Bonjour ,

Il me fût conseiller par mes tuteurs de faire cette dissertation pour rattraper une grosse absence mentale durant le semestre 1 et de l'envoyer à mon enseignante. Or, je la trouve mauvaise ( ne va pas en profondeur) et c'est pourquoi, je voudrai que vous me disiez ce que vous en penser.

Concevoir l’esprit doit il passer par un oubli du corps ?

Introduction :

Chercher l’essence des choses, c’est chercher ce qui constitue sa nature première, profonde. Cette quête fût celle de nombreux philosophes au fil de l’histoire, comme Platon, Descartes, entre autres. Encore aujourd’hui dans une plus modeste mesure, au travers de l’intitule sur lequel, nous avons à nous pencher, il est question de l’essence. En effet, nous demander si «*concevoir l’esprit doit passer par un oubli du corps*» équivaut à nous demander si la saisi de ce qu’est l’esprit, ne peut se faire qu’au dépends du corps ?
Exigeant ainsi de nous, toute une réflexion (dans un temps qui disons le et très restreint voir intenable pour moi) qui amènera à considérer avec le dualisme, l’esprit et le corps telle des substances absolument distinctes et indépendantes. Mais qui s’avéreront après mure réflexion, entretenir entre elles quelques formes de relation. Une relation que nous verrons en faveur de l’âme, avant d’assister à ce qui s’apparente à un renversement, qui débouchera tel un bouquet final, sur un moniste triomphant.

I Le corps et l’esprit : des réalités distinctes et distantes.

A. Un dualisme absolu des substances.

Mais, avant tout chose considérons la pensée philosophique qui lui est opposée, à savoir le dualisme.
Un dualisme qui pose / postule / pose tel un fait établi, l’existence de deux substances opposées, indépendantes et cela de sorte à ce que nous aillons d’un coté «*l’esprit*» entendu avec (= conjointement) Descartes dans le sens «*d’âme*» et de l’autre, le corps.
Ce dernier est perçu (par les dualistes) comme une substance matérielle, étendu, appréhendable par la raison et par la même également par les sciences, mais d’abord et surtout comme chose gênante pour l’âme. Elle, diamétralement autre, substance noble par excellence, immatérielle, autonome ou entre close sur elle-même, nécessite si nous voulons en avoir une quelconque connaissance, que nous utilisions uniquement ses capacités propres, notamment la pensée. (Cela résulte d’un impossible du fait de leur opposition recours au corps)

B. Une tentative de l’âme afin de se saisir….

Une pensée, à laquelle est dévolue la lourde et problématique «*tache*» de se concevoir elle-même, c’est-à-dire ici de se saisir avec pour tout instrument le seul «*entendement pur*» , tel la faculté de connaître par le truchement de concept à priori. (Indépendant de toute expérience)
Or cela n’est pas sans poser problème. Ce dernier résidant essentiellement dans la focalisation.
Le point de vue à la fois d’observateur et de chose observée est difficilement tenable et pas nécessairement viable. Et cela principalement en raison du fait qu’il est synonyme de subjectivité de l’exam. Une subjectivité grande porteuse d’erreur, en ce que je ne vois de moi-même , ce que je ne veut bien voir et cela en dépit de mes efforts pour être objectif, les mobiles qui détermine ma propre image étant en grande partie inconscients, inaccessible à toute correction.
La seule manière pour se «*voir*» objectivement, serait de sortir de soi même afin de pouvoir d’examiner (ce qui suppose d’être contentieux tel un objet avec froideur. A supposer qu’elle le puisse, à supposer même qu’elle tire d’une instance supérieure (= Dieu : idée innée) cette faculté que constaterait- elle ?

C. … qui se solde par un échec et l’entraîne vers l’aporie de l’angélisme.

Qu’elle n’est comme se plaisait à le penser les ange listes qu’un «*pur esprit*», une entité informe, invisible et impuissante face au monde ? Ne réaliserait elle pas alors, qu’elle n’est rien et qu’en plus de cela, tout un pan d’elle-même lui échappe?
Qu’Est-ce qu’un principe vital dès lors qu’il anime rien ?
Ne lui faut il pas alors être corporaliser , s’incarner, pour être, pour tenir son rôle d’entité connaissante, manipulant , corrigeant les impressions du corps devenu sien ?
L’âme a ainsi impérativement besoin du corps et des informations, qu’il lui fait parvenir, pour se forger une connaissance du monde extérieur auquel, il a maintenant accès.
Mais, cette connaissance n’est directe. L’âme n’est de fait point en rapport avec l’Etre des choses et pour cause les sens sur lesquels elle prend appui , ne la met et ne peuvent la mettre qu’en contact avec la chose phénoménale, telle qu’elle nous apparaît , en tant que phénomène et qui à ce titre, est changeant. De là, en tout état de cause la nécessité pour elle d’opérer (sur le modèle cartésien ?) une réduction eidétique c’est-à-dire un mouvement de l’esprit (analogue à l’abstraction) qui aura pour finalité d’épurer la chose perçue, de tout ce qui relève en elle, du changeant, pour en déterminer, en garder uniquement la substance.


- Pseudo bilan et pseudo transition :

Le corps n’est plus omis et par la même son existence niée. De même, l’âme jadis entité pensante sans attache est reconsidérée et se mue en un «*esprit*» en tant qu’entité toujours pensante mais à présent personnelle, liée à un corps propre et en interaction avec lui.


II. L’esprit et le corps : des inséparables.

A. L’antériorité de la pensée.

Le corps bien qu’étant parvenu à reprendre une place dans ce qu’est et peut prétendre être l’esprit. Il n’en reste pas moins, qu’il est soumis à ce dernier. En effet, le bon prince (marre de dire esprit) a le monopole de l’intention en tant d’action volontaire et finalisée (en vue d’une fin entrevue et choisie mentalement) et tends à faire exécuter au corps sa volonté.
Ainsi, ce ne faut dire : «*mon bras qui se lève*» mais «*je lève mon bras pour*». Ici, c’est «*je*» qui domine et impulse.
Un bémol tout de même, si le corps est celui qui objective l’intention de l’esprit, c’est dans le même temps, lui qui sera considéré, c’est par rapport à lui que se formeront les réactions des corps environnant, de sorte que ce dernier contre toute attente , tiens le haut du pavé.

B. Le corps à l’honneur : l’approche comportementaliste.

L’approche Behavioriste (ou comportementaliste) ne considère le sujet qu’en tant qu’il répond aux stimuli qu’on lui soumet. Le tout, dans un rapport quasi mécanique ne laissant nulle place à l’esprit. De là, les corrections apportées par les courants de pensée qui ont suivi, tel que l’interactionnisme symbolique qui par le biais du concept de réalité subjective réintroduit de l’âme dans le comportementalisme.
Le stimuli n’est ainsi plus laissé, tel quel, par le sujet mais interprété de manière toute à fait personnelle, analysé à l’aune de croyances, faisant les attitudes (positionnement mentale, préparant une action possible.) amenant une réponse, dont le statut est éminemment singulier.
Quoiqu’il en soit, quel que soit le mode d’analyse, c’est tjrs la réponse du corps qui est observée et analysée. De sorte même que l’on soit tenté de concevoir l’esprit dans une optique moniste.


III. Le monisme.

Les partisans de ce courant de pensée affirme l’existence d’une seule et unique substance, matérielle pour les uns, immatérielle pour les autres.
Ce dernier rejoint en quelques points la conception angélique mentionnée dans la partie une, (grand B).
Le monde pour les monisme spiritualiste n’est que pensée ou plus précisément ma pensée. Rien n’existe en dehors de moi, ce que je conçois mentalement, de sorte que si par exemple, je ne me représente pas l’arbre qui trône en mon jardin, alors ce dernier n’existe pas. Je suis donc en toute bonne conscience le producteur du monde, «*le monde est ma représentation.*».

Mais, trêve de digression, intéressons nous plutôt au moniste dit matérialiste. Il prétend quant à lui, que l’unique substance est la matière. Tout est matière, y compris mon esprit. De sorte qu’il n’est plus question de séparation en vue de la représentation au-delà du corps, de l’esprit, en ce qu’il est lui-même un corps. L’esprit est un corps. Une pulsion parmi les autres, âmes multiples, à l’exception que celui-ci (appelle conscience) domine.

Une pulsion qui par sa seule et modeste existence réduit au rang d’erreur, la conception cartésienne du sujet.
Un sujet telle une entité fixe, consistante, auquel on associerait des prédicats comme autant d’adjectif affublé au sujet, d’une phrase. Cette vision ci est une erreur en vertu du fait que le sujet, n’est pas un pilote dans son navire, détaché de toutes influences, mais au contraire en subit en permanence. Interagit en permanence. Or qui dit interaction dit altération. Et donc, un sujet en devenir perpétuel.

Conclusion :

La question qui demeure en mon esprit à présent, est celle de l’importance du fait de concevoir. L’important réside il en cette activité ou bien ce qui importe finalement, c’est vivre. Vivre en s’abstenant de méditer.

Ps : j'ai volontairement omis de faire une partie sur "l'union cartesienne" car trop attendue et trop difficile à négocier pour mon pauvre intellect.

Ps 2 : Je relis que très rarement . Donc pardon pour les fautes.

Cordialement