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Discussion: Expliquer le texte de Cioran

  1. #1
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    November 2011
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    Par défaut Expliquer le texte de Cioran

    Bonjour,

    Etant une élève de terminale S, je ne suis pas très douée pour la philosophie et en particulier pour les explications de texte (et la critique). Le thème de notre leçon actuelle est: Conscience et inconscient : subjectivité en question.
    Je dois étudiée un texte de Cioran, Précis de décomposition (ci-dessous) ...et je trouve ce passage particulièrement difficile. Un peu d'aide ne serait pas de refus
    Après quelques heures de travail sur ce texte, j'ai réussi à trouvé quelques pistes mais cela reste insuffisant pour l'explication de texte...

    - En première partie, je pensais dire que Cioran compare l'homme à un animal. L'homme va à son propre but en passant inconsciemment par des détours, tandis que l'animal y va directement.
    - En seconde partie, Cioran n'utilise que des métaphores pour explique le conscient et l'inconscient.



    «C'est à une véritable déroute que l'on parvient lorsque l'on pense continûment, par une obsession radicale, que l'homme existe, qu'il est ce qu'il est – et qu'il ne peut pas être autre. Mais ce qu'il est, mille définitions le dénoncent et aucune ne s'impose : plus elles sont arbitraires, plus elles paraissent valables. L'absurdité la plus ailée, et la banalité la plus pesante lui conviennent pareillement. L'infinité de ses attributs compose l'être le plus imprécis que nous puissions concevoir. Alors que les bêtes vont directement à leur but, il se perd des détours; c'est l'animal indirect par excellence. Ses réflexes improbables – du relâchement desquels résulte la conscience – le transforment en un convalescent qui aspire la maladie. […] Son sang mal composé a permis l'infiltration d'incertitudes, d'ébauches de problèmes; sa vitalité mal disposée, l'intrusion de points d'interrogation et de signes d'étonnement. Comment définir le virus qui en rongeant sa somnolence, l'a accablé de veilles au milieu de la sieste des êtres. Quel ver s'est emparé de son repos, quel agent primitif de la connaissance l'a obligé au retard des actes, à l'arrêt des envies ? […]
    L'esprit se flétrit à l'approche de la santé : l'homme est invalide – ou il n'est pas»

  2. #2
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    January 2008
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    Bon Jour,

    L’animal n’est qu’instincts. A sa différence l’Homme <générique> à la conscience d’ETRE (il sait reconnaître nommer la vie, la mort, les cycles, etc) et EXISTE de surcroît ! Il émet et formalise des projets ; l’animal, lui NON !

    Les réflexes de l’homme (pas toujours), sont contraints par la « réflexion » ! Il n’est pas un animal indirect, il est organiquement toujours un animal cependant doté de pensées, d’esprit d’analyse, souvent duales ; cela émane de la naissance du Verbe conscient même <verbaliser, nommer, dire>.
    L’enfant à son arrivée est un petit animal, il n’a pas conscience de son corps, de ses possibilités de ses limites. Le MOI, il ne connaît pas à ce stade. Cependant très vite, il va prendre conscience de son environnement, de ses possibilités à refuser des situations, à jauger les limites de l’adulte <son ego prend sa place>. Le verbe apparaissant et avec lui les mots, qui en général s’expliquent souvent par opposition. (Ex : vices/vertus - noir/blanc - vie/mort - débit crédit, etc.
    C’est donc par nos perceptions (sensitives, mais psychiques) que notre « CONSCIENCE » se développe et mémorise.
    - Autrefois on pouvait dire : " pas de photo, sans négatif". «Aujourd'hui ce sont les pixels qui font l’image. Que sont-ils, sinon une juxtaposition de nano carrés, autrement dit le collage de différentes abstractions mémorisées en nous.

    Nous pourrions dire que la part inconsciente de l’Homme, c’est l’animal et ce que la/les mémoires ont imprimé en nous profondément, alors que nos méninges n'étaient qu'à leur aube et balbutiements ; c’est ce pourquoi il agit sans que la conscience soit forcément interpellée. Elle « la conscience » est le niveau plan zéro, avec deux plateaux un négatif, l’autre positif <dualité oblige>, d’où l’inconstance, les questions, les doutes et par ailleurs l’affirmation de l’ego que l’on s’est forgé ‘instinctivement et par touches, et la recherche d’une voie. Le subconscient devient alors le directeur de l’action, celui qui guide vers le but que l'on ressent.

    Ce qui a permis l’intrusion d’un virus quelconque, c’est probablement le manque d’encadrement du végétal ‘que nous continuons d’être', avant même l’animal. Sans tuteur, sans lumière, sans racine, un Arbre de croît pas !
    Enfin je crois. Je ne sais pas si cela vous aide ? !


  3. #3
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    November 2011
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    J'ai trouvé quelques petites choses sympa je pense, mais je voudrais quand même vos avis et ainsi qu'un petit peu d'aide pour le reste du texte que je n'arrive pas à expliquer...

    Pour
    ce qu'il est
    je pensais dire que : Exister, c'est être là. L'être de l'homme consiste à être libre car il ne peut absolument pas échapper au devoir de se réaliser soi-même, de faire de soi ce qu'il est. En fait, il est condamné à être libre, il est responsable de tout ce qu'il fait donc "il est ce qu'il est et il ne peut pas être autre".

    En conclusion de la première partie, je pensais dire : L'homme est non seulement conscient au sens de l'animal mais il se pense lui-même et se connaît dans une représentation de lui-même.

    Dans la deuxième partie du texte :

    J'ai compris que ce passage voulait dire :
    Seules les personnes qui connaissent des problèmes de santé ou d'ordre psychologique, qui sont mal dans leur peau, sont des hommes. Car seules ces personnes peuvent se rendre compte des incohérences de la vie; les autres sont réduit à l'état d'animalité.
    Mais ce n'est pas tout, le virus dont il parle c'est en fait la conscience qui peut faire perdre le goût de la vie et, par exemple, pousser l'homme au suicide. Ce "problème", on ne le retrouve pas chez l'animal.


    Merci d'avance de vos réponses...

  4. #4
    Date d'inscription
    November 2011
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    Merci beaucoup Prosodie

  5. #5
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    Smile

    Citation Posté par Gymnaaaste Voir le message
    Pour je pensais dire que : L'être de l'homme consiste à être libre car il ne peut absolument pas échapper au devoir de se réaliser soi-même, de faire de soi ce qu'il est.
    Vous pensez réellement que l'Homme est libre ! Ne subit-il pas en naissant toute une kyrielle d'inféodations plurielles ? A-t-il l'obligation de se rendre libre et pourquoi ? La liberté n'est-elle pas une vue de l'esprit au départ, nous conduisant à nous délivrer de nos chaînes mentales. Bien des humains ne ressentent et ne vivent pas ce besoin. Ne peut-on pas se réaliser sans liberté ? La pensée seule ne demeure-t-elle pas véritablement libre ?
    L'homme est non seulement conscient au sens de l'animal
    Vous pensez que l'animal, lui, a conscience d'être ? C'est justement la conscience qui nous différencie choses.

    Je pense que l'on va vous proposer d'autres liens.

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