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Discussion: Le monde comme force, le monde comme image.

  1. #1
    madou Guest

    Par défaut Le monde comme force, le monde comme image.

    Bonjour
    Je suis assez désarçonnée par ce sujet qui ne fait pas du tout référence à des notions que j'ai vues par le passé. Le prof l'a présenté comme un sujet de base sur l'ontologie. Il a également évoqué Maine de Biran. Du coup sur vootre site g lu un article de Michel Henry qui m'a bcp intéressée mais en fait malgré ttes mes recherches mon pb est tjrs là: je ne sais pas où je vais, quel sens donner à mon devoir. Je ne sais pas non plus sur quelles acceptions des mots je dois travailler. Voilà je sollicite votre aide, qqch de structuré, de clair parce que là je patauge un peu bcp

  2. #2
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    Le monde comme force, le monde comme image.

    Votre professeur vous a orienté vers l'ontologie c'est à dire la science de l'être en tant qu'être: comprenez la science de ce qui fonde, de ce qui fait apparaître tout ce qui est, tous les états.
    Il faut distinguer l'apparition d'un étant et l'apparaître au fondement de l'apparition. Qu'est-ce qui fait qu'un être est?
    C'est à cette question que veut répondre l'ontologie: elle interroge le "il y a" en général. Elle s'intéresse donc au fondement du monde c'est à dire de tout ce qui apparaît aux êtres humains ou de tout ce qui peut apparaître un jour.

    Il faut distinguer l'ontologie et la théologie. La théologie est la science d'un être divin, origine de tout mais elle n'est pas la science de l'être en tant qu'être. (j'espère que vous suivez ...)
    Comment pourriez-vous procéder?
    -Peut-être en commençant dans une première partie par bien expliquer, déplier cette sorte d'alternative, les deux parties de votre sujet que vous commencez peut-être à mieux comprendre: comme fondement du monde, l'effort, la volonté morale ou la représentation, l'illusion.

    Puis dans une deuxième partie vous pourriez poser des problèmes concernant les rapports entre les deux termes de l'alternative ...
    Par exemple pour la 1ère partie:
    Le monde = le terme est à prendre dans son sens le plus général, peut-être celui d'univers.

    comme signifie : en tant que => en tant qu'être, ce qui vous renvoie à l'ontologie.

    force: distinguez la force physique et la force morale. Mais la force physique est de l'ordre de l'ontique et non de l'ontologie. La force renvoie à ce qui s'efforce, ce qui s'élance, ce ui crée, mais aussi ce qui se suffit, ce qui s'"éprouve soi même, le vouloir vivre comme volonté chez Schopenhauer ou le sentiment comme épreuve de soi chez Michel Henry: dans tous les cas ce qui n'apparaît pas au bout d'un regard intentionnel, mais ce qui s'apparaît à soi même dans une sorte d'intuition;

    image : c'est la forme sensible d'un objet, une représentation, dans la distance de ce qui se voit, dans la genèse d'un acte de transcendance: avec pour prix de cela d'être ce qui remplace plus ou moins bien, ce qui n'est pas mais traduit et interprête en voilant l'être.

    Vous pouvez pour mieux comprendre effectivement partir des analyse de l'effort chez Maine de Biran.
    Mais le libellé même de votre sujet vous oriente vers Schopenhauer: Le monde comme volonté et comme représentation (volonté = force - représentation = image).

    Comment comprendre le sujet?
    - d'une part le monde qui est fondé par le vouloir vivre, l'être qui ne se voit pas mais qui s'éprouve dans une intuition immédiate, le monde du désir, du vouloir ... etc

    - d'autre part le monde de l'apparence, de ce qui apparaît au voir, des étants, le monde de la représentation, de l'intentionalité constitutive de l'objet, du "trou de lumière" (Michel Henry), de la séparation et de l'illusion comme satisfaction imaginaire d'un désir.

    Une fois que vous avez bien expliqué votre sujet, vous pouvez mener un questionnement vers un ou plusieurs problèmes: en voici quelques uns, mais il y en a bien d'autres. C'est à vous de jouer.

    1- L'un peut-il se concevoir sans l'autre? Quel est le fondement de l'apparition? (voir l'autoaffection de l'acte de transcendance chez Michel Henry)

    2- Peut-on se libérer de l'un par l'autre ? Peut-on se libérer du désir par l'art (vois Schopenhauer)

    3- Peut-on renoncer au désir sans tomber dans la décadence de l'ascétisme (voir Nietzsche).

    4- Si vous avez plus d'ambition ... La Vie se réduit-elle au vouloir vivre. cela a-t-il un sens de vouloir dépasser l'interdit jeté par Kant qui distingue l'apparence de la chose en soi:
    chose en soi = X = inconnaissable. Est-ce que l'ontologie ne vire pas à la métaphysique?

    Vous mesurez certainement tout l'intérêt de votre sujet et je ne doute pas que vous allez vous metre au travail avec enthousiasme. vous avez une lecture intéressante et intelligente de Schopenhauer et de Nietzsche, du point de vue de votre sujet dans le bouquin de Michel Henry: Généalogie de la psychanalyse
    Notre regretté M. Henry était aussi un très brillant universitaire: en sortant de ses cours, grâce à son intelligence et à son souci de la clarté, les étudiants avaient l'impression d'avoir tout compris.
    ©
    Bien cordialement.
    Joseph Llapasset
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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