Vous pouvez vous inspirer largement de cette page:
http://www.philagora.net/cgi/pg-rech...ietzsche+dette
Bonjour à tous,
Ultime sujet de dissertation de l'année : la dette. Au-delà de l'approche la plus évidente de la question dans la sphère de l'échange de biens (qu'il reste néanmoins à problématiser : échange/don), une autre dimension, à la racine de l'expérience humaine, semble être le véritable noyau du sujet. J'ai cru en déceler quelques éléments sur le site, notamment dans le "Trialogue" que constitue le cours sur le sujet, où l'on peut lire (p.2) : "le mouvement premier de l'existence fait de l'homme un être soumis par le don qu'il reçoit".
Pouvez-vous m'expliquer quel est ce don structurel ?(le je qui s'éprouve lui-même, donné à lui-même, avant tout autre objet? rapport à la temporalité? Y a-t-il un rapport avec la "donation" chez Husserl (que je ne connais pas)? Avec le finitude fondamentale et le manque structurel du sujet, le désir, la transcendance (les Méditations de Descartes)?) Désolé pour l'avalanche de questions désordonnées.
Quelle est la dette essentielle du sujet, à partir de laquelle se déploieraient tous les devoirs, toutes les exigences?
Merci d'avance.
Vous pouvez vous inspirer largement de cette page:
http://www.philagora.net/cgi/pg-rech...ietzsche+dette
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir
Posté par Gavin
Nietzsche, oui. mais il faut dire qu'en allemand la dette se dit, die Schuld, mot que l'on traduit aussi par, la faute, sens que die schuld a aussi en allemand. cette proximité entre un concept moral, la faute, et un concept du droit contractuel ou pré-moral, est ce qui intéresse Nietzsche dans la Généalogie de la morale, où il cherche à trouver l'origine pré-morale des concepts moraux contemporains. justement quand on est en dette, on doit quelque chose. s'y associe le sentiment d'être en dette, la mauvaise conscience de devoir qqc à qq'un: une dette, c'est sacré. en plus et surtout, il y a l'idée d'une caution d'une garantie, on "donne sa tête à couper", et on ne croit pas si bien dire, un chatiment corporel peut être le remboursement de la dette non financièrement apurée.
pour aller plus loin, il y a un numéro du magazine littéraire consacré à la faute, N 367, juill-aout 1998