PARUTIONS MARS 2018

Philosophie politique
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Mathieu Potte-Bonneville

À paraître le 1er mars 2018

Économiquement, l’heure est dit-on à la reprise, gouverner consisterait à remettre le pays sur ses rails – et s’opposer à ce que l’air du temps peut présenter d’intolérable exigerait dans l’instant de repartir au combat.
Mais que peuvent bien signifier ces verbes, reprendre, remettre, ou repartir ?
À quelles complications et à quelles hantises s’affrontent nos tentatives intimes ou politiques pour surmonter déceptions et défaites, doutes et empêchements, jusqu’à trouver la force d’agir à nouveau ?
Les philosophes se sont souvent penchés sur les premiers commencements de toutes choses ; on voudrait ici, en compagnie de penseurs et d’écrivains, interroger plutôt les deuxièmes c, les nouvelles fois, sonder leurs pièges et leurs promesses, et explorer l’expérience individuelle ou collective du recommencement comme on se recoudrait une éthique en guettant le retour des beaux jours.

Mathieu Potte-Bonneville
Né en 1968 à Thiers, Mathieu Potte-Bonneville est philosophe, spécialiste de l'oeuvre de Michel Foucault, et l'un des fondateurs de la revue Vacarme.
Il est actuellement responsable du pôle "Idées et savoirs" à l'Institut français et maître de conférences à l'École normale supérieure de Lyon.



Essai | Philosophie
Parution : 1er mars 2018
ISBN: 978-2-86432-939-8
Prix : 13 €
Pages : 96
Littérature russe
Le temps gelé
Mikhaïl Tarkovski

Traduit du russe par Catherine Perrel

À paraître le 1er mars 2018

Le Temps gelé est un ensemble de récits évoquant les rives de l’Ienisseï, dans la région de Krasnoïarsk, où depuis trente ans Mikhaïl Tarkovski s’est installé comme chasseur-trappeur. Après avoir longtemps vécu isolé, il habite maintenant le petit village de Bakhta avec sa famille. Ses récits retracent des histoires de chasseurs, de pêcheurs, de villageois, de gens simples, d’animaux, de rivières, toute une vie qu’il connaît bien, qu’il dépeint avec amour et humilité.
Il dresse avec un lyrisme discret un portrait inégalé du cœur de la Sibérie et de ses habitants, aussi bien Russes qu’appartenant à divers peuples autochtones. Il nous fait partager sa connaissance concrète et profonde de la forêt où les conditions de vie sont particulièrement difficiles, racontant avec le même bonheur d’écriture la construction d’une cabane, la chasse à la zibeline, les rêveries amoureuses du trappeur durant les mois solitaires de chasse, les retours difficiles à la ville ou les fêtes au village – pour le lecteur, toute la taïga en partage, un long séjour en Sibérie.
Son écriture fine et élégante, précise, sait nous faire sentir son goût pour une existence dont nous savons peu de chose, une réalité où chacun est responsable de sa vie à chaque instant – les grands froids ne pardonnent pas –, et où l’homme se construit un monde à sa mesure.
Pour Mikhaïl Tarkovski, écrire est avant tout un acte de générosité et d’initiation.

Mikhaïl Tarkovski
Mikhaïl Tarkovski est né en 1958 à Moscou. Il est le petit-fils du poète Arseni Tarkovski et le neveu du célèbre cinéaste Andreï Tarkovski. Après des études de géographie et de biologie, il part en expédition avec des zoologues dans la région de Krasnoïarsk, où il décide de s’installer définitivement. En 1986, il suit les cours par correspondance de la faculté de littérature Gorki. Il commence par écrire de la poésie, puis des récits en prose. Il a reçu en 2014 le « Delvig d’argent » décerné par la Literatournaïa gazeta.
Il se consacre aujourd’hui à la littérature et à la culture, et vit toujours à Bakhta.



Récit de vie
Parution : 1er mars 2018
ISBN: 978-2-86432-971-8
Prix : 17 €
Pages : 160
Littérature russe
De petits riens sans importance
Iouri Annenkov

Préface de Michel Heller
Traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard

À paraître le 1er mars 2018

De petits riens sans importance se déroule pour l’essentiel à Saint-Pétersbourg, entre 1900 et 1925. Surviennent entre ces deux dates la guerre du Japon, la révolution de 1905, la première guerre mondiale, la révolution de février 1917, le coup d’État d’Octobre, la guerre civile, enfin la construction de l’État soviétique.
L’auteur décrit tous ces événements avec la précision d’un témoin, la sensibilité d’un peintre, mais aussi la distance ironique de celui qui sait que « la vie, de toute façon, reste un brouillon qu’on ne corrige ni ne met au propre ».
À travers toute une galerie de personnages tragiques ou comiques, Annenkov dessine la fresque d’une époque de bouleversements inouïs, s’accompagnant de furieuses destructions et de morts innombrables.
Les individus sont pris dans un tourbillon qui, au fil du temps, ne laisse dans la mémoire de chacun qu’une brume de souvenirs aussi fantomatiques que la capitale de l’ancien empire de Russie.

Iouri Annenkov
Iouri Annenkov fut peintre, décorateur de cinéma, costumier et écrivain.
Né en 1889 dans le Kamtchatka, il est mort à Paris à 84 ans.
Fils de révolutionnaires russes, il a accueilli avec enthousiasme la révolution d’Octobre mais a ensuite connu la prison avant de se résigner à l’exil.