+ Répondre à la discussion
Affichage des résultats 1 à 3 sur 3

Discussion: Pourquoi payer des scientifiques pour chercher l'origine de l'homme?

  1. #1
    nguyoto Guest

    Cool Pourquoi payer des scientifiques pour chercher l'origine de l'homme?

    J'aimerais connaitre des sites traitant de ce sujet et
    avoir des infos sur un plan d'expose possible
    Je vous remercie d'avance.

  2. #2
    géo Guest

    Par défaut

    salut

    si c'est un exposé, mis à part que tu peux le centrer sur l'origine de l'homme ou payer des scientifiques, voici quelques grand axes de réflexion: et surtout de pas oublier:
    SAVOIR => PREVOIR => POUVOIR (j'ai vu ça quelque part sur ce forum)

    1- Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ?

    La question engage à une réflexion sur les conditions de la science et de la connaissance.
    Elle doit conduire à reconnaître d'une part les limites de la connaissance (doute, croyance), et les conditions de ces limites, d'autre part les processus "dialectiques" de l'accès à la connaissance, accès qui n'est jamais immédiat (rôles de l'étonnement et de l'hypothèse).
    Attention à ne pas prendre "savoir" seulement au sens de "savoir que ...". Il s'agit ici essentiellement de la possession d'un savoir "scientifique", ce qui suppose une précision particulière.

    UNE DEMARCHE POSSIBLE
    A - LE SAVOIR COMME REMINISCENCE
    Si l'on prend l'opposition "savoir/ignorer" dans son sens le plus commun, il semble que les deux termes s'opposent et se complètent parfaitement, ne laissant pas de possibilité tierce.
    Je sais ce que j'ai appris (par l'expérience ou par l'instruction), et, ce que je n'ai pas appris, je l'ignore.
    Cette alternative schématique est d'ailleurs exploitée par les sophistes contre l'entreprise philosophique de Socrate (Saint Augustin reviendra d'ailleurs sur ce problème dans son De Magistro) .
    D'après les sophistes, on ne peut rien apprendre que l'on ne puisse reconnaître comme vrai.
    Or, comme l'on est d'abord ignorant, toute science est dès l'abord impossible.
    A cela, Socrate répond (dans le Ménon ) que le savoir est possible comme réminiscence, réappropriation d'un savoir oublié.
    L'ignorance, de ce point de vue, serait ignorance apparente.
    L'âme, avant son incarnation, aurait pris connaissance des vérités éternelles, qu'un effort de la raison suffirait à se réapproprier. Un intermédiaire entre savoir et ignorance, permettant de passer de l'ignorance au savoir, est alors trouvé.

    LA CONSTRUCTION DU SAVOIR
    Cette solution platonicienne est cependant essentiellement "mythologique", il faut la comprendre analogiquement.
    Ce qu'on doit en retenir, c'est que l'ignorance n'est jamais un "état" statique et définitif, que tout esprit ignorant est toujours-déjà susceptible de savoir et de science.
    A quelles conditions cette actualisation d'un savoir potentiel est-elle possible, en quoi consiste concrètement la "réminiscence" platonicienne ?
    On peut se référer, sur ce point, à Aristote ou à Descartes. A Aristote qui insiste sur le rôle de l'étonnement, à Descartes qui élabore l'exigence d'une
    pratique du doute méthodique.
    Dans les deux cas (et l'on retrouve là l'enseignement fondateur de Socrate) l'accès au savoir (philosophique, scientifique) passe par la reconnaissance préalable de son ignorance, et par la suspension du jugement.
    Cette suspension, si elle n'est pas une fin en soi (comme dans le doute sceptique) est un moteur pour la recherche, un critère pour la reconnaissance de la vérité, voire, pour Descartes, un levier pour l'accès à la connaissance et à la certitude métaphysique.
    L'élaboration du savoir (conçu comme savoir raisonné, construit, et non appris) passe par l'expérience du doute.

    LA SCIENCE COMME SYSTEME D'HYPOTHESES
    On pourra cependant reprocher à ces doctrines philosophiques de s'en tenir à une conception "plénière", métaphysique du savoir constitué. Le "savoir" cartésien doit produire une certitude métaphysique, entièrement étrangère à l'ignorance.
    Or le "savoir" tel qu'il se donne dans la science moderne, et tel que le définit l'épistémologie popperienne, n'a pas cette prétention.
    S'il se construit lui aussi sur un fond de doute et d'étonnement , il ne s'en affranchit jamais absolument.
    Le savoir scientifique s'élabore (du moins dans les sciences empiriques) d'abord sous forme d'hypothèses, dont le mieux qu'on puisse faire est de ne pas parvenir à les falsifier par l'expérimentation.
    Mais cette structure inductive (et non déductive) du savoir interdit de le penser comme savoir souverain, absolu, débarrassé de toute ignorance résiduelle.
    Non seulement tout progrès dans les explications de la science ouvre de nouvelles ignorances, mais l'explication elle-même n'est qu'un savoir en sursis.
    Comme le dit Einstein, une vérité scientifique n'est jamais qu'une hypothèse en attente de sa réfutation et de sa reformulation.
    On peut enfin évoquer, toujours dans cette perspective de l'impossibilité d'un savoir absolu (métaphysique) l'existence, à côté du savoir et de l'ignorance, de la croyance.
    Comme le montre Kant, certains objets de pensée (Dieu, l'âme comme substance) ne peuvent faire l'objet d'aucune connaissance, mais de simples actes de foi.

    je copie la suite

  3. #3
    géo Guest

    Par défaut

    2- L'HOMME COMME OBJET DE SCIENCE
    Le terme de "sciences humaines" est récent, il date du 19ème siècle. Et il désigne un certain nombre de disciplines (histoire, sociologie, psychologie...) en tant précisément qu'elles ne peuvent être assimilées aux sciences au sens "fort", aux sciences exactes.
    Ce qui suppose un certain choix interprétatif sur ce que sont les sciences de l'homme.
    Il nous paraît donc nécessaire de commencer par donner un sens plus large aux "sciences humaines", et à entendre par là "sciences sur l'homme", ou encore désir de faire de l'homme un objet de science.
    Si on le prend en ce sens, que peuvent nous dire les sciences sur l'objet "homme" ?
    Une "science" ne peut dire que ce qui est de l'ordre de l'énoncé scientifique. Que faut-il comprendre par là ?
    "Il n'y a de science que du général", écrit Aristote. Cela signifie que la science vise la conceptualité, la possession de règles permettant d'ordonner le réel.
    Or cette conceptualité consiste en dernière analyse dans la mise au jour de rapports nécessaires entre les phénomènes, rapports dont la définition possède une valeur explicative.
    La question qui nous occupe devient alors : dans quelle mesure les phénomènes humains sont-ils susceptibles de lois explicatives, permettant de réunir le "genre homme" dans un ensemble de régularités et de prédictibilités ?
    On ne peut, évidemment, réduire les phénomènes humains à un ensemble de données physiologiques.
    Ce dont les sciences de l'homme devraient donc pouvoir rendre compte sur le mode explicatif, ce sont les phénomènes psychologiques, politiques, historiques : les conduites spécifiquement humaines (jusqu'aux phénomènes culturels les plus complexes) sont-ils réductibles à des lois, comme les mouvements des planètes ?
    Diverses tentatives peuvent être mentionnées, comme tentatives de faire des sciences humaines sur le modèle des sciences exactes. Ainsi du behaviorisme, ainsi de la neurobiologie, ainsi de la sociologie "positiviste".
    Mais on ne peut que constater que ces tentatives se heurtent à des limites absolues, lorsqu'il s'agit de rendre compte du "spécifiquement humain".

    SUR LES SCIENCES HUMAINES
    La nécessité de fonder, lorsqu'il s'agit de l'homme, un nouveau type de scientificité a été affirmée par Dilthey à la fin du 19ème siècle.
    C'est à lui que nous devons le concept de "sciences humaines" (ou sciences de l'esprit) radicalement distinctes des sciences de la nature.
    Selon Dilthey, l'homme est spécifiquement homme (et non un animal parmi d'autres) en tant qu'il produit du sens.
    Rendre compte d'un comportement humain (qu'il soit collectif ou individuel), c'est donc rendre compte d'un sens et d'une intention, c'est donc le "comprendre" (et donc l'interpréter) plutôt que "l'expliquer" par des lois naturelles.
    Or ce type de scientificité implique, dans une certaine mesure, de renoncer à l'exigence d'une réduction à l'essence, ou du moins à la conceptualité fixe.
    Si l'homme est projet, intentionnalité, invention de sens et de valeurs, un savoir sur l'homme ne peut dégager que des hypothèses ouvertes, mieux encore, ne peut saisir l'humanité que comme perpétuelle ouverture.
    Le savoir propre des sciences humaines, ce n'est pas une "solution" sur ce à quoi se réduit l'homme, c'est au contraire la mise au jour de son indétermination essentielle, du caractère définitivement ouvert de sa propre essence.

    L'HUMAIN
    Ce n'est donc pas en "s'adressant aux sciences" que l'homme peut espérer découvrir sa propre vérité, trouver la solution qu'il présente essentiellement pour lui-même.

    puis j'ai trouvé ce lien pour montrer ce que les scientifiques sont capables de trouver:

    Et la matière devint vivante ... par André BRACK -Directeur de Recherches. Centre de Biophysique Moléculaire, Orléans
    http://www.philagora.net/epistemo/a-brack.php

    je pense que tu as là matière à réflexion pour ton exposé que j'élargirai en conclusion vers le fameux
    SAVOIR => PREVOIR => POUVOIR qui est un peu la clé de nos motivations avouées ou inavouées.

    Voilà Géo

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts