=> Certainement=>
Commencer par bien distinguer la certitude et l'évidence: L'évidence désigne une qualité de l'objet alors que la certitude désigne un état de l'esprit: son repos, il cesse de douter. Comprendre que l'évidence dépend de la clarté de la chose alors que la certitude dépend des raisons de croire.
"La certitude est un cas particulier de la croyance, une espèce de croyance" Victor Brochard, De l'erreur page 131. Certainement= sans douter.
Le caractère de scientificité c'est donc aussi l'inachèvement de la science qui est par essence hypothèses et vérifications à l'infini, selon la formule de Husserl. Ainsi, la physique d'une époque est l'ensemble des théories et expérimentations de l'époque.
C'est dire qu'un discours scientifique n'aura jamais le dernier mot, que l'ambiance de la science c'est le provisoire: si tout est révisable le champ du dialogue reste libre, la discussion et l'invention sont toujours possibles sans que personne puisse prétendre avoir le mot de la fin en s'appuyant sur une science.
Bien lire:
http://www.philagora.eu/educatif/ind.../Scientificite
=> Scepticisme:
De skeptikos, qui observe, qui réfléchit, qui examine: comprendre que le sceptique se contente d'examiner et n'affirme rien, ne juge pas. En effet si l'homme ne peut parvenir à la certitude, il faut suspendre le jugement pour ne pas se tromper.
"Le scepticisme se nie en se posant comme vrai" Lagneau.
=> http://www.philagora.eu/educatif/ind...s_les_sciences
Le scepticisme prétend donc éviter le dogmatisme: mais comme il se présente comme absolu, il tombe dans le dogmatisme.
Bien distinguer le doute méthodique qui n'est qu'une étape dans la recherche d'une certitude (Voir Descartes Méditations métaphysiques) et le doute absolu.
On peut se demander si le scepticisme absolu n'est pas "une forme de la paresse". (Victor Brochard.) En tout cas c'est une des premières figures du nihilisme.
"Dans cet effort que nous faisons pour comprendre le monde, nous ressemblons quelque peu à l'homme qui essaie de comprendre le mécanisme d'une montre fermée. Il voit le cadran et les aiguilles ... mais il n'a aucun moyen d'ouvrir le boîtier. S'il est ingénieux, il pourra se former quelque image du mécanisme qu'il rendra responsable de tout ce qu'il observe, mais il ne sera jamais sûr que son image soit la seule capable d'expliquer ses observations. Il ne sera jamais en état de comparer son image avec le mécanisme réel ..." Einstein et Infeld, L'évolution des idées en physique, page 34.
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir