Bien dit
Reprenons le sujet : "le pouvoir de la technique"
On peut présupposer que la technique a un pouvoir, et c'est même assez évident.
Il y a bien deux termes "pouvoir" et "technique". Le but de la dissertation (et par là de la problématique) est de discuter de la relation entre les deux. On ne dit pas d'emblée "la technique n'a aucun pouvoir". On irait contre l'évidence.
En revanche, on peut réfléchir sur ce qu'est ce pouvoir, et jusqu'à quel point c'est un pouvoir.
Ce qui implique qu'on peut montrer qu'il y a un moment où le pouvoir n'en est plus vraiment un. Le tout est de trouver des bons arguments là dessus.
Bien dit
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir
Mais si le pouvoir n'en est plus vraiment un, que devient-il ?
Il devient abus, par exemple ?
Dans ces cas-là, je dois évoquer le fait que le pouvoir de la technique n'est pas dangereux, mais qu'il le devient si on en fait une mauvaise utilisation ?
Le pouvoir peut se retourner contre celui qui s'en sert ; et ne plus être un pouvoir, mais une gêne, voire un problème plus grave, remettant en cause l'humanité même de l'acte.
La clé réside dans le fait que la technique cherche la perfection de l'oeuvre, et non de l'homme.
Seule l'éthique (ou morale) est réellement finalisée par la perfection de la personne humaine.
Sans aller jusqu'au retournement des robots contre l'homme (thématique SF assez répandue, qui montre que la question ne se pose pas qu'en philo), on peut se poser la question des techniques d'insémination artificielle (un enfant à tout prix ?), des neurosciences dans la publicité ou la propagande (jusqu'où la manipulation des masses est-elle acceptable, si elle sert à des fins politiques ?)...
L'orgueil du Dr Frankenstein qui sommeille peut très bien l'entraîner beaucoup plus loin que le voudrait la prudence (finalisée par son bonheur).