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Discussion: Le philosophe est-il à la mode?

  1. #1
    philator1 Guest

    Question Le philosophe est-il à la mode?

    On dit souvent que le philosophe est un incompris, pourtant, il me semble que Bergson et Sartre était très appréciés à leur époque.
    Maintenant, lorsque qu'on entend un émission avec un invité journaliste qui a des "idées sur la philosophie", on le présente avant tout comme philosophe et il est très aprécié de tous ceux qui prétendent faire partie "d'une certaine élite intellectuellle".

    Diderot et Bergson étaient deux grands philosophes.
    Cela ne nous amène-t-il pas à nous demander ce que sont en réalité les modes des philosophes et comment il faut les considérer? Le fait qu'un philosophe soit à la mode signifie-t-il quelque chose? Est-ce un faux philosophe ou un homme destiné à un grand avenir?

    Amicalement,
    Philator

  2. #2
    Sur le Fleuve Guest

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    Suivant la demande de Philator et pour répondre à son texte se trouvant sur le dossier « Qu’est-ce qu’un philosophe »

    Bien sur le public a de l’admiration pour qui est présenté à la télévision, même s’il s’agit d’un philosophe.
    La notoriété rend quasiment tout acceptable.
    Maintenant essayons de philosopher lors d’une soirée en présence du échantillon identique de public : après les silences gênés accueillant nos tirades, reviendrai cette vérité première « il ne faut pas ce prendre la tête »…

    D’ailleurs les gens en général n’ont pas forcement tort, avant de penser tout haut soyons capable de vivre et de rire et de jouer avec nos camarades.
    S’il n’y a pas affection pour la philosophie c’est parce que celle-ci déserte le terrain « Mode d’emploi de la vie » immédiatement investit d’ailleurs par les émissions telle que « Le Loft » pour preuve qu’il y a vraiment un besoin du public.

  3. #3
    philator1 Guest

    Smile d'accord à 1000%!!!

    Tu as exactement exprimé mon point de vue que j'ai essayé de cacher pour ne pas fausser le débat évidemment mon point de vue se ressentait-il tant que ça dans mon sujet?

    Philator

  4. #4
    Sur le Fleuve Guest

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    Non, non, je pensais contredire ta réponse sur le dossier «qu’est-ce qu’un philosophe » tout en ayant conscience d’être légèrement hors sujet par rapport au dernier paragraphe de l’énoncer de ce dossier.
    J’espère que cette convergence d’idées ne va pas clore le débat et que d’autres compléteront cette réflexion.
    Et il y a beaucoup à dire sur la relation des philosophes et du public, je pense notamment au langage utilisé.
    Ne pourrait-on pas parfois utiliser des mots plus à la porté du public.
    Doit-on vraiment toujours s’exprimer uniquement pour ses pairs ?
    Ne pourrait-on pas écrire simplement des livres difficiles qui respecteraient les cycles de l‘attention du public non universitaire ?
    Aborder clairement les idées suivant cet axe de la préparation à la vie et de la protection de la folie.
    Là on pourrait espérer proposer un chemin vers une certaine liberté intérieur tout en apaisant les peurs.
    Avec les romans et même de la SF on peut propager des idées

  5. #5
    philator1 Guest

    Thumbs up

    Oui, par exemple, clarifier sartre (Rabelais était en effet plus clair)
    Mais le fait de mettre hors de portée du public permet d'accroitre sa notiorité de façon artificielle.

    Amicalement,
    Philator

  6. #6
    frieden Guest

    Par défaut

    pour moi la philosophie c'est avant tout une démarche intellectuelle,une facçon de prendre du recul par rapport à soi, aux autres,aux évènements qui nous bousculent, à l'histoire. En ce sens tout le monde peut faire de la philosophie. C'est un exercice qui permet d'acquérir une certaine liberté. Certains en font un art de vivre . D'autres tentent de tirer parti de leur supériorité mais à mon avis ils sortent là du cadre de la philosophie. Cela devient un effet de mode. Soyons donc philosophes et profitons de la vie.

  7. #7
    locullus Guest

    Smile de l'autorité

    Provient du message de Sur le Fleuve

    J’espère que cette convergence d’idées ne va pas clore le débat et que d’autres compléteront cette réflexion.
    Et il y a beaucoup à dire sur la relation des philosophes et du public.
    Le problème soulevé ici est "pourquoi acceptons-nous l'autorité ?" Que ce soit celle du philosophe, du prêtre ou du gourou ? N'est-ce pas parce que nous sommes avides de réponses ?
    Constatant la confusion dans laquelle nous vivons, avec ses guerres, ses famines, sa violence, ses conflits sans fin... et étant incapables d'y faire face, nous cherchons à fuir ces problèmes par toutes sortes de moyens. Et quel meilleur moyen de mettre fin à un problème que d'y trouver une réponse ? Peut importe en définitive que celle-ci soit juste ou non : l'important est qu'elle nous satisfasse, c'est-à-dire qu'elle mette fin à notre confusion.

  8. #8
    Sur le Fleuve Guest

    Par défaut

    Le problème vient de notre capacité à percevoir le monde.
    Tout le monde récent intuitivement que nous ne percevons pas le monde tel qu’il est.
    Puisque ce que nous en percevons dépens de la forme de nos organes de perception physiques et mentaux (culture et névroses inclues).
    Ce qui nous laisse finalement dans un état latent de désarroi.
    Dans ces conditions rencontrer quelqu’un qui sait est un grand soulagement.
    S’est également pourquoi la plupart des gens ce soumette si facilement à la pensée commune (voir la plus commune possible).
    Le meilleur exemple en est la transmission familiale des tabous et idées près conçue sur la nature des femmes dans la société musulmane. Transmission qui s’effectue par l’intermédiaire des femmes ! à leur détriment.
    Et cela parce qu’il est préférable d’accepter n’importe quel idéologie aussi répressive soit-elle que de penser le monde dans la solitude, le doute et d’être rejeté par la tribu.
    Nous avons besoin d’être accepté par la communauté (pour des raisons affective mais aussi parce que la communauté nous garanti l’accès à un monde reconnu par tous et qui par là même nous protège de la folie…

    A cause de la situation mental de l’homme au milieu du monde nous avons besoin de cohérence, nous aspirons à vivre dans un monde ordonner ou les causalité son claires.
    Par ailleurs nous n’arrivons pas à trouver de réponse à l’énigme de la souffrance et de l’horreur commises par l’homme.
    Métaphysiquement parlant nous refusons de trouver une réponse à l’existence du mal bien souvent parce que nous sommes aveuglé par nos peurs, notre histoire personnelle, notre culture cela nous empêche de nommer justement le mal.
    Peut-être aussi par que nous refusons de comprendre que ces valeurs de bien et de mal ont été inventé par une humanité qui rêve d’entretenir avec le monde une relation parent /enfant ce qui est bien sur totalement illusoire.
    La vie, le monde comme vous voulez ne perçois aucune notion de bien et de mal, il ou elle prospère et exprime ses potentialités simplement.
    Le problèmes avec les être humains c’est que lorsqu’on leur parle de bien, de lumière, ils sont d’accord, ils aiment. Mais le bien ne va pas sans le mal, la lumière ne va pas sans l’hombre. D’ailleurs si on regarde ces deux poles trop longtemps on ne sait plus qui engendre l’autre.
    Quoiqu’il en soit s’il n’y à pas d’objet à éclairer on ne voit pas la lumière, si la lumière éclaire un objet alors il y a de l’ombre.
    Oui la lumière s’est facile à aimer, mais si l’on n’accepte pas l’ombre, on ne pourra jamais s’approcher de la lumière…
    L’ombre du monde, l’ombre de soi-même, l’ombre de l’autre, l’ombre de la vie.
    Un jour ou l’autre il faudra bien accepter la souffrance et la mort.
    Là il sera peut-être possible de répondre à l’énigme de la souffrance et de l’horreur commise par l’homme.
    Vouloir guérir le monde de sa douleur voilà bien une chimère « œdipienne ».

  9. #9
    locullus Guest

    Smile l'observateur est l'observé

    Provient du message de Sur le Fleuve
    Le problème vient de notre capacité à percevoir le monde.
    Tout le monde récent intuitivement que nous ne percevons pas le monde tel qu’il est.
    Puisque ce que nous en percevons dépens de la forme de nos organes de perception physiques et mentaux (culture et névroses inclues).
    Ce qui nous laisse finalement dans un état latent de désarroi.
    Dans ces conditions rencontrer quelqu’un qui sait est un grand soulagement.
    Vous soulevez un point très important en signalant combien ce que nous observons est dépendant de celui qui observe.

    Parce que ce qui est observé est traduit en fonction de notre mémoire, qui est tout le passé, il n'y a pas de contact direct avec l'objet de l'observation. Celui-ci étant déformé par notre savoir, nos préventions, nos désirs, le but que l'on cherche à atteindre et ainsi de suite, on ne découvre dans l'objet que ce que l'on y met.

    Si l'on veut découvrir vraiment ce qu'est l'objet observé, il nous faut donc d'abord comprendre ce qu'est l'observateur - c'est-à-dire nous-même - afin que ce que l'on observe soit bien le fait tel qu'il est et non pas tel que nous voudrions qu'il soit.

    Il s'ensuit que le premier objet observé est l'observateur, que l'observateur est l'observé.

  10. #10
    philator1 Guest

    Post Ne cherchons nous par a être "mineur"?

    Il est fort probable que d'après notre constitution nous cherchons des réponses. Mais ne souhaitons nous pas demander à un autre de trouver ces réponses (medecin, pretre, gourou) pour nous et ainsi rester "mineur" comme le dit Kant?

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