LA SOLUTION METAPOLITIQUE

La Société Métapolitique est une association à but non lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, officiellement déclarée à la préfecture de l’Isère depuis le 15 septembre 2003. Son but est de procéder à des recherches et à l’éducation du public en diverses matières scientifiques et philosophiques, tout particulièrement en liaison avec les théories portant sur la Liberté, la Morale, l’Individu et ses Droits Naturels. Ce travail, préalable à la sensibilisation plus générale aux problèmes du monde contemporain, s’articule autour de rencontres, de conférences et débats, et de tout autre projet et manifestation allant dans ce sens, en fonction des moyens et dans les strictes limites de la légalité. La Société Métapolitique est donc avant tout un lieu privilégié pour la réflexion, la discussion et l’échange.

La Société Métapolitique ne s’est pas toujours présentée sous ce nom. A l’origine, il s’agissait d’un simple rassemblement de penseurs, ouverts à l’échange et heureux de consacrer du temps à une vraie discussion. La rencontre se déroulait sur une place publique, et invitait les divers passants et promeneurs à s’y joindre. Cette joyeuse initiative ouvrait donc réellement le débat public, c’est-à-dire à la base : un vrai débat « populaire », qui renouait avec la tradition des tribuns improvisés, et, plus lointainement, avec l’Agora de la Grèce antique. Les thèmes sur lesquels les penseurs choisissaient de disserter englobaient de vastes champs, comme l’histoire, la littérature, la philosophie, la politique, la sociologie, mais aussi les mathématiques, la musique, les arts et les métiers, la médecine, la psychologie, l’astronomie, etc. Les discussions étaient donc très vastes, chaque champs donné étant lui-même très vaste, et tous les champs se coupant et se recoupant entre eux. Cela permettait à chacun de trouver sa place dans le débat, et, au-delà des généralités, de pouvoir l’aborder selon sa spécialité.

Les penseurs se retrouvaient pour discuter. Mais qui a déjà participé à quelque débat que ce soit sait qu’une discussion se transforme souvent en une confrontation. Chacun arrive avec ses expériences personnelles et ses propres idées, s’exprime dans son langage, prend tel ou tel parti, se rattache à telle ou telle école de pensée, prône telle ou telle idéologie, et surtout, reste campé sur ses positions et n’en démord pas, dans la crainte de sembler influençable. Ainsi, même si chacun arrive plein d’enthousiasme et de bonne humeur, une discussion qui frôle le dialogue de sourds en fait déchanter plus d’un. De plus, quand trop de jeunes esprits candides se joignent au rassemblement, beaucoup de meneurs autoproclamés cherchent à les récupérer, dans un combat de coqs des plus stratégiques, mêlant ruses, duperies, mensonges, grandes gueules et beaux discours. Un débat biaisé, en somme, par ce souci inhérent à tout vaniteux qui se dit « intellectuel », de se vouloir le guide des consciences.

La discussion devient donc souvent un lieu de querelle pour les fourvoyeurs de l’esprit sain. Ceux qui fuient la vérité ne cherchent pas seulement à diviser : ils veulent encore confirmer cette division aux yeux de tous, et dénoncer sa flagrante réalité comme le chaos annoncé du monde dans le déclin de son unité mystique transcendante qu’ils appellent « universalité ». Cette division est pourtant seulement apparente : elle n’oppose en soi que des « langages », c’est-à-dire des représentations de la réalité, et non la réalité elle-même. Car plutôt que de diviser, la spécialité et les particularités de chacun semblent révéler une subtile unité, indicible et merveilleuse. Cette unité est en fait l’ensemble ainsi formé, de tout les partis, de toutes les idées, de tous les avis, de toutes les envies : comme si toutes les dimensions, aussi opposées peuvent-elles sembler, s’assemblaient en une dimension supérieure, qui les engloberait toutes. Dans le discours de chacun, quelques soient les mots pour l’exprimer, persiste une même substance, que tous rejoignent au-delà des matières sur lesquelles ils s’appuient. La division, c’est la réalité, et celui qui cherche à unifier cherche en fait à imposer une vision unique. Si il y a une unité, nous sommes déjà intégrés à elle : peut-être que l’on peut la découvrir, on ne peut en tout cas pas la construire. Et cette prise de conscience, qui est à la fois une ouverture à l’immensité du monde réel et un rejet de l’universalité de tout objet culturel, c’est le premier sentiment « métapolitique ».

Maquette du site de la Société Métapolitique :
http://membres.lycos.fr/antipublicpreview/