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Discussion: peut-on dire qu'une oeuvre d'art est belle?

  1. #1
    smallflower Guest

    Par défaut au secours!!!

    Le sujet de ma dissertation est le suivant : "peut-on dire qu'une oeuvre d'art est belle?"
    je trouve le sujet particulierement interressant mais je ne sais pas du tout comment m'y prendre...
    J'ai essayé en vain de faire un plan mais je n'y arrive pas...Pouvez vous m'aider?
    Merci de votre compréhension et a bientot

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

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    D'abord lire dans:

    http://www.philagora.net/dissert.php
    l'aide N°82 L'oeuvre d'art doit-elle être belle?

    =Utiliser le cours:

    http://www.philagora.net/philo-poche/pochart2.php

    = Votre plan doit être déduit de la problématique.
    Chaque partie doit être centrée sur la question.

    1) Pour quelles raisons il semble qu'une oeuvre d'art ne peut qu'être belle.

    2) Mais il existe une esthétique du laid ou même de l'horrible..

    3) Une oeuvre d'art peut ne pas être belle mais elle ne sera pas
    l'occasion d'une satisfaction désintéressée, d'un bonheur...

    La solution du problème vous permet de donner une réponse à la question posée..

    http://www.philagora.net/abonne.php pour recevoir directement les nouveautés (gratuit)
    Bon courage
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
    puech Guest

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    Ces 2 pages m'ont aidée
    - L'oeuvre d'art doit-elle être belle? http://www.philagora.net/dissert2/art.php

    ==Au-delà des querelles d'écoles, juger de la valeur d'une oeuvre d'art est une tâche délicate, voire impossible: en matière d'esthétique, les critères objectifs manquent. Aussi, peut-on avoir raison ou tort lorsqu'on affirme d'une oeuvre d'art qu'elle est belle?
    Nous nous interrogerons sur ce sentiment de beauté que l'on éprouve parfois devant une oeuvre. Il faudra ensuite définir cette dernière pour comprendre la subjectivité qui l'entoure. Enfin, nous verrons qu'il est possible de dépasser le jugement de goût pour accéder à une conception universelle de l'art et affirmer que toute oeuvre est "belle".

    ==Que veut-on signifier quand nous disons qu’une œuvre d’art est belle? C'est une expérience que tout le monde fait: nous nous arrêtons devant un tableau, une sculpture, un monument et le premier commentaire que nous sommes capables de formuler est cette impression de beauté. Nous éprouvons une satisfaction, un sentiment de plénitude et la certitude d'avoir raison: "c'est beau!". Pourtant, il arrive aussi que ceux qui nous accompagnent ne partagent pas cette émotion et m^me contredisent notre jugement. Il est difficile d'argumenter puisque notre opinion repose sur une impression intime qui est le plaisir esthétique. Ce que nous ressentons alors vient d'un sentiment de perfection devant une forme qui, à nos yeux, est achevée. Or, sur ce point, les écoles artistiques et littéraires divergent. Pour les classiques, la perfection est liée à la vérité et la bienséance; pour les romantiques, qui rejoignent les baroques, "ce n'est pas le beau mais le caractéristique" (V. Hugo) qui définit l'esthétique. Il est évident que les individus sont également partagés sur les critères de la beauté. Certains restent insensibles à la musique; d'autres préfèrent l'art figuratif à l'abstrait; d'autres encore seront touchés par l'expressionnisme plutôt que par la sobriété.
    Ainsi, quand nous affirmons qu'une oeuvre d'art est belle, nous devons garder en mémoire que nous exprimons seulement l'effet qu'elle produit sur nos sens et qu'il ne s'agit en aucun cas d'une vérité absolue.

    ==La subjectivité ne tient-elle pas à la nature même de l'art? L'oeuvre n'est pas la reproduction de la réalité mais une représentation. Son auteur cherche à donner vie et dans cette création, son regard est essentiel. Gauguin fut le pionnier des "simplifications" de l'art moderne, l'ancêtre de l'abstraction et de l'expressionnisme, le précurseur du cubisme. Loin des exigences du naturalisme, il a rendu manifeste le contenu affectif de la couleur. Que lui a valu cette quête? Le mépris des bien-pensants qui ne lui ont pas pardonné son symbolisme allusif et le climat sensuel de ses toiles. Un jugement esthétique et moral ne saurait exprimer la valeur réelle d'une oeuvre marquée elle-même par la subjectivité de son auteur. Il en découle qu'affirmer que telle oeuvre est belle, c'est rejeter implicitement toutes les conceptions qui ne correspondent pas à la nôtre. En 1874, les peintures de Cézanne déclenchaient l'hilarité scandalisée des visiteurs... "Nos pères ont ri de Courbet, et voilà que nous nous extasions devant lui ; nous rions de Manet, et ce seront nos fils qui s'extasieront en face de ses toiles.", écrit encore Zola. En ce sens, il faut être prudent dans l'expression de nos jugements qui varient et évoluent selon nos connaissances, notre expérience et notre culture. En général, un adolescent n'a pas les mêmes goûts qu'un adulte; ni un Français qu'un Africain; ni l'amateur éclairé que l'homme sans culture.
    Faut-il alors s'abstenir de porter un jugement sur une oeuvre?

    La valeur intrinsèque de l'art vient de l'effort qui a mobilisé l'artiste, du témoignage qu'il nous transmet par sa vision. Dans cette recherche du beau, dans cette conception artistique, c'est le regard de l'artiste qui prime. Le véritable amateur d'art sait respecter la technique, le travail, l'imagination, l'originalité de l'auteur, indépendamment de ses propres goûts . Peu de visiteurs sans doute s'exclament: "c'est beau" devant Guernica de Picasso. La violence de la vision où les corps sont démembrés et les visages tordus en fait une oeuvre personnelle qui montre l'émotion du peintre devant l'horreur du massacre. Que l'on éprouve ou non un plaisir esthétique face à cette toile monochrome et cette recherche formelle, que l'on partage ou non l'engagement de l'artiste espagnol, l'étude du tableau nous permet d'approcher l'esthétique cubiste d'une part, le fonctionnement de la création d'autre part: Picasso transforme son indignation en une dénonciation universelle de la barbarie de la guerre, intégrant matériaux de l'oeuvre et mémoire personnelle. Si l'art s'adresse d'abord aux sens, il en appelle aussi à l'esprit. Il demande compréhension et interprétation. En suivant le regard de l'auteur, nous découvrons dans les choses une densité et un sens qui nous avaient échappé.
    Nous aurions donc raison d'affirmer que l'oeuvre d'art est belle, en général car elle nous offre la possibilité d'apprendre et d'évoluer, quels que soient nos goûts. D'autant que par l'effort que nous fournissons pour comprendre la vision de l'artiste, notre sens esthétique s'affine et s'enrichit.

    En conclusion, nous n'avons pas tort d'affirmer nos goûts, de communiquer l'émotion que nous éprouvons devant une oeuvre qui correspond à notre idée de la perfection. Faisant cela, nous entrons dans la subjectivité de la beauté.
    Cependant, souvenons-nous toujours que l'oeuvre d'art est le reflet de la vision de son auteur et que la rejeter serait manquer d'ouverture d'esprit. L'oeuvre d'art est "belle" et nous pouvons l'affirmer car elle enrichit notre connaissance et notre perception du monde, elle ouvre notre sensibilité à l'universel, elle participe à ce que l'humanité a de meilleur. voir => L'art et le beau
    http://www.philagora.net/philo-poche/pochart.php
    Dernière modification par puech 19/04/2004 à 13h08

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