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Discussion: Le suicide

  1. #1
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    Talking Le suicide

    Suicide:
    Celui qui tente de se suicider confond souvent les difficultés qu'il éprouve avec l'existence et sa vie. Cette erreur l'amène à jeter sacrifier la vie alors qu'il faudrait tenter de réduire ou de dépasser les douleurs et la souffrance En sacrifiant sa vie, il fait disparaître toute possibilité de joie.( la joie c'est quand la vie réussit) Certains diront que le suicide est un acte de liberté mais il y a toujours le risque d'une dépression mal soignée ou pas soignée: dans ce cas, le suicide est déterminé par la dépression, par le centre régulateur de l'humeur qui est pour ainsi dire bloqué dans la région "tristesse". Ce n'est donc plus un acte de liberté mais un acte déterminé. Voilà pourquoi, très souvent ceux qui sont tentés d'en finir, en ont parlé, ce qui donnait l'occasion, dans un dialogue de chercher une détermination qui ne leur apparaissait pas.
    Toutes ces questions tiennent à la liberté, à la dignité, à la solidarité et donc à l'humanité, aux droits de l'homme
    .


    Pour le dire autrement:
    Ce qu'on cherche c'est- peut-être- fuir une souffrance mais pas la vie.
    On jette le bébé avec l'eau du bain.
    En parler permet de comprendre la confusion.
    S'il ( celui qui veut se suicider) cherche à échapper à une passion, à des souffrances, à des douleurs, ne peut-on pas dire: qu'il fait disparaître le moi alors qu'il veut faire disparaître autre chose que le moi: qu'il se trompe d'objet, qu'en réalité ce n'est pas à la vie qu'il en veut? Peut-on dire que l'acte vient de lui ou de ce qu'il subit? En ce sens le suicide ne serait-il pas négation de la liberté.
    C'est ce que j'ai appris par des dialogues, en particulier chez
    certains qui avaient une impulsion à essayer...


    Soyons à l'écoute. On ne revient pas en arrière.Ne jamais tolérer un harcèlement.
    Joseph Llapasset
    Devant le succès de ce post Je vais continuer et même suggérer quelques attitudes et ,je cherche le mot, éclairages qui pourront vous aider devant une adolescente ou un adolescent en souffrance.
    Bien entendu ce n'est pas vous détourner de faire aider par un psychologue scolaire, un psychanalyste .
    Ces techniques seront très simplement le fruit d'une expérience de l'enseignement.Et du travail en équipe avec assez souvent un modérateur psychanalyste.
    Malheureusement le dialogue est impossible sur nos forums par la faute d'un blocage des inscriptions qui se perdent dans des milliers et des milliers d'inscriptions toutes les semaines.
    Je soutiens Philagora sur mes deniers... Impossible de faire plus.

    Vous pouvez m'écrire sur philagorz@philagora .com en mettant "pour l'admin" en objet.
    A bientôt.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #2
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    Essayons de faire un peu le point- si on n'en peut plus c'est souvent parce qu'on éprouve une souffrance qui accompagne le moi dans l'existence. Cette souffrance ce n'est pas l'existence et il vaut mieux chercher à diminuer ou supprimer la souffrance plutôt que de se débarrasser de l'existence et donc de la souffrance, comme si on jetait l'existence alors qu'il serait mieux de se débarrasser uniquement de ce qui pèse.

    - L'être humain est un nomade, il marche et en marchant avec courage, des rencontres, des projets apparaissent, comme autant de raisons de vivre.

    - L'important paraît donc être de cerner l'origine de la souffrance et d'essayer de modifier les conditions qui la produise.
    Si c'est une souffrance morale elle vient du moi qui se sent bléssé: la solitude, le poids d'un passé de souffrances, le manque de confiance en soi.
    Il me semble que dans votre cas la première des choses est de parler, de vous parler à vous même et de parler aux autres; pour vous parler à vous même il est possible de l'objectiver en l'écrivant, en lisant ce qu'on a écrit et en tournant la page ou du moins en la déchirant.
    En parler aux autres est d'une extrême importance, encore faut-il avoir confiance et l'attitude positive qui exprime la confiance.

    Les choses vont toujours mieux en les disant, d'autant plus qu'une souffrance partagée diminue nécessairement.

    Ce peut être une déprime due au temps de l'automne. C'est passager et ça n'a rien à voir avec la dépression.

    La question à se poser est: la souffrance que j'éprouve a-t-elle une origine que je connais, ou a-t-elle une origine qui ne m'apparaît pas, qui est inconsciente?

    Selon la réponse on peut donc échanger avec l'entourage, les amis, le médecin de famille, et dans les cas d'obsession (idée de suicide qui accompagne la conscience sans interruption) à un psychiatre.

    Ces quelques lignes sont générales, il ne faut pas se les appliquer à soi même.
    Dans tous les cas, il serait profitable d'en parler.
    Il est sûr que pour prendre confiance en soi, rien de vaut d'effectuer des tâches le mieux possible: l'oeuvre est toujours une raison d'être et une raison de vivre.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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    Ce qui est à faire, préalable incontournable :


    Distinguez bien l'espérance de l'espoir

    1) On dit que l'espoir fait vivre.... mais l'espoir fait aussi mourir à petit feu

    L'espoir n'est-il pas la malédiction du présent? il ferait donc mal vivre. L'espoir me fait voir mon présent comme "dégeu ":

    Celui qui espère par rapport à ce qu'il espère (d'autant plus que l'imagination étend la mesure du possible selon Rousseau), lorsqu'il considère le présent qu'il vit le dévalorise.

    Par exemple, l'espoir d'un autre monde d'amour, de fidélité, de luxe et de volupté, plonge Baudelaire dans le dégoût du présent où il supporte l'infidélité, la haine, le temps qui ronge sa vie.


    Lire:

    =>. Albert Camus, Noces, le chapitre: "Le désert"

    2) Dans l'espérance je vois briller l'avenir dans le présent:c'est le contraire de l'espoir qui désespère le présent. L'espérance luit dans le présent et illumine l'avenir qu'il prépare.

    "L'espérance n'est jamais déçue" Joseph Llapasset.

    Voir Kant: que puis-je espérer? Il y a des raisons d'espérer (postulats de la raison pratique)


    Vous l'avez compris il faut le faire passer de l'espoir qui dévalorise son présent à l'espérance qui le fait briller.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #4
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    Par défaut Ecoutons des jeunes:

    Quoi dire?
    Message d'une adolescente à une autre adolescente qui a le mal de vivre:

    que la vie vaut la peine de continuer alors qu'en dedans tu ne vois pas comment t'en sortir...
    juste un instant, regarde autour de toi,
    juste un instant, ne pense pas à toi..

    tu me diras ce à quoi, tes pensées ont été, vers un passé,
    un passé qui t'a blessé ou un présent qui ne veut plus continuer.... ou un avenir noir
    accroche-toi...
    je ne sais pas à quoi, mais accroche-toi.
    tu n'es pas seule,
    si tu veux, tu ne seras jamais seule.
    écris encor et encor, ce mal en dedans de toi.
    amitié


    .Le bon conseil à donner: écrire un poème pour objectiver le mal, l'éloigner , le juger.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  5. #5
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    Par défaut Ce que nous dit Adrien....

    Je ne pense pas que la mort soit mauvaise en soit, je la crois même nécessaire en ce sens oùla vie n'aurait pas la même saveur si elle n'avait pas de fin (enfin sans avoir de certitude sur le devenir d'une humanité où la mort n'existe pas je crois quand même que je préfererais la situation existante)

    Concernant le suicide je le crois mauvais en ce sens qu'il impose à toute les personnes qu'on aime une culpabilité qu'ils n'ont généralement pas mérité.

    Pour le suicidé la question de bien fondé de la chose est autre et restera à mon avis sans réponse puisque l'on aura jamais de point de comparaison pour affirmer que rester en vie est une bonne ou une mauvaise chose, donc choisir de quitter la vie malgré l'énorme égoisme que ca sous entend n'est qu'un choix subjectif d'une personne qui pense que ne pas être (ou aller voir ce qu'il ya après suivant les croyances) vaut mieux que vivre, et même sans aucun proche le suicide reste égoïste car je crois qu'il ne faut jamais sous-estimer sa capacité à apporter quelque chose aux autres (et d'ailleurs bien souvant à soi par la même occasion)
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  6. #6
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    Par défaut Que dire au jeune en souffrance?

    Y aller avec prudence, ne jamais forcer l'intimité.

    But:
    A suivre.
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  7. #7
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    Par défaut Ce que nous dit Julien Green...

    "On parle d'espoir quand le désespoir est en vue" Julien Green,Le visionnaire, Livre de poche,828 page 168.
    Parler d'espoir, c'est se raccrocher à une tuile descellée , pour échapper au désespoir que l'on voit fondre sur nous, ou qui nous a déjà figé dans un enfer. "Il est en souffrance", c'est tout dire.
    L'espoir n'est pas d'abord ce qui désespère le présent, mais un signe d'un avenir. imaginé comme atroce... qui va inexorablement se changer en présent accablant, et en passé que rien ne pourra modifier.
    L'espoir laisse cependant le temps de la réaction, c'est un signe d'un désespoir qui va déferler, comme un un appel au secours.
    Dans l'espoir on cherche, en vain à fuir le présent. L'espoir anéantit l'espérance qui luit dans le présent.
    Le docteur, dans Le Visionnaire, avait parlé au personnage d'espoir, de guérison d'un mal qui le ronge.

    Le narrateur ajoute:"On ne parle d'espoir qu'à un homme en danger".
    " Le mot espoir est sinistre." (ibidem)

    Cette citation nous donne un enseignement qui est précieux, si on veut aider quelqu'un "en souffrance".

    La souffrance a un rapport au temps: elle peut se comprendre en fonction du temps.
    Nous allons voir que cela nous donne:comment consoler ou plutôt se consoler( l' affligé). car l'affligé n'est plus un enfant.
    A bientôt
    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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