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Discussion: Objectif => Bac 2018:la dissertation:Pour trouver le bonheur , faut-il le rechercher?

  1. #1
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    Par défaut Objectif => Bac 2018:la dissertation:Pour trouver le bonheur , faut-il le rechercher?

    Pour le bac, comme pour un concours la voie royale c'est la dissertation.
    On vous pose une question qui doit vous surprendre:
    Pourquoi poser cette question? La réponse est évidente, pour l'opinion qui traduit souvent ses besoins en connaissances, qui ne pense pas, qui ne s'étonne pas.
    Pas besoin de penser: pour trouver quelque chose il faut la chercher et même la rechercher.
    Pourtant le verbe rechercher vous suggère que c'est difficile à trouver le bonheur.....
    Vous devez donc questionner la question,pourquoi poser cette question si la réponse est évidente?
    Et vous avez la première partie:
    Il semble que oui. La simple raison nous dit,qu'il serait impossible de trouver le bonheur sans le rechercher...


    Deuxième partie: Il serait vain de rechercher le bonheur :c'est un idéal de l'imagination:
    Mais pour trouver une chose il faut pouvoir la reconnaître et pour la reconnaître il faut avoir le concept de la chose, ce que cela est....
    Cela nous renvoie à une définition du bonheur ...."Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il veut et il désire... Le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination." Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, deuxième section.
    On peut distinguer le contenu et la forme:
    Si
    = Son contenu est particulier, propre à chacun, alors il faudra commencer par nous connaître . Autrement dit aucun concept général n'existe qui permettrait de le trouver et de le reconnaître..On ne peut donc chercher le bonheur comme une chose, comme un trésor caché .
    = Du point de vue de la forme: état durable de satisfaction complète.


    La troisième partie
    est la plus difficile à trouver.Elle doit répondre au sujet ,dépasser la première et la deuxième partie en les conservant. C'est l'objectif de la dissertation:

    . Ne voit-on pas déjà apparaître que c'est dans la recherche même, dans cette liberté qui maîtrise la fatigue, que se trouve le bonheur.
    Utiliser "Le chercheur d'or" de Le Clézio.


    - Le Clézio, Le chercheur d'or; le bonheur est un malentendu car on confond l'être, l'expansion de l'existence comme liberté, avec l'avoir qui englue. La quête du bonheur débouche sur une grande morale, la grande leçon morale du Corsaire: ne pas se laisser piéger par l'avoir et jeter le trésor à la mer, c'est à dire l'idée que l'on puisse atteindre le bonheur comme un objet.
    A ce prix la quête ne donne-t-elle pas à l'existence un sens? Ne jamais se reposer?
    Pour trouver le bonheur il faut le rechercher car le bonheur est dans la recherche même.
    La recherche est expansion de la liberté d'une personne qui donne un sens à sa vie, dans une aventure qui lui permet de se révéler à soi et aux autres.

    C'est parce que la quête est sans fin, c'est à ce prix que la recherche du bonheur sera du même coup bonheur éprouvé durablement: dignité d'une fin en soi. Projetons-nous à la page 373: "Sur la plage noire, je marche ... et je n'ai plus rien." Plus rien que ma liberté et, ma seule dignité. Bonheur d'être libre, la tête haute, dans la dignité de celui qui n'attend ni remerciements ni récompenses parce qu'il n'a que faire de l'avoir qui aliène: "La mer où on est libre" lui suffira.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #2
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    Par défaut Chercher et rechercher

    http://www.philagora.net/ph-prepa/re...he-bonheur.php




    => Peut seule prétendre tenter d'obtenir une fin sans perdre son temps, une recherche consciente de soi:
    - éclairée par: la raison (c'est possible comme non contradictoire), l'intelligence comme pouvoir d'utiliser des moyens (ou de les inventer s'ils ne sont pas disponibles) pour obtenir une fin.
    - mue par la volonté, qui reprend un désir grâce au pouvoir d'attention par quoi se mesure effectivement notre degré de liberté.
    Au prix de la mobilisation "en synergie" de ces trois facultés, (raison , intelligence, volonté) chercher se trouve transfiguré en rechercher: une recherche pleinement humaine.

    . Ne voit-on pas déjà apparaître que c'est dans la recherche même, dans cette liberté qui maîtrise la fatigue, que se trouve le bonheur.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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    Par défaut Proposition de Victorien: le bilan:

    "Bien qu'il paraisse évident que pour trouver une chose il faille la chercher et la rechercher....

    Il n'est pas moins évident que le bonheur , n'étant pas une chose mais un idéal de l'imagination,

    il reste la recherche du bonheur elle même qui seule peut donner sens à une vie heureuse dans l'expansion d'une liberté pleinement humaine." Victorien

    Comme élargissement je propose l'Odyssée d'Homère: Ulysse préfère sa liberté à l'immortalité d'une soumission à Calypso.
    C'est l'exercice de sa liberté qui,seul, peut combler l'avidité du désir de l'homme.

    Ou ,bien entendu :Le chercheur d'or de Le Clézio:
    Tel le Phénix, la recherche du bonheur ne disparaît que pour renaître selon une finalité circulaire qui mime la mouvance de la mer dans le retour du même, dans le mouvement final du roman pour retourner sur ses pas, pour découvrir que la liberté est le bonheur, la fin suprême de l'existence.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #4
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    Par défaut

    Comment faire du temps destructeur un bien propre, comment le faire sien? La réappropriation du temps dans le chercheur d'or.

    Quitter l'espoir qui aveugle et qui maudit le présent pour l'espérance qui bénit le présent et l'auréole d'un fabuleux bonheur, celui qui naît de la reprise de ce qui est donné par la contemplation active dans une suite de maintenant où la vie prend des accents d'éternité grâce au chant et à la parole.

    "Je voudrais parler à voix basse de ces choses qui ne finissent pas... parler de voyages" (Folio, page 374).

    - Se réapproprier le temps c'est donc reconnaître que l'exercice de la liberté ne peut se conjuguer qu'au présent dans la mesure exacte où le maintenant du passé ne dépend plus de nous et dans l'exacte mesure où le maintenant à venir ne peut être visé qu'à travers le maintenant présent ; où on ne compte que sur soi et sur l'être qui ne manque jamais. A la monotonie mécanique du temps "mesurée", dans tous les sens du terme, la recherche du bonheur substitue la profusion du présent vivant à qui seule la liberté peut donner un contenu suffisamment léger pour que jamais il ne se transforme en chaînes (Folio, page 373).

    Tel le Phénix, la recherche du bonheur ne disparaît que pour renaître selon une finalité circulaire qui mime la mouvance de la mer dans le retour du même, dans le mouvement final du roman pour retourner sur ses pas, pour découvrir que la liberté est le bonheur, la fin suprême de l'existence.

    - Se réapproprier le temps c'est donc parier pour le Sens, pour une signification et une orientation vers ce "quelque part" où on peut encore parler des choses qui ne finissent pas. Ce pari exige le Sens, ce qui revient à dire qu'"il devrait y avoir un Dieu" (Le Déluge, page 260)

    C'est par une décision qu'on utilise le temps en lui donnant un sens. La finalité circulaire utilise le temps pour revenir sur ses pas, ce qui revient à repartir, et donc pour la réalisation de projets qui n'ont pour fin que la propre liberté de celui qui les pose. Se réapproprier le temps c'est donc décider que le temps aura pour soi: une image de l'éternité comme retour du même qui appelle vers un refuge "de l'autre côté du monde." (Folio, page 375)

    "Et je crois qu'à force d'
    en parler un peu cette immortalité est en nous, nous unit contre la mort si proche." (Folio, page 358).
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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