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Discussion: Sombre chemin

  1. #1
    Date d'inscription
    April 2006
    Localisation
    Dans ton fondement (je parle bien entendu du cogito)
    Messages
    196

    Par défaut Sombre chemin

    I

    J'ai senti les terrains fertiles de mon âme
    Se couvrir de gadoue et d'ossements infâmes
    La tristesse de moi a tiré son écot
    Et me voilà fané comme un vieux calicot
    Nul ne s'est enquis de cet effrayant trouble
    Sinon un ami qui fut atteint du double
    Le bonheur balayé par l'esprit mercantile
    Nous n'avons goût à rien sinon à l'inutile.
    Mais mon ami est riche et il peut déprimer
    La grâce lui sera en tous temps imprimée.
    Mon esprit tourmenté j'ai voulu assainir
    Mais n'y parvenant pas je pensais en finir
    Et pourtant jusque-là j'ai tant aimé la vie
    Que jamais vers la mort ne sera mon avis.
    Aussi triste que soit ce grand terrain perdu
    Je combattrais toujours pour reprendre mon dû.

    II

    Ce triste poème est ma dernière arme
    Et le papier se gaufre sous mes larmes.
    Malgré mes efforts, nul profit ne rentre
    Verrais-je un jour disparaître mon antre ?
    J'ai vu mourir bien des chiffres nacrés
    Chez les gens pauvres l'argent est sacré.
    Tous ces bourgeois qui bien haut le méprisent
    Sont vénérables de par leur traîtrise ;
    Ils ont créé un unique Dieu,
    Ces plaisirs vains qui nous crèvent les yeux.
    Les miens pourtant étaient encore ouverts,
    Voyant Odin et son royaume vert !
    Moi qui voulais gagner en condition,
    J'ai ressenti la pire contrition ;
    Par le désir d'engranger une prime,
    Me voilà plongé dans une noire abîme.
    Désir fatal et non encore éteint,
    Précipitant mon funeste destin,
    Quand viendra-t-il, l'éternel moissoneur ?
    Je veux avant lui laver mon déshonneur.

  2. #2
    Date d'inscription
    May 2003
    Messages
    388

    Par défaut

    Citation Posté par Showdown Voir le message
    I

    J'ai senti les terrains fertiles de mon âme
    Se couvrir de gadoue et d'ossements infâmes
    La tristesse de moi a tiré son écot
    Et me voilà fané comme un vieux calicot
    Nul ne s'est enquis de cet effrayant trouble
    Sinon un ami qui fut atteint du double
    Le bonheur balayé par l'esprit mercantile
    Nous n'avons goût à rien sinon à l'inutile.
    Mais mon ami est riche et il peut déprimer
    La grâce lui sera en tous temps imprimée.
    Mon esprit tourmenté j'ai voulu assainir
    Mais n'y parvenant pas je pensais en finir
    Et pourtant jusque-là j'ai tant aimé la vie
    Que jamais vers la mort ne sera mon avis.
    Aussi triste que soit ce grand terrain perdu
    Je combattrais toujours pour reprendre mon dû.

    II

    Ce triste poème est ma dernière arme
    Et le papier se gaufre sous mes larmes.
    Malgré mes efforts, nul profit ne rentre
    Verrais-je un jour disparaître mon antre ?
    J'ai vu mourir bien des chiffres nacrés
    Chez les gens pauvres l'argent est sacré.
    Tous ces bourgeois qui bien haut le méprisent
    Sont vénérables de par leur traîtrise ;
    Ils ont créé un unique Dieu,
    Ces plaisirs vains qui nous crèvent les yeux.
    Les miens pourtant étaient encore ouverts,
    Voyant Odin et son royaume vert !
    Moi qui voulais gagner en condition,
    J'ai ressenti la pire contrition ;
    Par le désir d'engranger une prime,
    Me voilà plongé dans une noire abîme.
    Désir fatal et non encore éteint,
    Précipitant mon funeste destin,
    Quand viendra-t-il, l'éternel moissoneur ?
    Je veux avant lui laver mon déshonneur.

    Il ne sert à rien ni de vouloir modifier notre monde,ni soi-même.....
    Ce piège,la critique des choses telles quelles sont ici-bas,
    n'est pas nouveau.....
    Au contraire.....
    il s'agit-lá d'un travers bien connu,d'une maniére dont notre monde se venge de n'être point aimé....
    Car il le sait,qu'il ne l'est pas....

    Mais le contre-argument qu'il arbore est de n'être point comme il veut l'être, uniquement comme on l'a fait.....
    Etant donné,d'autre part, qu'il ne peut y avoir de dialogue avec un monde "il" s'aide ainsi:
    c'est un mauvais état d'esprit qu'il utilise.....

    Il ne faut donc pas s'en occuper.... et le laisser tel qu'il est.....
    Pas de socio-politique,pas de psycho-politique et,de préférence,aucune politique.....
    Ce qu'il faut donc faire:inventer son propre monde,un monde de pensées philosophiques ayant une valeur personnelle,
    indépendante....
    Car,de même, l'on ne peut se réformer,comme notre monde ne le peut.....
    Il faut s'accepter,se limiter à son propre monde,rester dans ses propres limites....
    A vouloir plus l'on ne peut que se nuire....

  3. #3
    Date d'inscription
    January 2008
    Localisation
    France/centre
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    1 460

    Smile

    Citation Posté par Brezing-Hamm Voir le message
    Il
    Car,de même, l'on ne peut se réformer,comme notre monde ne le peut.....
    Il faut s'accepter,se limiter à son propre monde,rester dans ses propres limites....
    A vouloir plus l'on ne peut que se nuire....
    .. C'est joli, voire prégnant, mais je crois que l'on peut - soi seul, évidemment, peut-être hélas, se réformer, nous sommes ici pour cela. Uniquement cela, se parfaire, en quelque sorte.

    Je ne critique point ce poème, je vous en donne ma seule philosophie.

    Et que de se lamenter,
    Fait de jolis échos,
    Mais n'offre point la vie,
    Dans laquelle nous flottons...

    A tout bientôt.

  4. #4
    Date d'inscription
    March 2008
    Localisation
    Dordogne
    Messages
    19

    Par défaut

    Citation Posté par Showdown Voir le message
    I

    J'ai senti les terrains fertiles de mon âme
    Se couvrir de gadoue et d'ossements infâmes
    La tristesse de moi a tiré son écot
    Et me voilà fané comme un vieux calicot
    Nul ne s'est enquis de cet effrayant trouble
    Sinon un ami qui fut atteint du double
    Le bonheur balayé par l'esprit mercantile
    Nous n'avons goût à rien sinon à l'inutile.
    Mais mon ami est riche et il peut déprimer
    La grâce lui sera en tous temps imprimée.
    Mon esprit tourmenté j'ai voulu assainir
    Mais n'y parvenant pas je pensais en finir
    Et pourtant jusque-là j'ai tant aimé la vie
    Que jamais vers la mort ne sera mon avis.
    Aussi triste que soit ce grand terrain perdu
    Je combattrais toujours pour reprendre mon dû.

    II

    Ce triste poème est ma dernière arme
    Et le papier se gaufre sous mes larmes.
    Malgré mes efforts, nul profit ne rentre
    Verrais-je un jour disparaître mon antre ?
    J'ai vu mourir bien des chiffres nacrés
    Chez les gens pauvres l'argent est sacré.
    Tous ces bourgeois qui bien haut le méprisent
    Sont vénérables de par leur traîtrise ;
    Ils ont créé un unique Dieu,
    Ces plaisirs vains qui nous crèvent les yeux.
    Les miens pourtant étaient encore ouverts,
    Voyant Odin et son royaume vert !
    Moi qui voulais gagner en condition,
    J'ai ressenti la pire contrition ;
    Par le désir d'engranger une prime,
    Me voilà plongé dans une noire abîme.
    Désir fatal et non encore éteint,
    Précipitant mon funeste destin,
    Quand viendra-t-il, l'éternel moissoneur ?
    Je veux avant lui laver mon déshonneur.
    En toi est un Royaume Vert
    Odin a planté son Jardin
    En chacun qui croit et espère
    Que la mort n'est pas une fin
    Mais seulement Ombre aux Lumières
    Mais simplement Sombre Chemin
    Car l'Existence est un Mystère
    De Vie, de Mort et d'Incertain
    C'est ainsi qu'en nous Elle opère
    Parfois la Peur du Lendemain
    La Vie, la Mort sont des Repères
    Des Recommencements, des Fins
    En Toi l'Existence est Prière
    Penses-y, redeviens Serein.
    Par Odin, reçois Ta Lumière
    Et pars éclairer ton Chemin
    Et qu'en Ta Vie tu persévères
    Séchant tes Larmes et ton Chagrin!

    Avec affection et sympathie! A Bientôt

  5. #5
    Date d'inscription
    August 2007
    Messages
    87

    Par défaut

    Certes, certes
    Mais la vie est la plus forte et la joie l'accompagne.

  6. #6
    Date d'inscription
    February 2008
    Localisation
    Non loin de Paris
    Messages
    7

    Par défaut :) :) :)

    Et bien, vous savez quoi? vous savez quoi?
    J'trouve cela très joli!!! (j'admet que je n'est pas tout tout compris, un peu compliqué ce poéme, mais ce que j'ai compris est beau!!)


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