Peut-on réduire la démocratie à la désignation de représentans?

(niveau prépas)

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1- "Représentant et représenté"

Vous devez questionner le sujet pour mettre en évidence un problème dont la solution ouvrira la voie, le sens , l'orientation de votre travail.

Par exemple: le représentant peut-il rendre présent le représenté sans disparaître?

Dans votre sujet et met sur le même plan les deux termes.

Dans ce cas il est toujours possible de construire un plan analytique en trois parties:

Dans une première partie vous vous efforcez de distinguer les 2 termes en suivant votre conscience immédiate et en cherchant une argumentation qui soutienne cette distinction.

Dans une deuxième partie, vous essayez de montrer en quoi la distinction est impossible: en utilisant votre conscience réfléchie.

La troisième partie marque les rapports entre les deux termes et trouve la solution du problème.

Vous pouvez utiliser des analyses de la représentation subjective, de la représentation théâtrale, de la représentation diplomatique ou politique http://www.philagora.net/representation/index.php et pourquoi pas de la linguistique et singulièrement du signe linguistique (signifiant/signifié).

Quelques pistes:

=> la représentation par un individu d'un autre individu ou d'un groupe d'individus est-elle possible?

Conséquences ?

=> Puis-je mesurer le coefficient d'une image si je n'ai pas accès au modèle, au représenté?

=> Peut-on dire que la représentation est non pas la chose représentée mais la réalité même de la pensée: conséquence pour votre sujet.

=> Vous pouvez largement utiliser dans Citations: Représentation et plus particulièrement la citation de Hamelin http://www.philagora.net/citations/representation.php

==Piste de lecture: Le contrat social de Rousseau: voir l'impossibilité de choisir un représentant



-L'individu de Alain Renaut => http://www.philagora.net/auteurs/renaut.php (page 58, 61, 64 etc)



Vous pouvez aussi lire G. Lipovetsky, Le Crépuscule du devoir, L'ethique indolore des nouveaux temps
démocratiques, Gallimard 1992.


Voir Rousseau, Contrat social, III, IV. "Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes".

"Notre démocratie, en professant que le peuple a toujours raison dans sa majorité numérique brouille la raison du plus fort avec la raison du plus clairvoyant. Amiel, Journal intime , 25 Janvier 1872

"La tragédie des démocraties modernes est qu'elles n'ont pas réussi à réaliser la démocratie." Maritain, Christianisme et démocratie page 23.

"En raison de la surenchère démagogique... le peuple n'accepte plus d'être gouverné que si on lui fait croire qu'il gouverne ou qu'on gouverne en son nom. Cette illusion désormais nécessaire s'appelle désormais démocratie". Lamouche, La destinée humaine, page 222.