Et, la colère?

Un défi vous est lancé:L'impatience. La porte a claqué...


= Soyez sensible à la difficulté: c'est un peu comme si on vous demandait de tenter un plaidoyer pour l'aliénation...
D'une part, on ne peut contester que la patience est une vertu si elle consiste bien à supporter des inconvénients sans pour cela se détourner d'une fin poursuivie. Comme toute vertu, la patience persévère: savoir attendre, garder son calme; cela permet de comprendre que la patience obtient beaucoup sinon tout, à moins que ce soit la paix éternelle des cimetières ...

Mais l'impatience, son contraire, bouscule tout et cette violence de celui qui ne veut pas perdre son temps (ça passe ou ça casse!), n'est pas si éloignée que cela d'une vertu, comme l'explosion d'une liberté.

Ne pas se résigner, secouer les ventres mous des conformismes étouffants.
Le génie serait-il une longue patience, ou au contraire, une impatience qui explose?
L'impatience n'est-elle que force déchaînée et rage impuissante?

=> Vous pourriez commencer par faire le procès de l'impatience, ce manque de maîtrise, cette figure de l'avidité qui rôde autour des héritages, qui semble toujours préférer le présent à l'incertitude de l'avenir, qui nie tragiquement la violence du temps et qui se brise sur le temps, parce que le temps ne peut s'accélérer! Ce mouvement d'humeur, est-il impuissance ou révolte contre tout ce qui peut ressembler à un joug? D'où la transition ...

=> Puis vous pourriez tenter -ne pas le faire serait un refus du sujet- un plaidoyer pour l'impatience, pour son caractère de vertu: la patience est-elle une vertu ou une dissimulation? L'impatience alors apparaîtrait dans sa vérité comme ce qui secoue les masques, ce qui remet les pendules à l'heure, à la limite comme vertu de l'authentique. Jusqu'à quel point? "Les patients" ne sont-ils pas ceux qui souffrent, des menteurs dans l'action, ceux qui tissent leur toile et s'avancent masqués.
La patience endort, comme les serpents à sonnettes.

=> Dans une troisième partie à vous de décider en dépassant et en conservant ce que vous avez établi dans les deux premières parties.
La patience est-elle un joug, le joug de la générosité restreinte? (pour soi, pour les siens et les proches, pour les voisins...? Est-elle bien cette vertu qu'il ne faudrait jamais perdre, qui accompagnerait la marche à la perfection? Ce qui finit par lasser et par démotiver les opposants?

Serait-il contradictoire d'affirmer que l'impatience est à la fois une vertu et un vice? Au delà du bien et du mal ...
La vraie patience se moquerait-elle de la patience et s'ouvrirait-elle à l'impatience comme l'ouverture de ce qui est clos?
Pour une contre la jeunesse? Avec?
Une occasion de se rapprocher?