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Discussion: La philosophie est-elle dénigrée?

  1. #31
    erwannbleu Guest

    Thumbs down Vous êtes sûrs de savoir ce qu'est la philosophie ?

    Ce sujet n'est pas vraiment un sujet de philo en effet. Je trouve que c'en est un plutôt de socio.
    Mais il est utile ici puisqu'il se rapporte à la philosophie.

    Ensuite il permet de s'éloigner des préjugés que vous avez tous d'ailleurs : je ne comprends pas comment on peut dire "ils ne s'y intéressent pas, c'est leur affaire", nous on s'en fiche d'eux...
    Que fais-tu de la philo politique ? Il est dit que c'est de la philosophie ici, c'est restrictif, j'ai mal compris ?
    Vous trouvez ça philosophique sans doute ?

    Ne viens-tu pas de dire "Celui qui est capable de vouloir, de faire ce qu'il n'aime pas éprouve une force qui jallit de lui" ? Donc pourquoi dire que l'on crache dans la soupe ?

    "Celui qui ne veut pas, n'éprouvant pas cela, utilise sa raison pour nier l'existence de la volonté ,et justifie son impuissance. Je prouve que je marche en marchant , je prouve que je veux en voulant."
    Que j'aime les belles phrases creuses. Cela ne répond pas au problème : pourquoi les gens n'ont-ils pas la volonté de s'intéresser à la philosophie ?

    Vous préférez vous enfermer dans le champ de la philosophie ? N'est-ce pas une des caractéristiques principales du philosophe que d'avoir l'esprit ouvert ? Que de rester critique face au monde ?

    "Pourquoi venir le dire sur un site créé pour permettre l'accés convivial à la philosophie?"
    Alors à ton avis ? De ce sujet, il est prouvé que les personnes venant ici pensent que si "l'on veut, on peut". N'en résulte-t-il pas une intolérance envers les personnes ne s'intéressant pas à la philosophie ?
    La philosophie ne doit-elle pas combattre l'intolérance ?

    Vous refusez d'admettre que la philo est un privilège, c'est dangereux.
    De plus, vous n'arrivez pas à me prouver que j'ai tort de dire ça (hein Diane, c'est bien internet, on peut fuir quand ça nous plait).

    "Il me semble que cela ne correspond à la réalité actuelle".
    Il te semble ?! C'est pas un préjugé ça ? La philo ne doit-elle pas combattre les préjugés ?

    "La philosophie est largement plus accessible MATIERELLEMENT qu’avant" dit Katia.
    Vous n'avez que faire de ce que je vous dit (je crois être un des seul à me servir de références ici, excepté de rares personnes), lisez "Les héritiers", "la distinction", "Surveiller et punir".

    Erwann Bleu
    (qui

  2. #32
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    April 2001
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    Messages
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    Les choses vont mieux en les disant .
    Merci

  3. #33
    katia.n Guest

    Par défaut Un mot rapide

    Erwann, tu as mal compris mon message. Je suis 100% d'accord avec le fait que, issu d'une classe sociale basse, par le fait d'un environnement culturel, la majorité des gens n'ont pas ce qu'il faut pour avoir envie de philosopher. Mais, il n'en reste pas moins que quelqu'un qui, pour quelque raison que ce soit, veuille échapper à ce déterminisme ( il est bien évident que cela représente une minorité) et se cultiver le pourra (avec plus de difficultés que les autres), achètera un livre de philosophie de poche etc........

    Si tu n'est pas d'accord avec cela, qu'entends tu exactement par privilège?

    Tu m'as l'air de t'impliquer beaucoup dans ce sujet. Mais, si tu pouvais être moins agressif, ce serait plus agréable d'échanger nos idées....


    A bientôt


  4. #34
    Simian Libraria Guest

    Question

    J'avoue ne pas avoir eu le courage de lire tous les messages précédents mais je vais quand même vous donner mon avis.

    Je ne suis pas un spécialiste, mais je pense que le but de la philosophie est de donner un sens à la vie, d'expliquer des concepts abstraits et de répondre à des questions qui n'auront jamais de réponse objective puisqu'elles portent sur des concepts subjectifs, comme le Bien, le Mal, la Justice, la Vérité ou la Passion.
    Tout le monde se pose ce genre de questions à un moment ou à un autre, et quand je dis tout le monde je veux bien dire tout le monde, et trouve une solution ou une autre voir plusieurs pour s'occuper d'elles. Je vous cite les plus communes, qui peuvent se recouper sur certains points:

    - Ecarter la question et l'oublier: elle revient toujours à la charge et on finit par passer à une autre solution à moins de mourir avant.
    - La Religion: bien pratique, elle vous place dans le confort de la certitude d'avoir répondu à la question ou au moins d'être sur le bon chemin.
    - La Philosophie: on se pose et se repose la question sous tous les angles, ou trouve une ou des interprétations satisfaisantes ou pas mais au moins on a la satisfaction intellectuelle d'avoir cherché.
    - La Science (la sociologie? la psychologie?): on comprend pourquoi ces questions se posent, pourquoi il y a rarement une réponse au bout puisqu'elles reposent sur des abstractions.(Ce qui n'empêche pas de s'intéresser aux réponses éventuelles)

    Pour la majorité des gens, qui ont trouvé une solution qui leur paraît plus confortable, il paraîtrait idiot de se gâcher la vie en reniant tous leurs préjugés pour finir fou parce qu'on n'a pas trouvé de sens à sa vie: ce n'est pas pour rien que les habitants de la caverne de Platon tuent le philosophe qui vient les "délivrer". Quand on est placé devant le vide de ses arguments, de ses pensées, voire de ses idéaux, on n'a rien à mettre à la place et l'homme, comme la nature, a horreur du vide.

    Qu'y a-t-il de plus dérangeant que la philosophie?

    D'un autre côté, il faut la remettre en cause, elle aussi. Non seulement elle n'a jamais de fin, elle n'aboutit jamais, mais en plus elle est généralement obscure, incompréhensible pour le néophyte avec son jargon, ses références à tout bout de champ,etc... Et en plus on trouve beaucoup de situations où on a l'impression, comme je l'ai cru trop longtemps, que philosopher, c'est jouer sur les mots en se donnant l'air intelligent. : pour les professeurs, il semble qu'une éthymologie commune à deux mots les rend quasi-synonymes, du moins c'est l'impression qu'ils donnent souvent, et beaucoup d'auteurs font la même chose. Et c'est encore pire quand ils passent d'un sens à un autre d'un mot sans transition: comment voulez-vous que les étudiants ne se perdent pas quand on passe du juste-exactement au juste-équitable en passant par le juste-"ça vient juste d'arriver" dans la même phrase. Ca se voit encore plus avec les thèmes de philo, en prépa (cette année, thème: l'échange) où on doit jongler avec tous les sens possibles de la notion, qui sont peut-être intimement liés au fond mais n'ont généralement pas grand rapport ( échange économique, échange d'arguments, échange amoureux, et j'en passe... ).

    La vie a peut-être un sens plus vrai avec la philosophie, mais pour la plupart des gens il est plus simple de garder leurs propres conceptions de la vie, et les philosophes n'arrangent pas les choses en étant généralement aussi élitiste (quoique tout le monde n'a peut-être pas, même avec la volonté, la faculté de philosopher. C'est un autre débat).

    C'est mon avis et il ne tient qu'à vous de le changer.

  5. #35
    erwannbleu Guest

    Unhappy Excuses

    Désolé à tous de mon ton agressif, je suis trop soupe au lait.
    Excuses, encore.

    Je suis d'accord avec toi Katia, mon dernier msg était plus destiné à répondre à l'administrateur.

    Quant à Simian si tu n'as pas eu le courage de lire les messages, aies le courage de rechercher ce qui se rapporte à ton avis ; ce qui est dans les premiers msgs du sujets et que l'on a dépassé depuis pas mal de temps
    Passke je sais pas pour les autres mais moi j'ai pas envie de reprendre mes arguments

    Erwann Bleu désolé.
    (alias Soupe Au Lait)

    [Promesse à couper/coller si oubli : je serai moins agressif et plus tolérant à l'égard des autres membres du forum]
    Dernière modification par erwannbleu 10/12/2002 à 11h59

  6. #36
    xyz Guest

    Par défaut

    avant de chercher à modifier la société entière ne faut-il pas chercher à faire reflechir les gens autour de nous, nos proches?
    c'est peut être le plus dur car c'est pas confortable de remplacer les rapports habituels par une reflexion critique qui peut faire peur aux autres (et à nous aussi puisque celui qui propose la critique ne peut y echapper). mais est-ce que c'est pas le plus efficace de propager ainsi, non des connaissances, mais l'habitude de reflechir, de proche en proche?
    pb: avons nous le temps ou choisissons nous de ne pas l'avoir?

  7. #37
    erwannbleu Guest

    Par défaut

    "avant de chercher à modifier la société entière ne faut-il pas chercher à faire reflechir les gens autour de nous, nos proches?"
    On ne peut modifier la société qu'en modifiant les rapports entre les individus qui s'y trouvent, modifier ces rapports revient donc à modifier la société entière.

    "c'est peut être le plus dur car c'est pas confortable de remplacer les rapports habituels par une reflexion critique qui peut faire peur aux autre [...] mais est-ce que c'est pas le plus efficace de propager ainsi, non des connaissances, mais l'habitude de reflechir, de proche en proche?
    pb: avons nous le temps ou choisssissons nous de ne pas l'avoir?"
    Les rapports habituels comme tu dis sont fonctions des relations sociales qui se nouent lors du travail, donc sont fonctions de l'économie capitaliste actuellement ; économie qui a, depuis 1850 - révolution industrielle - 150 ans d'histoire, de renforcement de son système, de son action sur les individus.
    Il est illusoire, utopiste, irréaliste de chercher à modifier le comportement des gens si nous restons dans ces rapports entre les individus.

    Toute action engendrée passe par les rouages de la société dès lors qu'elle tend à se généraliser.

    A supposer que nous avons le temps de faire ce que tu dis, cela n'y changeras absolument rien. Le problème n'est pas de savoir si nous avons le temps ou si nous choississons de ne pas l'avoir.
    Des centaines de philosophes ont voulu un mieux pour l'humanité qui n'a jamais aboutit ;

    Toute tentavive d'imposer qqchose à un grand groupe humain est vaine dans un cours laps de temps à moins de créer véritablement une révolution :
    1). St Augustin => création du sujet
    2). Descartes => création du moi
    3). Rousseau => création du citoyen
    4). Nietzsche => casse le sujet
    5). Freud => casse le moi
    6). Foucault => casse le citoyen.

    1, 2 et 3 ont mené à une autre vision du monde à l'échelle de la société toute entière mais après un temps d'intégration de leurs principes.
    4, 5 et 6 ont fait une révolution pas encore totalement intégrée dans l'esprit actuel des gens, mais qui temps à l'être (homo economicus).

    Il ne sert à rien de dire l'homme devrait être comme ci ou comme ça, il faut remettre en cause les principes sur lesquels se pense l'homme pour que celui-ci se trouve tout seul ; sinon c'est du totalitarisme, peu importe qu'il soit bon ou mauvais pour l'homme, on ne peut rien lui imposer qui dure.

    Personnelement, je pense que le temps n'est ni linéaire ni rectiligne, il est un mélange des deux :
    ----[]----[]----[]---- ...

    Erwann Bleu

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