Le sophisme.
Pour ne pas sortir du sujet trop tôt, je vous conseille de bien distinguer sophisme et sophiste, même s'ils dérivent du même terme, sophos qui signifie habile, sage (ainsi si vous aviez rationnel on ne vous pardonnerait pas de le confondre avec raisonnable, même si les deux termes dérivent du même mot:
raison).
La paralogisme est un raisonnement incorrect lorsque celui qui le formule n'a pas l'intention de tromper.
Le sophisme a l'apparence d'un raisonnement logique correct mais, en réalité il est incorrect: de plus il a pour origine l'intention de tromper autrui ou de se tromper soi même.
L'analyse du paralogisme vous donne donc un aspect du sophisme; avec pour différence qu'il suppose la bonne foi. Il est intéressant de noter que, en grec, paralogismos ne suppose pas la bonne foi et donc s'identifie au sophisme.
L'erreur dans les deux cas porte sur la conclusion qui n'est pas valablement déduite.
=Vous pouvez maintenant questionner le sophisme:
Sur son origine
Sur sa fin
Sur son absence de rigueur ...
Sur son utilité réelle.
C'est au cours de ce questionnement que vous pourrez faire apparaître le sophiste ou plus exactement une catégorie de sophistes car ce serait très
injuste de les mettre tous dans le même sac. En effet, il ne faut pas oublier que les sophistes étaient conscients de ce qu'ils faisaient alors que la plupart du temps nos passions utilisent le sophisme sans que nous nous en rendions compte.
J'attire votre rapport entre sophisme et dialectique:
"Il est difficile ... quand on se livre à la dialectique de ne pas se laisser aller à prouver trop; à force de rigueur, on arrive au sophisme, et le raisonnement finit par bannir la raison." A. Vinet
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Bon travail de documentation orienté d'abord vers la logique. Joseph Llapasset
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