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Discussion: les dieux dans la paix d'Aristophane

  1. #1
    zélya Guest

    Exclamation les dieux dans la paix d'Aristophane

    Bonjour,

    A partir de "la paix" d'Aristophane, je dois faire un exposé ayant pour sujet "les dieux". Et mon grand problème est que je ne sais pas par où commencer, ni de quoi parler. Pourriez-vous m'aidez s'il vous plaît?
    Je vous remercie par avance,

  2. #2
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    les dieux dans la paix d'Aristophane

    Le pluriel vous oriente vers le polythéisme. Et votre ressource ce sera d'examiner très attentivement La paix d'Aristophane.

    Dans le contexte grec, les dieux sont des vivants immortels et bienheureux: cette définition est constante. On la retrouvera, un siècle plus tard que la paix , chez Épicure. Dire que le dieu est un vivant c'est dire qu'il a un corps, avec toutes ses fonctions. Immortel signifie qu'il ne craint rien puisqu'il ne craint pas la mort. Bienheureux marque sa capacité
    à se suffire, ce qui exclut le désir et.... qu'il songe à récompenser
    ou à punir des hommes dont il ne désire rien! Zeus se plaît à regarder les guerres entre les hommes, mais dans La paix, il n'a plus cet aspect néronien, il est lassé. C'est un progrès vers l'humanité.

    Du point de vue de la pensée, théoriquement, les dieux sont indifférents: l'Apollon de Piombino n'a pas de regard, a les oreilles bouchées par les cheveux, un front lisse qui domine le nez: il ne regard pas, il n'écoute pas les prières, il domine la sensibilité.

    Dans votre étude vous pourriez distinguer l'Olympe, les mœurs des dieux et les dieux par leur nom: principalement Zeus, Hermès, Ares ...

    => Remarquez que les dieux sont absents: Zeus est parti dans une sorte d'arrière monde avec toute sa troupe .... ou presque toute. Il est lassé du spectacle que donnent  les hommes (les batailles). Vous aurez à
    vous interroger sur la signification de cette désertion et par conséquent de ce silence des dieux qui laisse place libre à Hermès (il  va s'incarner dans l'humanité) et à quelques dieux guerriers dont le terrible Ares.
    Serait-ce que le doute sur l'existence des dieux, en tout cas des dieux de la foule, de l'opinion s'est installée chez les grecs? Il n'y aurait personne au ciel. Ou plus probablement il s'agit de l'indifférence des dieux :cela préfigurerait un siècle à l'avance ce que Épicure en dit dans La lettre à Ménécée...

    => Zeus ... Celui qu'on ne peut faire paraître parce qu'il ne supporterait pas Lavendange et le frapperait de la foudre. Lavendange pue et Zeus aime les fumées des sacrifices qui sont sensées sentir bon...

    => Étudiez avec soin Hermès, le grand négociateur, voyageur, l'homme au chapeau conique, mais aussi le grand excité, en érection. Il s'incarnera dans le monde humain: des hommes il a la complexité, la dualité du rationnel et du raisonnable, à la fois gardien de la loi, mais aussi voleur;
    d'ailleurs ne fait-il pas preuve de complaisance envers les voleurs dans La paix. Vous comprenez pourquoi Zeus n'apparaît pas ...

    => Arès, dieu de la guerre, un cuisinier fou ...

    Ces trois pistes vous orientent, mais toute l'analyse reste à faire grâce à une lecture attentive.

    Dernière piste sur les dieux dans La paix: il me semble qu'Aristophane fait feu de tout bois pour faire rire et qu'il ne choisit pas entre la pensée de Xénophane et les dieux de la foule, de l'opinion qui croit que Zeus court avec lubricité après des mortelles ... Comprendre que s'il choisissait d'écarter
    la vision anthropomorphique, cela deviendrait effrayant et il ne ferait plus rire; si tous les dieux sont indifférents, comment l'homme va-t-il se tirer d'affaire puisque, après tout, il s'agit d'obtenir la paix par l'intermédiaire d'une déesse que l'on va délivrer. (c'est très drôle! tant qu'on y croit)

    Voici , pour terminer cette esquisse, la pensée de Xénophane au V è siècle avant JC: Homère et Hésiode ont attribué aux dieux tout ce qui chez les mortels provoque opprobre et honte... Il n'y a qu'un seul Dieu, maître souverain des dieux et des hommes,
    qui ne ressemble aux mortels ni par le corps ni par la pensée ...


    Enfin, je vous recommande dans BelinSup, Un thème, trois oeuvres, le très pertinent article de Paul Demont, en particulier pages 52 à 60 pour ce qui concerne votre travail.

    Bon courage, dépêchez-vous de rire avant de pleurer ©
    Joseph Llapasset


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