est évidemment pas de tout connaître de l'auteur, etc., mais savoir identifier les théories philosophiques que le texte met en jeu fait la différence dans la copie. En plus, là, comme c'est un Devoir Maison, il s'agit justement d'un exercice où l'on peut aller se renseigner sur l'auteur, pour augmenter sa culture philosophique.

    En tout cas, amuse-toi bien.

  5. #5
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    Pas de soucis, merci, on continue toujours d'apprendre et se rectifier est la meilleure des choses, c'est un partage bien compris.

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