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Entends
Entends
Entends comme un bruit d’ailes.
L’inspiration me quitte à force d’impatience d’attente et de tiédeur.
La transparence de ma solitude est ma seule compagne.
Attends que je me signe avec un corps d’enfant
Que viennent tous les mots, creusés d’une voix blanche.
Et que s’effacent les désirs à chevelure longue, dans mon berceau d’arcanes
Attends qu’ailleurs, vienne de l’ombre, une odeur de vie.
Attends... Que se rallume au flambeau de l’ennui, mon encre d’Eternel
Et que s’entende encore le transparent des muses, qui rode sous mon masque
Celui désigné à ma cause, qui m’abreuve d’un souffle, l’esprit baigné d’une lueur…
Comme le scintillant du verbe, entends ma résonance…
Celle du solitaire à celles des pléiades
L’inexplicable alliance, comme un écho muet aux écrits migrateurs.
Entends la lettre
Entends le mot qui vole dans la phrase…
Comme un loup va bêlant moutonné d'écriture
Entends ma solitude
« Ma solitude bêle… »
Ecoute un chant, écoute un vers, écoute un silence qui dort…
Ecoute un silence qui passe…
Ecoute tous les mots…
« Entends l’Ô prendre l’air… »
Qu’enfin nos lèvres se délient de nos reflets changeants
A ton eau répandue… Toi seulement de l’aurore
Qu’enfin viennent encore s’assoire à notre table
Les statues de nos âmes
A perdre la raison
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Ma muse
J’avance les yeux fermés, dans cette nuit de chien…
J’avance en attendant ma Muse...
Ma muse, qui me dévale… accroché… au destin…
Pas celui là ! L’autre ! Celui qui marche seul…
Celui qu’on ne rencontre pas..
Lui…Mon destin et Ma Muse
Aux olympiades de mon nombril
Avec mes mises à l’heure…
Dans la broussaille bi-journalière d’une extraction de verbes, à lui prêter des mots.
Lui…Mon destin et Ma Muse, d’une autre destinée
Dans la sensualité, des gestes imaginaires
L’autre partie de moi, dans les matins d’un autre.
De l’autre coté des mots
Elle et cet autre…
Elle et ma triste vie
Dans l’invisible monde
Avec la sénescence de ma chienne de peau.
Elle… Ma Muse
Elle… Des toujours…
Ma Muse démuselée, dans les passages étroits de mes lignes de mire…
A ses seins libérés..
Son ventre disponible
Dans l’ombre cavalière des draps d’un autre lit…
A sa bouche rassasier…de fleurs, à fleur de peau… Au centre des écumes…
A ses lèvres abusées, à la syntaxe que j’injecte, dans ses rêves à distance …
Quand se pointe mon verbe
Quand se pointent ses gorges, au piano de mes doigts…
Ma Muse comme la mer, haute dans ses trafics… Dans sa petite mort
Ma Muse comme au jusant…
Qui me va
Qui me vient
Dans mes mains… Dans le vide…
Et qui meure d’encore…
Ma Muse quand tout s'en va
Dans un gris cathédral
Aux semblants, sans nos gestes...
Dans nos mises à l’épreuve des hallucinogènes… De voyages en dedans !
Ma Muse, moi et mon chien et le temps qui m’affale
Avec sa voix dissimulée, derrière mes mains aveugles
Dans nos petits papiers pliés sur l’écriture
Avec… les mots que l’on avale, ruisselant nos murmures
Nos langues diluées des éclats de silence
Nos pouls synchronisés... aux rythmes des horloges
Moi et Ma Muse…
Dans la géométrie des gouffres horizontaux, nos yeux ouverts à l’aventure, d’une insatisfaction.
A peindre l’immobile…
Un rêve
Un sentiment
L’amour invulnérable
Quant tout nous semble encore
Fait d'aurore et de vérités…
Dans nos espaces intimes, humés d’imaginaire, où l’inconscience oblique, du coté d’un Ailleurs... Cet autr' coté de nous, de l’autr' coté des heures, à supporter le temps, d’infiniment sans elle, aveugle et sans sa voix
Des lignes aux écritures… A peine imaginaires, qui nous parlent de nous…
Comme un rêve rêvé…
D’Amour…
A pas de loup..
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