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Discussion: Explication de texte David Hume

  1. #1
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    October 2009
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    Par défaut Explication de texte David Hume

    Si une impression donne naissance à l’idée du moi, cette impression doit nécessairement demeurer la même, invariablement, pendant toute la durée de notre vie, puisque c’est ainsi que le moi est supposé exister. Mais il n’y a pas d’impression constante et invariable. La douleur et le plaisir, le chagrin et la joie, les passions et les sensations se succèdent et n’existent jamais toutes en même temps. Ce ne peut donc pas être d’une de ces impression, ni de toute autre, que provient l’idée du moi et, en conséquence, il n’y a pas une telle idée.

    Mais, si l’on va plus loin, qu’advient-il de toutes nos perceptions particulières, d’après cette hypothèse ? Elles sont toutes différentes, elles peuvent toutes être distinguées et séparées, elles peuvent être considérées séparément, peuvent exister séparément et n’ont besoin de rien pour soutenir leur existence. De quelle manière appartiennent-elles au moi et comment lui sont-elles reliées ? Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j’appelle moi-même, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur ou de froid, de lumière ou d’ombre, d’amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d’autre que la perception. Quand mes perceptions sont absentes pour quelque temps, quand je dors profondément, par exemple, je suis, pendant tout ce temps, sans conscience de moi-même et on peut dire à juste titre que je n’existe pas.

    David Hume, Enquête sur l'entendement humain

    Voilà, je suis vraiment nul en philo, je voudrais donc quelques pistes pour commencer cette explication. Je pense avoir trouvé la thèse : "je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d’autre que la perception."
    Merce d'avance pour votre aide !

  2. #2
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    Il va même plus loin dans la dernière phrase quand il dit : " on peut dire à juste titre que je n’existe pas ".

  3. #3
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    January 2008
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    Smile

    L'oeuvre de Hume est surtout liée au scepticisme, à cette réflexion constante qui deviendra de plus en plus modérée avec le temps.

    Voyons les mots qu'il emploie :

    L’Entendement :
    - Faculté de comprendre, de saisir l'intelligible par opposition aux sensations. (selon Descartes)
    - Fonction mentale qui au moyen de catégorie coordonne les données de l'expérience, l'interprétation finale étant l'œuvre de la raison (selon Kant).

    Ne serait-ce pas l’esprit/l’intelligence, cette aptitude à comprendre par l’expérience quelle qu’elle soit (sensorielle ou imaginaire) l’ensemble de nos facultés et de les mettre en forme, tel un calque millimétré permettrait de le faire pour concevoir une structure (mentale pour le coup) ?

    Le moi : N’est-ce pas l’ego ? Freud lui, dit que : « Le Moi traduit en action la volonté du Ça » (Le Ça le Moi et le Surmoi). Le moi, chez Hume, n’est pas l’idée de se comporter dans la vie d’une façon passive sans analyser les forces inconnues qui échapperaient à notre maîtrise. Son scepticisme vient de là. Le questionnement, toujours celui-ci, comme un puits sans fond.

    La raison pour Hume ne relève pas du sens admis communément, c’est la faculté qu’à l’humain d’organiser ses relations avec le « réel » tant dans le domaine pratique que conceptuel. Cette une analyse indispensable et régulière à reconnaître nos impressions.

    L’entendement pour lui n’est pas métaphysique, loin s’en faut,(il se voulait areligieux) même si à travers lui, les questions pratiques et « morales » vont de concert. L’esprit/l’intelligence fait le tri, entre le spéculatif (présupposé, sans preuve, imaginaire) et le réel, permettant justement de réfléchir sur ce qu’on appelle le sens commun).

    Dans son œuvre, Hume parle avant tout du scepticisme mais de manière graduée. Au final ce dernier sera beaucoup plus tempéré qu’au début.

    C'est l'antienne shakespearienne "Être ou ne pas être" comme le dit la fin de sa phrase "on peut dire à juste titre que je n’existe pas".

    Je ne sais pas si ce raccourci sera bien éfficace ?

  4. #4
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    October 2009
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    Pour la dernière phrase, ce qu'il veut dire c'est que sans perceptions et sans conscience de moi même je n'existe pas ?

  5. #5
    Date d'inscription
    January 2008
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    Exclamation

    Citation Posté par Scop Voir le message
    Il va même plus loin dans la dernière phrase quand il dit : " on peut dire à juste titre que je n’existe pas ".
    Souvenons-nous simplement que la famille de l'auteur était "Protestante" (vivant et s'affirmait religieuse, quoiqu'il en soit : frange d'une nouvelle croyance, mais toujours croyante). Lui, grâce au doute/son doute, base du fameux scepticisme de l'école antique continue, qu'il le veuille ou non "d'interroger Sa -conscience/son entendement/sa réflexion - chère pour toutes nos avancées intimes.Freud n'était pas né, ça n'empéchait pas Philon l'Ancien de faire une analyse de la psyché et de soigner les souffrant par cette méthode.

    Pourriez-vous dire "Je sais, je sais, je sais" et prétendre philosopher ?. Si vous ne doutez pas, que vous ne vous posez aucune question, comment viveriez-vous : comme une machine, un clone, une algue sans histoire ?

    Les plus sceptiques sont souvent les plus religieux, car ils n'acceptent rien sans s'interroger ; leur combat, leurs réponses se trouvant de prime abord dans le rejet (familial souvent).. Entendez cela ? Leur guerre est intime mais avec l'âge, très souvent, il les révèle à eux-mêmes, dans et par l'humilité que confère la distance de la Sagesse.

    Vous devez pour cette planche, (me semble-t-il) parler du scepticisme et ce à quoi il peut aboutir positivement ou négativement.

    Tous ces sujets vous offrent la pertinence de vous interroger sur "La preuve" la recherche et sur "l'intuition". Peuvent-elles coexister ou seront-elles à jamais séparées ?

    Je réitère, n'ai jamais été "émoluée/salariée", comme Prof. de philo (mes participations n'ont pour objet que d'aider à "formuler correctement" un propos, une phrase permettant d'ouvrir un "porte-feuilles" (qui porte des feuilles/des pages/des ouvrages de livres de connaissances, sans volonté de citer untel ou untel, comme si "nous" avions compris.). Rien d'autre.

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