Bonjour
Husserl, bonne référence.
Les réflexions de Husserl sur la psychologie traversent la totalité de son œuvre. On peut se reporter notamment à Idées directrices pour une phénoménologie et une philosophie phénoménologique pures. Tome I : Introduction générale à la phénoménologie pure, Paris, Gallimard, 1998 ; La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, Paris, Gallimard, 1995.
Mais aussi Bergson!
"Le premier type de tradition s’inspire, à des degrés divers, des analyses de Husserl et de Bergson. Husserl, dans sa critique du psychologisme (11), montre que la psychologie pense son objet en fonction d’une "attitude naturelle" qui s’exprime dans la conviction naïve que le sujet, en tant que partie du monde, se soumet à l’action de ce monde extérieur et en subit passivement les effets. La psychologie construit donc ses analyses en fonction de ce postulat qui n’est qu’une doxa pré-réflexive. Ainsi tente-t-elle de comprendre comment l’être humain, en fonction de tel type de stimulus ou de tel type de situation, élabore des réponses en conséquence, ce qui permet alors la formulation de lois ou de régularités statistiques, qui établissent des liens de causalité ou de structure entre telle situation ou tel stimulus et telle réaction. Seulement, le sujet empirique, bien que faisant partie intégrante du monde et éprouvant son action, est aussi celui qui pense le monde, dans la mesure où il n’existe pas de monde qui ne soit pensé par un sujet. Le monde, défini par Husserl, n’est en définitive qu’un objet intentionnel au regard d’un sujet constituant. Se pose alors le problème de la conscience de ce sujet. Du strict point de vue de la psychologie canonique, la conscience est perçue comme un objet (une chose) dans le monde qu’il faut étudier en tant que partie du système chosique du monde. Cette forme d’explication ne tient évidemment pas compte de "l’originalité radicale de la conscience" (12). On ne peut en effet penser la conscience "qu’à condition de ressaisir en nous le sens intérieur et d’en obtenir ainsi l’intuition éidétique" (13). Autrement dit, il faut retrouver dans notre expérience propre "l’essence de toute psyché possible" (14). Ce qui implique que la conscience n’est redevable que "d’une analyse intentionnelle, et non pas d’une simple constatation ou notation. Or, le psychologue est toujours porté à faire de la conscience un objet de constatation. Ainsi, toutes les vérités de fait qui appartiennent à la psychologie ne peuvent être appliquées au sujet concret que je suis que moyennant une correction ou une rectification philosophique" (15). Dans la perspective phénoménologique, il faut donc constituer une "psychologie éidétique" qui consiste en un effort de réflexivité de la part du sujet. Cette psychologie éidétique permet ainsi de définir, avant toute analyse factuelle, les notions nécessaires à la psychologie empirique."
La connaissance incarnée par Magali Uhl
http://www.philagora.net/philo/connais3.php
Mais aussi Bergson
Henri Bergson, L’Évolution créatrice, Paris, PUF, 1969, p. 196.
Bon travail
Joseph
Henri Bergson, La Pensée et le mouvant. Essais et conférences, Paris, PUF, 1998, p. 79.
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir