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Discussion: La nourriture que vous aimez le moins

  1. #1
    Manhs Guest

    Angry Quel est le sens que vous donnerez à votre vie ?

    Quel est le sens que vous donnerez à votre vie ?

  2. #2
    june Guest

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    juste en passant,
    moi j'aime tout
    la philo
    les épinards
    les hamburgers
    et surtout le chocolat
    Dernière modification par june 27/12/2002 à 16h04

  3. #3
    mariemouche Guest

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    Quel plaisir d'avoir devant soi un fromage bien puant type roquefort !!! Pour tous ceux qui ne peuvent pas entrer chez un fromager je vous rapporte à un magnifique extrait de "Le Ventre de Paris" de Zola :


    "Autour d'elle les fromages puaient.Sur les deux étagères de la boutique, au fond, s'alignaient des mottes de beurre énormes ; les beurres de Bretagne, dans des paniers enveloppés de toile, ressemblaient à des ébauches du ventres, sur lesquels un sculpteur aurait jeté des linges mouillés ; d'autres mottes, entamées, taillées par les larges couteaux en rochers à pic, pleines de valons et de cassures, étaient comme des cimes éboulées, dorées par la pâleur d'un soir d'automne. Sous la table d'étalage, de marbre rouge veiné de gris, des paniers d'oeufs mettaient une blancheur de craie ; et, dans des caisses, sur les clayons de paille, des bondons posés bout à bout, des gournay rangés à plat comme des médailles, faisaient des nappes plus sombres, tachés de tons verdâtres. Mais c'était surtout sur la table que les fromages s'empilaient. Là, à côté des pains de beurre à la livre, dans des feuilles de poirée, s'élargissait un cantal géant, comme fendu à coups de hache ; puis venait un chester, couleur d'or, un gruyère, pareil à une roue tombée de quelque char barbare, des hollanden ronds comme des têtes coupées, barbouillées de sang séché, avec cette dureté de crâne vide qui les fait nommer têtes-de-mort. Un parmesan, au milieu de cette lourdeur de pâte cuite, ajoutait sa pointe d'odeur aromatique. Trois bries, sur des planches rondes, avaient des mélancolies de lunes éteintes ; deux, très secs étaient dans leur plein ; le troisième, dans son deuxième quartier, coulait, se vidait d'une crème blanche, étalée en lac, ravageant les minces planchettes, à l'aide desquelles on avait vainement essayer de le contenir. Des port-salut, semblables à des disques antiques, montraient en exergue le nom imprimé des fabriquants. Un romantour, vêtu de son papier d'argent, donnait le rêve d'une barre de nougat, d'un fromage sucré, égaré parmi ces fermentations âcres. Les Roquefort, eux aussi, sous des cloches de cristal, prenaient des mines princières, des faces marbrées et grasses, veinées de bleu et de jaune, comme attaquée d'une maladie honteuse de gens riches qui ont trop mangé de truffes ; tandis que, dans un plat, à côté, des fromages de chèvres, gros comme un poing d'enfant, durs et grisâtres, rappelaient les cailloux que les boucs, menant leur troupeau, font rouler aux coudes des sentiers pierreux. Alors commencaient les puanteurs, les mont-d'or, jaune clair, puant une odeur douceâtre ; les troyes, très épais, meurtris sur les bords, d'âpreté déjà plus forte, ajoutant une fétidité de cave humide , les camembert, d'un fumet de gibier trop faisandé ; les neufchâtel, les limbourg, les marolles, les pont-l'évêque, carrés, mettant chacun leur note aigûe et particulière dans cette phrase rude jusqu'à la nausée ; leslivarot, teintés de rouge, terribles à la gorge comme une vapeur de soufre ; puis enfin, par-dessus les autres, les olivet, enveloppés de feuilles de noyer, ainsi que ces charognes que les paysans couvrent de branches, au bord d'un champ, fumantes au soleil. La chaude après-midi avait amolli les fromages ; les moisissures des croûtes fondaient, se vernissaient avec des tons riches de cuivre rouge et de vert-de-gris, semblables à des blessures mal fermées ; sous les feuilles de chêne, un souffle soulevait la peau des olivet, qui battait comme une poitrine, d'une haleine lente et grosse d'homme endormi ; un flot de vie avait troué un livarot, accouchant par cette entaille d'un peuple de vers. Et, derriére les balances, dans sa boîte mince, un géromé anisé répendait une infection telle, que les mouches étaient tombées autour de la boîte, sur le marbre rouge veiné de gris."

  4. #4
    puech Guest

    Par défaut Ah les fromages

    Moi aussi ça m'avait marquée ce texte sur les fromages de Zola.
    De quoi te dégouter de fromages puant. D'ailleurs j'aime pas le Roquefort, c'est trop fort. Pour moi rien ne vaut un bon Camembert de Normandie, avec un bon petit des Corbières près de chez moi
    un petit coup de pub pour le vin du Midi
    A+++ Salut
    Marie

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