Sujet: Peut-on mettre en question le principe d'objectivité?

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D- Plan possible du devoir: Le développement .

Règle d'or:
commencer chaque partie du devoir par l'annonce du thème qui doit être une réponse explicite au sujet.
Puis procéder par argumentation.

Voir un exemple dans: Y a-t-il un temps pour philosopher? (lien ouverture nouvelle fenêtre)

L'argumentation: le terme argumentation a deux sens. Il est d'abord synonyme de démonstration comme acte de montrer, de prouver à partir de définitions, de propositions ajustées progressivement à leur objet.
Par extension, argumentation désigne tout procédé rationnel pour faire admettre une thèse: arguments, analyses d'exemples: chaque fois que la démonstration est possible, il faut commencer par elle.

L'ordre de l'argumentation: on pose d'abord ce qu'on veut établir. Il s'agit de faire circuler l'évidence chez le lecteur. Prendre pour point de départ ce qui est admis par tous, des définitions bien ajustées à leur objet. déduire de ces définitions ce que l'on voulait établir et qu'on a posé en début de chaque partie.


Pour ce qui est des arguments on peut les présenter par ordre d'importance.

Les exemples: ils ne suffit pas d'en mettre, il faut en faire quelque chose, il faut les utiliser pour illustrer l'argumentation. Ils doivent donc toujours être analysés et l'analyse souligne une signification qui vient à l'appui de la thèse. (un exemple "sec" est inutile).

Les références philosophiques. Il ne sert à rien de se cacher derrière un auteur. Éviter de dire: Platon affirme que, Hegel dit que... car, dans le meilleur des cas, c'est Platon qui aura la bonne note. Au lieu de se cacher derrière un auteur, il vaut mieux s'appuyer sur des textes qui ont laissé un vif souvenir: ne pas oublier de mettre en évidence le rapport entre le contenu du texte et votre argumentation.
La citation: s'il y en a tant mieux, s'il n'y en a pas, tant mieux! Une citation sans son contexte ne prouve rien.

Règle d'or:
chacun à sa place!
La démonstration et l'argumentation font circuler l'évidence.
L'exemple illustre. La référence à un texte appuie l'argumentation en l'explicitant.

Par exemple, un élément de la troisième partie:

Si le principe d'objectivité n'est qu'un postulat qui ne s'impose pas de lui même, il n'a pas en lui de quoi le fonder ni même de quoi le poser comme un principe. Puisque la valeur de l'objectivité exige le sacrifice de l'affectivité, la position d'un tel principe ne peut venir que d'un acte de liberté, d'un pouvoir sur soi, d'une maîtrise de soi. En effet parce qu'il ne se fonde pas lui même un tel principe de s'impose pas à l'homme. C'est l'homme qui se l'impose. La question reste de savoir s'il se l'impose par une opinion, une conviction, et alors il serait déterminé par les restes d'une morale qui exige toujours le sacrifice de la vie, de la sensibilité, ou s'il se l'impose par une décision libre et éclairée. Or à partir du moment où l'homme parle de "postulat" d'objectivité plutôt que de principe, on ne peut le soupçonner d'ignorance, de croyance. Un postulat c'est en effet ce qu'on choisit librement comme principe sans pour cela croire en la vérité du principe: on demande simplement de l'accorder comme condition d'une démarche qui sans lui ne pourrait s'exercer. C'est dire que le postulat d'objectivité a pour fondement la décision d'une conscience éclairée qui manifeste une authenticité plutôt que l'orgueil de posséder la vérité. Pour le savant comme pour le philosophe la vérité c'est l'humilité. L'épistémologie contemporaine illustre cela dans sa réflexion sur les axiomatiques: elles posent des propositions non démontrées comme autant d'hypothèses qu'il faut admettre pour construire, à partir d'elles, toutes les propositions d'un système. Le postulat d'objectivité oriente vers l'observation et l'expérimentation dans la mesure où il affirme leur priorité pour ajuster un discours à son objet. C'est donc l'intelligence et la volonté qui fondent le postulat d'objectivité plutôt qu'une morale inconsciente d'elle même. La mise en question du principe d'objectivité apparaît donc comme possible et comme souhaitable.