( Citation de Thirifays ) Que les communautés interagissent, cela amène toute sorte d`autres négotiations, d`autres consensus, le plus souvent cela se déroule dans la violence (on est pas sorti des réflexes primaires ) et l ìnvention de droits supracommunautaires ( telle tribu, telle nation, tel Etat, tel empire, telle union, etc.), Cela exige l`invention de d`autres droits -- dont par exemple une charte de droit que l`onvoudra bien universelle. Elle ne peut l`être que si toutes les communautés (société, nation, Etat, etc) s`entendent sur ce qu`est un être humain. Cela semble évident, mais en fait ce ne l`est pas car le dit humain semble être rarement en distance par rapport à lui-même et aux autres. En d`autres mots, les droits humains universels demeurent une fiction utopique tant qu`il n`y aura pas d`entente réelle sur qui est un être humain.
- Je suis assez d'accord avec le point de départ qui consiste au niveau des faits à partir de l'"animal humain" et de l'apparition progressive d'instruments "culturels" de distanciation par rapport au vécu local immédiat des situations de survie des groupes humains.

- Je suis aussi d'accord sur l'idée qu'une meilleure connaissance distanciée de l'homme par lui-même ( connaissance biologique des mécanismes évolutifs qui ont produit l'"animal humain" , ensuite "sciences humaines" qui permettent de comprendre les spécificités des organisations socio-culturelles humaines

- Mais je ne suisi pas sûr qu'il faille attendre qu'un accord universel se fasse sur "ce qu'est un être humain" ( développement d'un savoir anthropologique suffisant ) , pour pouvoir définir en commun des "droits humains universalisables" :
Je pense en effet que l'essentiel ici n'est pas de "savoir" ce que nous avons été ou ce que nous "sommes" encore, comme êtres biologiques ou comme êtres socio-culturels,
mais ce que, quelles que soient nos origines ou notre passé évolutif, nous VOULONS être, devenir collectivement dans un projet suffisamment large et englobant pour permettre à chaque être humain , comme LIBERTE justement ( donc comme pouvoir de choisir de rester OU de devenir autre chose que ce qu'il a été ou qu'il est aujourd'hui ) de pouvoir exercer au maximum une telle liberté sans compromettre l' EGALE LIBERTE ainsi reconnue à tout autre.
Que les conditions concrètes d'exercice de ces libertés supposent une analyse précise des situations particulières auxquelles sont confrontées les différents individus et groupes humains , j'en suis bien sûr d'accord. Et ces instruments sont nécessairement complexes et ... pour l'essentiel encore à construire .
Mais je pense que le "préalable" actuel le plus important serait de s'assurer, non d'un "savoir commun" , mais d'une volonté commune : qui est d'accord pour aller vers quoi :
En particulier qui est réellement d'accord et jusqu'où pour considérer que "Tous les êtres humains " ( s'ils le désirent ) ont un droit d'accès égal aux conditions de possibilité de leur LIBERTE , et donc un droit égal à définir pour eux-mêmes le "contenu" particulier propre de l'exercice de cette EGALE LIBERTE, sous la seule restriction que cet exercice de leur propre liberté ne nuise pas à celle des autres , mais permettent même si possible , en termes d'égale liberté à développer , un "jeu gagnant / gagnant ) pour tous.
Une telle idée générale peut être suffisamment claire pour tous , même en l'absence d'un accord sur "ce qu'est un être humain" : car il ne s'agit pas dans cette proposition , de s'appuyer sur ce qu'il "est", mais sur la liberté commune universalisable qu'il pourrait se donner de devenir "ce qu'il veut". et d'analyser en commun les conditions de réalisation progressives ( à long et très long terme ) d'un tel projet.