Qu'est-ce qui nous fait oublier provisoirement notre mal d'être, ce qui nous attend..., en nous en détournant?
Le jeu?
L'art?
Le voyage? Ce désir de voyager est surtout l'aveu qu'on ne se suffit plus et qu'il faut se changer les idées par ce que Pascal appelait "le divertissement" en le condamnant parce qu'il n'apporte pas de vrai remède.
Telle ou telle pratique ( art, méditation.) pourra avoir comme vertu de reconduire vers notre réalité vivante cependant que telle autre, que Pascal nous a définitivement aidés à penser comme ' divertissement', nous en éloigne au contraire pour nous oublier dans les luxuriantes autant que stériles constructions de l'abstraction raisonnante ou de l'imagination non créatrice.
la passion doit nous permettre de mieux nous reconnaître dans une monstruosité que La métamorphose de Kafka met en scène: porteur d'un Infini que nous ne pouvons fuir que par de l'errance et du divertissement, infini qui aspire à un absolu qu'il ne peut atteindre et qui dans les vies les plus médiocres et les plus simples fait souffler un vent paradoxal de plénitude perdue
Divertissant:
http://www.philagora.net/auteurs/fontaine-sabliere2.php
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir