+ Répondre à la discussion
Affichage des résultats 1 à 6 sur 6

Discussion: Pourquo a t'on besoin de croire?

  1. #1
    _zeross Guest

    Par défaut Pourquo a t'on besoin de croire?

    Quel que soit le niveau de la science, les réponses qu'ellle apporte, il y'en a toujours pour revendiquer ces imperfections comme preuve de l'existence de dieu. Le crédo avancé étant généralement "puisque la science n'a pas la réponse, c'est bien la preuve de l'existence de dieu".

    Alors, quelle est la source de cette croyance? L'éducation religieuse et le conditionnement de masse? La peur de mourrir et le désir/espoir de vivre éternellement?

    Une partie du cerveau qui a besoin de se rassurer face à la peur de l'inconnu? Le refus de reconnaître sa propre insignifiance dans l'univers?

    D'ou vient ce besoin de croire en dépit du bon sens à votre avis?

  2. #2
    noreil Guest

    Par défaut

    le science repond au "comment ?", pas au "pourquoi ?". La science parle de fonctionnement. Or les hommes ont besoin de trouver un sens à l existence, a l etre, a leur vie etc.
    La croyance est ce qui repond a la question "pourquoi ?", ce qui donne un sens (qu on soit d accord ou pas avec ce sens, et qu il soit contestable ou pas.....)

  3. #3
    Augustin Guest

    Par défaut

    - c aussi à cause du mythe de la science comme explication ultime à tout, que l'on aboutit à un sceptissisme sans doute exagéré vis-à-vis de la science. il est illusoire de dire que l'on puisse vivre sans croyance : la vie se nourrit de l'erreur et de l'artifice, ne serait-ce que dans notre attitude naturelle vis-à-vis des choses

    - il ne faut pas non plus oublier que notre conception de la connaissance n'a évolué que relativement récemment (avec kant et nietzsche en particulier), et les anciens modèles (en particulier le platonisme) ont la vie dure... le fait que qc soit indécidable suffit finalement à ce que la porte soit ouverte à la croyance. évidemment on pourrait objecter qu'il y a des degrés plus ou moins plausibles de croyance... mais où fixer la limite du "raisonnable"? ceci revient à la liberté de chacun

    - bcp sans doute passe par l'héritage familial.

    - on peut également imaginer à l'instar de freud que la figure de dieu persiste dans la mesure où il est une sorte de résultante idéalisée d'un processus libidineux (on remarquera dans cette optique l'analogie possible de la religion avec l'art ou encore la sexualité - tous se présentent comme une forme d'héroïsation de la vie, d'exacerbation du sentiment de vivre, vécu comme qc de tout à fait intime)

    évidemment, ce ne sont là que des pistes que je donne, car vouloir réduire le phénomène religieux à quelques lignes est sans doute bien illusoire...
    Dernière modification par Augustin 30/03/2005 à 16h56

  4. #4
    Date d'inscription
    August 2004
    Localisation
    est
    Messages
    1 073

    Par défaut

    bonjour Aloui

    Je me demande s'il n'est pas un peu réducteur de definir un être par ses actes. Ainsi appréhender "dieu" ou la "providence" par l'amour ou l'accord me parait méconnaitre l'essence pour ne reconnaitre que ce qui est objectivable.

    Mais est-il possible à la raison de faire mieux?

    Il est bien évident que les sensations sont beaucoup plus difficiles à exprimer par des mots qui sont eux aussi très réducteurs.

    Avec tous mes sentiments les plus cordiaux.

    Francois.

  5. #5
    BlacK WarrioR Guest

    Par défaut

    Completement d'accord avec toi Aloui !

    L'homme croit à ce qu'il veut, si cela satisfait sa lutte contre l'angoisse, mais lorsqu'il faut décider des affaires du monde, voire de l'univers, il faut penser hors subjectivité.
    Et là c'est trés difficile, car retrouver tout les "accords" cachés en vu de prendre une decision qui aille dans le bon sens, et à long terme et trés loint d'être evident !

    Nous discutons par exemple sur des choses trés terre à terre comme la constitution Européenne. Et j'avoue que demeler les fils de la raison, se faire un jugement qui soit un jugement juste, equitable,durable, et en parfait accord avec le reste est à mon sens extremement difficile !

    ... certes, il faut le temps d'apprendre et d'integrer ...

    ... mais si on considère le tout ... si on doit prendre les bonnes decisions en vu de faire une transition ... je ne sais comment finalement m'orienter vers le meilleur rendement, la meilleur optimisation de la decision ... et j'ai peur que ce soit le travail de toute une vie, travaille qui finalement aboutirai .. mais trop tard !

    ... je me questionne ...

    Excellente soirée à toi !

    BlacK-WarrioR

  6. #6
    Augustin Guest

    Par défaut

    Citation Posté par aloui
    il faut penser hors subjectivité.
    la formule me laisse perplexe, en plus il s'agit d'un problème philosophique connu : peut-on jamais penser (ou même percevoir), en dernier ressort, en dehors d'une subjectivité? tu peux certes faire des spéculations sur des vérités indémontrables subjectivement, mais ces spéculations se ramènent également à une subjectivité.
    la seule solution alors, c'est de poser qc à l'extérieur de soi, bref accomplir un acte de croyance. je ne sais pas si on appeler ça "penser", ou bien c juste la formule qui est ambigüe (et il faudrait alors la comprendre comme "il faut penser à une norme en dehors des critères subjectifs"). mais là encore - comment justifier ce "il faut?" n'est-ce pas bien plutôt un "je dois"?
    Dernière modification par Augustin 04/04/2005 à 02h17

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts