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Discussion: base essentielle Pour votre BTS communication. (Good)

  1. #1
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    Par défaut base essentielle Pour votre BTS communication. (Good)

    Un premier déblayage
    Je vais essayer un premier débroussaillage.
    Les théories de l’information, issues de la cybernétique, permettent d’envisager toute communication entre un émetteur et un récepteur en termes d’échanges d’information.

    Ce modèle a, en ce sens, l’avantage de pouvoir décrire n’importe quelle interaction en terme de flux transmis et traduits dans un échange codifié, qu’il s’agisse
    - d’une interaction entre différents éléments physiques se communiquant un travail sous forme de chaleur (règles de la thermodynamique)
    - d’une régulation chimique ou biologique au sein d'un organisme vivant
    - ou encore de la diffusion d’un message verbalisé visant la communication entre deux acteurs doués de paroles (théories de l'information).


    Dans cette perspective (qui si je ne me trompe est celle des sciences de la communication), le langage articulé ne recèlerait pas de caractères originaux permettant de l’envisager autrement que comme une simple communication de signes qui, traduits par le récepteur, conduisent à la compréhension du message transmis par l’émetteur. Un langage informatique est possible.

    Dès lors par langage on ne doit pas entendre seulement la simple profération vocale, c’est à dire à la parole qui s’exprime dans une langue particulière. Toute communication, conçue en terme de message émis, diffusé et traduit, peut être conçue comme langage. Celui qui détient la clé de codage du message observé ou entendu peut sans peine déchiffrer sa visée communicative. Ainsi le langage se découvre comme un instrument de communication, c’est à dire comme le moyen d’une mise en commun d’informations.

    Mais du coup, la question de la fin du langage devient celle de son être-moyen. Autrement dit, si le langage n’est qu’un instrument de la communication, la question qui nous doit nous retenir est celle-ci : que communique le langage et comment le communique-t-il ?

    Si la fin du langage est d’être moyen de la communication, son utilisation correspond à un usage technique et renvoie donc au juste maniement de normes d’utilisations.
    Mais quelle est l’origine de ces règles ?

    Sont-elles élaborées en vue de la communication ? En ce cas elles supposent que le sujet du discours soit en position d’une maîtrise potentielle de son propre langage.

    Mais en même temps, ces règles qui structurent le langage ne peuvent être conçus et exprimés qu'en un second temps. Il faut déjà être pris dans le langage pour parler du langage. Ces règles sont donc implicites et même inconscientes. N'est-ce pas dès lors que langage nous détermine et nous fonde, nous en tant qu'êtres conscients.

    Langage premier ou second?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #2
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    Par défaut Le langage instrument de notre soumission? (François Palacio)

    Le langage qui nous donne seule accès à la maîtrise de nos pensées et l'accès à un monde commun, loin d'être l'instrument docile d'une communication immédiate, se donnerait bien plutôt comme l';instrument de notre soumission : soumission à l'ordre de la règle énonciatrice, soumission à l'aliénation inconsciente de notre moi au jeu de l'inconscient, soumission à un discours anonyme qui nous parle et que nous ne pouvons revendiquer qu'en nous en faisant le pantin. Seul sursaut de liberté dans ce constat navrant nous est apparue la poésie, elle qui triomphe du langage en le conduisant jusqu'aux limites de son pouvoir. Mais elle aussi achoppe à la possibilité d';une communication advenue entre sujets libres, sitôt qu'elle reprend le chemin de la quotidienneté. Et pourtant en filigrane nous est apparue la nécessité du penser éclairé, non sur lui-même mais sur les préjugés naïfs qui l';empêchent de se connaître comme ne se connaissant pas. Comme le roi Midas, le langage transforme ce qu'il touche en l';or qui ne sert qu';à son échange. Mais alors nous apparaît une possibilité. Celle du médecin qui au lit du sujet moderne interroge et discerne les symptômes du délire. La généalogie nietzschéenne ne visait pas autre chose lorsqu'elle interrogeait : « qui parle ? », c';est à dire qui évalue ou a évalué le sens de ces mots, quelle est la nature du vouloir qui a donné réalité à ce phénomène en le nommant ? Les épigones d'Adam sont des anonymes qui nous ont laissé en partage des significations dont nous ignorons la provenance. Voilà qui devrait nous faire douter de la transparence du langage. Voilà qui devrait nous laisser songeur sur l'instrumentalisation du langage et du pouvoir qu'il peut communiquer sans se dire.


    François Palacio
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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    Par défaut Le langage instrument de notre soumission? (François Palacio)

    Parution prochaine
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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