+ Répondre à la discussion
Affichage des résultats 1 à 3 sur 3

Discussion: Le banquet: vue d'ensemble

  1. #1
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut Le banquet: vue d'ensemble

    Le Banquet de Platon (en particulier 206)

    l'amour
    est
    ascension
    de....à ....

    =
    amour
    de...==>

    Commencez par le bas de cette échelle: selon son niveau d'être:

    5-de la beauté éternelle
    4-de la beauté des belles actions
    3-de la beauté des belles âmes
    2-de la beauté de tous les corps
    1-de la beauté d'un corps
    Le désir de l'absolu, de la plénitude d'être, est ce qui nous pousse à aimer successivement ce qui participe selon son niveau d'être, sa densité, à la forme éponyme (qui donne son nom à), la forme: beauté. Le même mouvement parce qu'il chasse l'absolu dépasse chaque niveau de réalité et lui préfère ce qui a plus d'être, plus de réalité sans pour cela mépriser ce qui en avait moins mais qui a permis son essor. La beauté de tous les corps a fait pour ainsi dire signe vers les belles âmes, les belles âmes vers les belles actions, les belles actions vers la beauté éternelle, comme autant d'étapes vers une densité d'être telle que la chose, identique à elle-même, peut alors entrer en relation avec l'autre sans que soit menacée son identité !

    Ainsi il ne faut pas se méfier de l'amour, tel qu'en lui-même, ce mouvement vers l'absolu qui fait de l'homme divin un chasseur: Amour est philosophe. C'est par lui que l'être humain enfante dans la beauté. Mais si le mouvement s'arrête il ne s'agit plus de l'amour: il s'agit d'une passion dont il faut craindre les conséquences.

    ."Ainsi... l'objet de l'amour c'est aussi forcément, l'immortalité" 207 a

    Puisque un contraire éclaire l'autre:

    L'hypothèse de Descartes et l'hypothèse de Freud permettront de déterminer autrement ce que cela est l'amour et de déduire qu'il faut se méfier du processus amoureux qui ressemble fort à une détermination par le corps (Descartes) ou à une aliénation du moi par un passé qui ne lui apparaît plus et qui pourtant établit un certain type de relation tel que l'objet aimé est autre que celui qu'il rencontre sans que cette méprise catastrophique lui apparaisse. L'amour n'est alors qu'un nom pour désigner ce dont l'être nous échappe (transfert de Freud)

    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut Le banquet: voyons deplus près. De quoi sommes-nous dépourvus?

    L'amour.



    . " Nul ne désire des choses dont il ne se croit point dépourvu " .PLATON Le banquet ,tr Brisson
    De quoi l'amour est-il dépourvu? De quoi manque-t'il? L'amour manque d'être.

    La nature de l'amour. Une réalité contradictoire! La pauvreté de sa mère (Pénia) et la surabondance des qualités naturelles , riche en expédients, de son père (Poros).

    A suivre.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Voici le texte qui précède la caverne:Thèmes concernés: la philosophie, la connaissance et la raison, les mathématiques.

    Introduction:
    Racines et apports: Platon se pose, en réfléchissant sur deux penseurs qui s'opposent: Héraclite (tout coule) et Parménide (seul l'Être est).
    Sa rencontre avec Socrate est un choc qui provoque une conversion. Platon se tourne vers la recherche de ce qui est vraiment utile, de ce qui importe, de ce qui est réellement, des essences ou Idées auxquelles les phénomènes participent, ce qui les sauve en leur donnant un sens.
    L'apport de Platon , en dépit de nos modernes sophistes,est immense au point que beaucoup le considèrent comme l'inventeur de la philosophie, comme un conquérant qui chemine vers les idées, ces trois éclats du Bien ,(le Vrai, le Juste, le Beau) , le Bien, ce qui ne manque de rien.


    "Prends, par exemple, une ligne sectionnée en deux parties, qui sont deux segments inégaux; sectionne à nouveau, selon le même rapport, chacun des deux segments, celui du genre visible comme celui du genre intelligible.

    Ainsi, eu égard à une relation réciproque de clarté et d'obscurité, tu obtiendras, dans le visible, ton deuxième segment, les copies par copies, j'entends premièrement les ombres portées, en second lieu les images réfléchies sur la surface de l'eau ou sur celle de tous les corps qui sont à la fois compacts, lisses et lumineux, avec tout ce qui est constitué de même sorte. Je suppose que tu me comprends. -
    Mais oui, je te comprends.
    Pose alors l'autre segment auquel ressemble celui-ci, les animaux de notre expérience et, dans son ensemble, tout le genre de ce qui se procrée et de ce qui se fabrique.
    Je le pose, fit-il. -
    Accepterais-tu en outre, repartis-je, de parler d'une division du visible sous le rapport de la vérité et de l'absence de vérité? Ce que l'opinable est au connaissable, la chose faite en ressemblance le serait à ce dont elle a la ressemblance? -
    Je l'accepte, dit-il, et de tout coeur!

    - Examine maintenant de quelle façon aussi la section de l'intelligible devra, à son tour, être sectionnée. De quelle façon? De cette façon dans une des sections de l'intelligible, l'âme, traitant comme des copies les choses qui précédemment étaient celles que l'on imitait, est obligée dans sa recherche de partir d'hypothèses, en route non vers un principe, mais vers une terminaison ; mais, en revanche, dans l'autre section, avançant de son hypothèse à un principe anhypothétique, l'âme, sans même recourir à ces choses que justement dans la première section on traitait comme des copies, poursuit sa recherche à l'aide des natures essentielles, prises en elles-mêmes, et en se mouvant parmi elles."
    Platon, La République Livre VI

    1- Construction d'une ligne, divisée en deux sections.

    2- Le visible: et la croyance
    a) Les ombres, les reflets, les images:illusion
    b) Les vivants, les objets fabriqués: croyance

    3- L'intelligible
    a) La raison mathématique et la raison expérimentale. Elles descendent d'une hypothèse vers une conclusion.
    b) La dialectique.

    Présentation du texte:
    .Socrate vient de distinguer le visible et l'intelligible: dans le visible règne l'opinion l'intelligible est le lieu de la Science.
    Dans ce texte, grâce au sectionnement d'une ligne, Platon distingue 4 modes de connaissance (états de l'âme) correspondant à 4 genres d'objets.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts