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Discussion: qu'est ce qu'un homme politique?

  1. #1
    Starkiller Guest

    Par défaut qu'est ce qu'un homme politique?

    Puis-je avoir un peu d'aide pour ce sujet de colle?Merçi d'avance.

  2. #2
    lucie1 Guest

    Par défaut

    Les grands hommes font-ils l'histoire?: Utilisez cette aide:
    Qu'est-ce qu'un grand homme?

    Introduction
    Où trouver la trace des grands hommes aujourd’hui ? Dans les jardins publics où trônent leurs bustes en bronze, à travers le nom des rues ou des stations de métro; au Panthéon, évidemment, ce lieu dédié par la Patrie reconnaissante à ceux qu’elle a reconnu comme étant ses grands hommes... Qui sont donc ces grands hommes que l'on rencontre au Panthéon ? Une écrasante majorité hommes politiques, un petit nombre de militaires, quelques écrivains et scientifiques.... Un seul homme de couleur, Félix Eboué, premier gouverneur noir des colonies. Deux femmes, mais Marie Curie seule fut inhumée en ce lieu pour ses mérites propres, la seconde, Mme Berthelot, n'ayant fait qu'y accompagner son mari, les deux époux étant décédés le même jour.


    Somme toute, le Panthéon met en présence une grande diversité de personnages, dont les activités et les caractères divergeaient parfois autant que possible. Mais qu’est-ce donc qu’un grand homme ? Quels sont les points communs qui unissent tous ces personnages et font qu’ils sont aujourd’hui rassemblés dans ce lieu, sous cette commune appellation ?


    A la recherche d’une définition, il pourrait apparaître que ce qui constitue l’essence d’un grand homme, c’est d’être un visionnaire, un pionnier, qui réussit à mettre ses idées en mouvement. Mais l’image du grand homme n’est-elle pas surtout une interprétation du souvenir : un grand homme n’est-il pas parfois grand par accident ?


    I- A la recherche d'une définition: ce qui constitue l'essence d'un grand homme

    1) Le grand homme est un visionnaire qui porte "la marque de la grandeur"...
    Au sens propre, ce qui est grand c’est ce qui est de taille élevée, donc qui émerge, qui dépasse la moyenne. Par conséquent, le grand homme peut voir plus loin que les autres et embrasse de son regard un vaste champ. Il voit "en grand". Il y a une idée d'amplitude, d'élan dans ce mot aux connotations très positives. Le grand homme est celui qui voit avant les autres, qui les devance. Il est l'homme en avance sur son temps, le visionnaire.


    Selon Hegel, les grands hommes sont ceux " qui saisissent l’universel supérieur et en font leur but ". Les grands hommes sont ceux dont les idées embrassent dans leur ampleur les tendances profondes d’une époque. Ils sont reconnus par les autres dans la mesure où ils incarnent la volonté cachée de tous et dépassent les idées de leur époque. On peut citer l’exemple d’un Mustapha Kemal, qui imposa l’européanisation et la laïcisation de la Turquie, pays où le souvenir d'Atatürk est aujourd'hui révéré comme celui du héros national. Un grand homme influe sur la destinée d’un peuple, voire du monde. Il imprime sa marque sur son époque. Il agit "en grand".


    Aussi le grand homme n’est pas celui qui accomplit consciencieusement un travail de tous les jours, mais le découvreur qui bouleverse les vies. C’est par exemple Pasteur découvrant le vaccin antirabique. Etre grand, c’est être un instigateur. Selon Claude Bernard, les grands hommes sont ceux qui apportent des idées nouvelles, refusant de considérer qu’une vérité puisse être immuable et donc définitivement établie. Un grand homme est indépendant d’esprit. Il s’affranchit des autorités personnelles et des idées préétablies pour aller de l’avant, pour progresser. Dans cette optique, on peut considérer que certains grands artistes qui ont refusé les règles établis pour faire progresser leur art, ont été de grands hommes, par exemple les impressionnistes se révoltant contre le style académique. Pour autant, peut-on dire que tous les impressionnistes ont été de grands hommes ? Seuls les plus talentueux d’entre eux sont restés dans nos mémoires, ceux qui avaient du génie et qui ont contribué à un bouleversement esthétique.


    Un grand homme doit de préférence avoir raison. De Gaulle, en publiant son ouvrage "Vers une armée de métier" dans lequel il dénonçait l'obsolescence de l'organisation et de l'armement dans l'armée française, savait qu'il heurtait de hauts dirigeants ainsi que les opinions les plus couramment répandues. Mais il savait aussi qu'il avait raison avant tout le monde, et la déroute française de 1940 a vite confirmée ses craintes. C'est bien le 18 juin 1940 qu'il s'est affirmé comme un "grand homme", parce qu’il avait le premier pressenti que le nazisme ne pourrait pas l’emporter et qu’il fallait reprendre la lutte. On le voit, le succès est un facteur déterminant de la grandeur. De Gaulle est devenu un grand homme parce qu'il a réussi et que les événements lui ont donné raison. Il n'est pas sûr qu'un grand homme puisse se tromper... Sa grandeur réside justement dans son génie à prévoir les choses, à pressentir les idées qui sous-tendent l'évolution historique.


    2) ... et qui réussit à mettre ses idées en mouvement
    Surtout, le grand homme est celui qui réussit à réunir les hommes sous sa bannière pour donner réalité à ses idées. Le grand homme est un visionnaire mais pas un rêveur. Selon Hegel, tous les hommes ont des souhaits, des volontés cachées, mais ils ne les réalisent pas forcément. Elles restent négatives. Le grand homme est celui qui incarne ces pensées, qui pousse les autres à agir dans l’action collective. Il est celui qui rend les idées affirmatives. Le grand homme est avant tout un homme d’action, qui réussit à mettre ses idées en mouvements. Selon "la Raison dans l'histoire", ces idées lui sont révélées par l'Esprit, de façon à ce que l'époque avance vers un stade supérieur dans la révélation progressive de l’Esprit aux hommes.


    Le grand homme a vocation à rassembler, à diriger, à réunir les autres hommes sous ses idées. Il dégage généralement une aura, un prestige qui lui donne un ascendant sur les autres. Il possède un pouvoir, une influence sur les peuples. Peut-être est-ce pour cela que l'image d'hommes politiques s'impose d'elle-même dès que l'on évoque les "grands hommes". Ne sont-ils pas ceux qui dirigent une nation, lui donnent ses principales impulsions et orientations, après avoir réussi à rassembler autour de leur nom un nombre suffisant d'électeurs? Mais tous les hommes politiques ne sont pas regardés comme des grands hommes: beaucoup n'ont pas eu l'élan créateur, l'amplitude d'idées qui caractérisent la grandeur. Par contre, de nombreux autres hommes ont été reconnus par la postérité: scientifiques, artistes... Le pouvoir d'un grand homme n'est pas exclusivement un pouvoir officiel: c'est plutôt une influence subtile qui s'exerce par des vecteurs irrationnels, affectifs, par un effet du charisme et du prestige des grands hommes. Les grands hommes sont ceux qui inspirent la foi, en s'investissant totalement dans la poursuite de leur but. Ils ne représentent donc pas toujours un pouvoir officiel. On peut remarquer que les grands hommes ne sont jamais prédestinés par un milieu social ou l’héritage d’un ancêtre glorieux. Les grands hommes se font généralement seuls et s’investissent totalement dans la réalisation de leurs idées. Par exemple un Richelieu, homme de petite noblesse et pourtant véritable roi de France.


    Selon Machiavel, le prince doit suivre la route qu'il s'est tracée sans s'en détourner. Ainsi, les grands hommes n’agissent pas pour satisfaire les autres, mais pour leur propre satisfaction. Hegel et Machiavel expliquent que l’homme d’action ne se conçoit guère sans une forte dose d’égoïsme, d’orgueil, de dureté et de ruse. L’accomplissement de son œuvre passe par l’utilisation de moyens qui sont opposés à la morale. Mais la justification est dans l’ampleur des idées qu’il a défendues et les mouvements qu'il a provoqués.


    II- Mais n'est-il pas possible de devenir un grand homme par accident?

    1) Un grand homme est toujours lié à un contexte
    On peut remarquer que les hommes inhumés au Panthéon n'ont pas été les mêmes selon les époques. La proportion d'hommes politiques est certes demeurée écrasante à toutes les époques. Mais sous la Révolution, les premiers à être transférés sont Voltaire et Rousseau. Ils sont suivis de quelques révolutionnaires dont les moindres n'ont pas été Mirabeau et Marat. Sous l'Empire, c'est la mémoire de nombreux militaires qui est honorée par le transfert au Panthéon. Quant aux scientifiques, qu'il commencent à être reconnus avec l'Empire, c'est surtout depuis les deux dernières républiques qu'une place honorable leur est accordée.


    Le contexte dans lequel apparaît un grand homme est ainsi toujours déterminant. Il faut qu'un élan novateur sous-tende la société pour que le grand homme la pressente et le mette au jour. Il faut que les événements se prêtent à l'émergence d'un grand homme, que celui-ci dispose justement des qualités nécessaires pour accomplir les grandes choses pour lesquelles on a besoin de lui. Il existe sans doute actuellement des hommes et des femmes "grands en puissance", qui révéleraient d'exceptionnelles qualités dans un contexte particulier, de guerre par exemple. Ces qualités ne trouvant pas actuellement à s'exercer restent en dormance.


    Dans "la Guerre et la Paix", Tolstoï dénonce le mythe de la grandeur de certains hommes. Selon lui, les actions d'un grand homme ne sont dues qu'à une suite de hasards historiques et de circonstances favorables. Celui-ci est poussé et porté par des événements sur lesquels il n'a pratiquement pas de prise. Son seul génie consiste à les exploiter à son avantage. A la rigueur, un autre que lui aurait très bien pu tenir le même rôle.


    Il est difficile d'adhérer totalement à cette vision des choses. Le grand homme catalyse un mouvement préexistant, l'utilise. Il anticipe les forces motrices à l'œuvre dans une société. Le grand homme possède le charisme, l'aura et les qualités propres qui font que c'est lui qui est révélé et pas un autre. Par ailleurs, il est difficile de croire qu'un grand homme se laisse porter par une suite de hasards. Au contraire, il doit dominer les événements, avoir une vision qui les dépasse, pour pouvoir réaliser ses idées et tendre vers le but qu'il s'est fixé. Le grand homme émerge dans un contexte particulier, mais utilise ce contexte, le met au service de la réalisation de se buts.


    Cependant, le rôle déterminant du contexte dans l'émergence d'un grand homme explique peut-être pourquoi il y a si peu de " grandes femmes ". Le monde de la grandeur semble être un monde de mâles. La mémoire historique ne reconnaît que peu de "grandes femmes" relativement aux "grands hommes".


    Effectivement, la société est longtemps restée organisée pour les hommes selon des principes masculins. Peu de femmes ont eu l’autorité et la force de caractère nécessaires pour être assez reconnues et considérées par leurs contemporains. Peu ont eu assez de prise sur les événements pour qu'on leur reconnaissent la grandeur. D'ailleurs, parmi celles-ci, certaines ont fait le sacrifice de leur féminité, se sont "masculinisées"! Ainsi de George Sand, qui fumait la pipe et portait un prénom d’homme, au " s " près. Plus récemment, Mme Thatcher n’est-elle pas vue comme le premier " homme " d’Angleterre ? La grandeur a-t-elle un côté viril irréductible ?


    Longtemps, les femmes ont agi dans l'ombre, sans que leur influence ait été pourtant moindre: favorites et maîtresses royales ont beaucoup contribué à écrire l'histoire. On redécouvre aujourd'hui l'influence de certaines femmes, et parfois aussi des vérités oubliées. Ainsi, les oeuvres de Bertolt Brecht auraient toutes été écrites par sa femme. Seules quelques femmes ont réussi à émerger de l’histoire : une Marie Curie, une Camille Claudel, une Berthe Morisot... Encore sont - elles difficiles à trouver dès qu'il s'agit d'exercer un pouvoir officiel au lieu d'une influence plus occulte. Mais la société changeant, peut-être à l’avenir émergera plus souvent le nom d’une " grande femme ".


    2) Les grands hommes ne sont-ils pas finalement des créations de la mémoire destinées à servir de modèle aux générations futures?
    On peut remarquer que les grands hommes ne sont souvent reconnus qu'après leur mort. Les hommes qui ont marqué l'histoire passent devant le tribunal de la mémoire qui les absout ou les condamne. C'est la postérité qui juge qui ont été les grands hommes, et on peut à ce propos se rappeler que des hommes comme Mirabeau ou Marat ont été finalement exclus du Panthéon. Selon Hegel, la gloire et la reconnaissance peuvent d'abord être refusées aux grands hommes du fait de la jalousie de leurs contemporains. Que penser, par exemple, de l'Académie française, qui n'a pas su reconnaître les grands auteurs de son temps et a accueilli des personnes qui sont aujourd'hui d'illustres inconnus? Mais la reconnaissance ultérieure des grands hommes est justifiée car ils ont agi en conformité avec l'Esprit.


    Souvent, les grands hommes sont pris comme modèles pour conduire les choix des hommes puissants du présent, qui cherchent en eux des repères et des motivations. Ils se rassurent en constatant que des hommes ont réussi avant eux et donc que la réussite est possible pour eux aussi. Nietzsche dénonce cette attitude dans sa "Seconde Considération intempestive". Il montre que cette vision des choses est construite sur des comparaisons, des similitudes, et par conséquent, ignore que l'histoire ne peut se reproduire. Le grand homme est "déformé, enjolivé". Les grands hommes sont idéalisés, leurs défauts disparaissent ou sont magnifiés. Leur destin leur échappe. La vérité et le mythe se mêlent dans l'histoire monumentale. Si les puissants de l'époque en tirent des leçons, ils risquent de faire de mauvais choix. De plus, l'histoire appréhendée sous cet angle sert aux impuissants et aux inactifs à refuser la reconnaissance aux grands hommes de leur époque. C'est pour cette raison que les grands hommes ne sont pas reconnus de leur vivant, mais après leur mort.


    Il est certain que le souvenir et vénération des grands hommes ne doit pas empêcher de nouveaux grands mouvements d'idées de se mettre en mouvement. Ainsi que le défend Claude Bernard, ce qu'ont fait les grands hommes ne doit pas être regardé comme immuable. Il faut se servir de leur expérience pour progresser et aller toujours plus loin, et non se figer dans leur modèle. Mais la vision de Nietzsche est un peu négative. La mémoire des grands hommes unifie les nations qui se découvrent, à travers des héros communs, un passé commun. C'est sans doute pour cela que les grands hommes sont magnifiés et idéalisés. Ils jouent un rôle de modèle parfait, dont l'exemple doit inspirer les générations suivantes. Alain écrivait ainsi dans les "Préliminaires à la mythologie": "les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous". L'image d'un grand homme est une création sociale. On aime à oublier les défauts d'un grand homme pour renchérir sur ses qualités. Certaines sont d'autant plus appréciées qu'elles paraissent rares: par exemple le désintéressement d'un Truman, qui après avoir été l'homme le plus puissant du monde s'en retourna tranquillement jouer aux cartes dans son Kansas natal...


    Les grands hommes sont le reflet d'une époque et d'une civilisation. Ils répondent au besoin d'avoir un idéal à atteindre. Pour cette raison, à mon avis, un grand homme ne peut être grand qu'en tant que membre de l'humanité. Un génie du mal comme Hitler ne sera jamais un grand homme car il a bafoué l'humanité. Un grand homme ne pas être mauvais. Il peut avoir eu bien des défauts, mais il ne peut pas avoir fait reculer l'humanité. Son œuvre doit avoir été une œuvre de progrès.

    Conclusion
    Il est donc possible de dégager quelques caractères propres aux grands hommes: ampleur des idées, volonté et persévérance, indépendance d'esprit... Cependant, la notion de "grand homme" largement instrumentalisée par la société, est devenue un enjeu et le centre d'une polémique. La grandeur d'hommes puissants n'est-elle pas largement réinventée? Quel est la part du hasard dans l'émergence d'un grand homme? Est-on un grand homme par essence, ou le devient-on par accident? La réponse est peut-être dans un juste équilibre.

    La grandeur suppose en tout cas l'existence d'un véritable lien affectif entre un peuple et un homme. La preuve réside peut-être là encore au Panthéon, lieu de mémoire officiel des grands hommes et pourtant déserté par les visiteurs. Il n'est pas possible de créer un grand homme de toutes pièces... La Mémoire juge.

    je te cherche autre chose pour compléter ...

  3. #3
    lucie1 Guest

    Par défaut

    Agir "politiquement correct", est-ce une attitude moralement défendable?

    http://forum.philagora.net/showthrea...politique+agir

    j'ai trouvé cette phrase!
    "L'homme politique est un équilibriste. Il s'équilibre en disant le contraire de ce qu'il fait". Barrès
    dans cette page en suivant les différentes aides:

    http://forum.philagora.net/showthrea...ghlight=facere

    Voilà je crois pas mal pour toi.
    A bientôt
    Lucie

  4. #4
    puech Guest

    Par défaut et ... Rousseau

    Bonjour Lucie
    bonjour Starkiller

    je rajoute ce petit lien vers Rousseau, parce que c'est un grand homme!
    http://www.philagora.net/philo-bac/roussea1.php
    en plus il est au Pantheon d'après cette page
    A bientôt à tous.
    Marie

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