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Discussion: Que pouvons nous faire pour nous rendre la vie plus vivable, plus belle!

  1. #11
    Sur le Fleuve Guest

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    Provient du message de locullus




    Dans la répétition, il n'existe pas de liberté, aucune création, rien qui ne soit neuf. Répéter, c'est reproduire ce qui a déjà été, qui est vieux, qui est mort. La vie est-elle quelque chose de sclérosé, ou qui se renouvelle d'instant en instant ?
    Si on reprend cette idée D’Héraclite d’Ephèse « On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau ».
    Alors la répétition à l’identique est impossible.
    Si on est optimiste, on peut regarder cette différence non pas comme une chute du modèle vers la reproduction (avilissement), mais comme une création, comme l’irruption du devenir voir du devenir du monde.
    Exemple :
    - l’œuvre d’art, reproduction qui transcende le sujet.
    - Interprétation d’un événement par un peuple qui ne possède pas dans sa culture toutes les clefs de l’interprétation (les jouets africains, le Reggae qui est à l'origine une interpretation libre du R&R, la sculpture d’avions ou de radios comme objets rituels chez certains indiens d’Amérique du sud)

  2. #12
    locullus Guest

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    Le devenir psychologique est effectivement une réaction qui semble apporter une solution satisfaisante à la volonté d'améliorer une existence jugée morne. Mais est-ce en fuyant les problèmes que l'on trouve les solutions ? Ce mouvement même d'évitement de ce que nous sommes dans la poursuite d'un idéal, cette opposition entre ce qui est et ce qui devrait être, n'est-ce pas ce conflit qui est à l'origine de notre confusion ?

    Avant même de devenir, il faut comprendre l'être, parce que le devenir n'est qu'une réaction à ce qui est.

    Demandez-vous ce qui est impliqué dans le devenir, et vous verrez qu'il a toujours pour origine une profonde insatisfaction. Mais le désir n'a jamais de fin, il est toujours à la recherche d'un nouvel objet de satisfaction; ainsi, ce qui importe, ce n'est pas de combler le désir dans le devenir - ce qui n'a pas de fin - mais d'en comprendre la racine, d'en voir la cause qui est dans l'être; parce que ce qui a une cause a aussi une fin; parce que ce n'est que dans ce qui a une fin qu'il peut y avoir un renouveau.

  3. #13
    Sur le Fleuve Guest

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    Le devenir est une des conditions de l’existence.
    A priori ne n’est pas cela que vous remettez en cause.
    Certainement ce dont vous parlez c’est de notre folle volonté de changer voir l’illusion auquel nous nous abandonnons lorsque nous croyons devenir meilleur que ce que nous sommes.
    Ce que vous semblez proposer ce serait de trouver une autre façon de vivre qui éviterait de sombrer dans une dualité (ce que je suis /ce que je serais) dont avez déjà abondamment décrit la douleur inhérente.
    Un groupe poétique des année 30 qui s’appelait « Le Grand Jeu » disait
    « Il faut cesser d’être ce que l’on veut. Il faut vouloir ce que l’on est »
    Ais-je bien compris????

  4. #14
    Sur le Fleuve Guest

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    On ne peut vivre le présent que dans une rencontre absolue avec le monde.
    Et cela arrive parfois.
    Et si cette perception est un oasis nécessaire je doute qu’il soit souhaitable que cela arrive plus souvent que parfois.
    En effet nous devons absolument nous réaliser et pour ce faire nous ne pouvons pas toujours connaître l’état d’inexistence de la perception absolue.
    Et puis c’est en faisant corps avec la vie et la totalité de notre être que la connaissance émerge à la surface de notre conscience.
    L’état de perception absolue, vivre le présent n’est pas issu d’un processus exclusif mais bien au contraire d’un processus inclusif.

  5. #15
    locullus Guest

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    Provient du message de Sur le Fleuve
    « Il faut cesser d’être ce que l’on veut. Il faut vouloir ce que l’on est »
    Ais-je bien compris????
    Oui, Sur le Fleuve, c'est bien de cela dont je parle. Remplacez simplement dans la citation "vouloir" par "comprendre", et de cette action naîtra une amélioration sensible de notre existence.

    Nous avions déjà abordé cette problématique du devenir psychologique comme volonté de changement qualitatif, de route vers l'amélioration de soi; et je disais qu'il ne peut y avoir de résolution de nos conflits dans cette fuite en avant, mais que bien au contraire celle-ci est la raison même de nos problèmes si compliqués.

    Comme je crois que nous touchons là au coeur de ce fil, essayons de l'aborder de nouveau autrement.

    La vie est provocation et réponse; la provocation est toujours neuve et si la réponse est conditionnée par le vieux, les problèmes continuent à surgir. Mais si la réponse est aussi neuve que la provocation, il y a un constant renouvellement, une constante transformation; et la réponse n'est neuve que lorsque la pensée, qui est le produit de la mémoire - de la mémoire psychologique, pas de celle des faits - est comprise et non emmagasinée. Alors la réponse est aussi neuve que la provocation et, par conséquent, la vie est un perpétuel mouvement, un être sans effort, en lequel est une félicité - non cette constante lutte pour devenir, pour ce transformer en quelque chose.

  6. #16
    Sur le Fleuve Guest

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    Provient du message de goupyl
    Mais tu dis que cette perception n'est pas souhaitable?
    serait elle dangereuse?

    n'est-ce pas par un état de perception absolue que l'on se réalise?
    Qu'entends tu par se réaliser?
    En tout cas elle est souhaitée par beaucoup.
    Ce qui n’est pas souhaitable c’est de se cantonner trop tot dans cet état.
    Car dans cet état il n’y a pratiquement plus de sujet, plus de désir donc plus de devenir.
    On reste comme un légume assis en tailleurs pendant que les oiseaux font leur nid dans nos cheveux.
    Et on ne connaîtra jamais le bonheur de se voir dans tout les états et les situations que nous portons en nous à l’état latent.
    Là il est clair que « se réalisé » signifie amener dans le réel ses potentialités.

  7. #17
    Sur le Fleuve Guest

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    Provient du message de locullus


    Mais si la réponse est aussi neuve que la provocation, il y a un constant renouvellement, une constante transformation; et la réponse n'est neuve que lorsque la pensée, qui est le produit de la mémoire - de la mémoire psychologique, pas de celle des faits - est comprise et non emmagasinée. Alors la réponse est aussi neuve que la provocation et, par conséquent, la vie est un perpétuel mouvement, un être sans effort, en lequel est une félicité - non cette constante lutte pour devenir, pour ce transformer en quelque chose.
    Je crois comprendre ce que vous dite ainsi que l’éclair de conscience auquel il correspond (il me semble que j’ai eu un jour vision identique). Maintenant pour l’exprimer clairement c’est plus difficile.
    Peut-être que la nature du sujet évolue au gré de l’évolution de ce qui l’entoure. Ainsi la nature de l’individu évolue en symbiose avec le réel.
    Le vouloir devenir n’est plus. Assis confortablement au centre de lui-même il ne reste alors qu’une danse joyeuse entre l’être individuel et l’être du monde, une félicité dans l’action. Qui a débuté comme le tire d’une flèche (naissance)
    Une unification de l’être perpétuellement en cour.
    Mais si je puis me permettre : ainsi on devient comme le monde devient.

  8. #18
    locullus Guest

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    Provient du message de Sur le Fleuve
    Mais si je puis me permettre : ainsi on devient comme le monde devient.
    Plus exactement, le monde est comme nous sommes; c'est parce qu'intérieurement nous sommes en feu que le monde est en ébullition : les problèmes du monde ne sont que l'extension de nos propres conflits internes.

    Parce que nous ne sommes pas séparés du monde, parce que le monde c'est nous et que nous sommes le monde, tant qu'il existera intérieurement un état conflictuel, il ne pourra y avoir de paix à l'extérieur.

    Le monde actuel est l'expression de ce que nous sommes maintenant, c'est-à-dire divisés, fragmentés, donc limités; mais si je change, alors le monde change aussi. Si intérieurement l'ordre s'installe, alors il s'exprime dans nos relations; et qu'est-ce donc le monde sinon l'ensemble des interrelations existant entre les individus, ainsi qu'entre eux et la nature ?

    C'est parce que fondamentalement nous ne sommes pas différents du monde que la connaissance de soi est nécessaire. Parce que de cette connaissance naît l'ordre; parce que c'est en prenant conscience de ce que nous sommes que l'on s'en libère, et non pas en poursuivant ce que nous voudrions être.

    Lorsque vous connaissez les limites de votre esprit, n'êtes-vous pas déjà au delà de vos limites ?

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