bonjour, je suis en TL et je suis une kiche en philo, j'ai à faire pour le 26février un commentaire de texte extrait du tome 2 des considérations intempestives par nietszche.voici le premier texte:

l'une après l'autre, les feuilles se détachent du registre du temps, tombent en virevoltant, puis reviennent soudain se poser sur les genoux de l'homme. celui-ci dit alors:"je me souviens", et il envie l'animal qui oublie immédiatement et voit réellement mourir chaque instant, retombé dans la nuit et le brouillard , à jamais évanoui.l'animal, en effet, vit de manière non historique:il se résout entièrement dans le singulier, il ne sait simuler,ne cache rien et, apparaissant à chaque seconde tel qu'il est , ne peut donc être que sincère. l'homme, en revanche, s'arc-broute contre la charge toujours plus écrasante su passé, qui le jette à terre ou le couche sur le flanc, qui entrave sa maeche comme un obscur et invisible fardeau. ce fardeau, il peut à l'occasion affecter de le nier et, dans le commerce de ses semblables, ne le nie que trop volontiers afin d'éveiller leur envie. mais il s'émeut, comme au souvenir d'un paradis perdu, en voyant le troupeau à la pâture ou bien, plus proche et plus familier, l'enfant qui n'a pas encore un passé à nier et qui joue, aveugle et comblé, entre les barrières du passé et de l'avenir.il faudra pourtant que son jeu soit troublé, et on ne viendra que trop tôt l'arracher à son inconscience.il apprendra alors à comprendre le mot "c'était", formule qui livre l'homme aux combats, à la souffrance et au dégoût, et lui rappelle que son existence n'est au fond rien d'autre q'un éternel imparfait. lorsque enfin, la mort apporte l'oubli désiré , elle supprime également le présent et l'existence, scellant ainsi cette vérité, qu'être n'est pas un continuel"avoir été", une chose qui vit de se nier et de se consumer, de se contredire elle même.