Tableau de définition: nécessaire au bac:
peut
est-il possible, cela peut-il se réaliser. (voir la distinction entre le contraire et le contradictoire: le contradictoire est impossible)
-on
l'ensemble des hommes comme êtres raisonnables sensiblement affectés
se
à soi
mentir
donner comme vraie une assertion que l'on SAIT être fausse
à soi-même
insiste lourdement, redouble le "se" (comme si c'était impossible?).
qu'est-ce que le soi-même? Le je? Le moi? Le soi? Pourquoi "même"?
=> Problématique:Comment peut-on poser une telle question!
Si le menteur sait qu'il ment, il ne peut mentir qu'à autrui. A quoi servirait un mensonge si on sait que c'est un mensonge? Pour que le mensonge à soi-même soit possible, ne faut-il pas qu'on le confonde avec l'illusion ou avec l'erreur? Mais ce n'est plus un mensonge au sens strict. Il vous faut donc commencer par bien distinguer l'erreur, le mensonge et l'illusion grâce à la page l'illusion".
http://www.philagora.net/philo-bac/illusion.php
=> Recherche des idées et du plan.
-Bien centrer le devoir sue la question: se mentir à soi-même est-ce possible ou impossible?
-A la racine du mensonge n'y a-t-il pas l'intention de tromper? Est-il possible de se tromper en sachant que l'on se trompe? Quel intérêt y a-t-il à se tromper soi-même (distinguez l'intérêt lié au plaisir, au vrai, au bien, au beau: rôle de l'imagination, cette maîtresse d'erreur).
- Si on se trompe en sachant que l'on se trompe, n'est-ce pas un jeu, un "comme si" dont on est dupe sans être dupe: pour comprendre, utilisez Diderot, Le paradoxe du comédien. Analysez le mensonge au théâtre: peut-on vraiment s'identifier au personnage, se croire Harpagon? Un mensonge maîtrisé est-il encore un mensonge.
- Si on se trompe sans le savoir, peut-il y avoir autre chose qu'une erreur: on se trompe donc pas soi-même.
- Si on se trompe car on désire se tromper, on en a besoin pour vivre, cette sorte de croyance est-elle un mensonge? Analysez le coup de foudre. Voir dans le cours sur la passion au début la relation désir-passion.
- Se tromper soi-même ne serait-ce pas vouloir le mal pour soi. Est-ce possible? Peut-on être méchant volontairement.
- Le paraître (voir Rousseau) est-il un mensonge que l'on se fait à soi-même? A quelle condition?
1- Pour quelles raisons, au sens strict du terme, il est impossible de se mentir à soi-même: on ne peut mentir qu'à autrui?
====Transition:
Analysez l'expérience de lucidité.
2- Pour quelles raisons "on se ment plus que nous ne le pensons" (Jean Rostand).
-Autrui en moi?
-Rôle du langage? Si l'homme parle de ce qui n'est pas et en est conscient... Conséquence pour sa vie intérieure pleine de paroles...
Voir la page sur le langage -
3- Signification du silence?
Réfléchir grâce à ce texte de Eric Weil.
"Seul l'homme sait parler de ce qu'il n'est pas et, à vrai dire, ne sait parler que de ce qu'il n'est pas. Il parle de ce qui n'est pas encore, de ce qui n'est plus et il échoue lamentablement dès qu'il essaie de parler de ce qui est. Il ne faut pas oublier que ceux qui ont cherché la vérité absolue ont fini par découvrir que le langage est mensonge et que seul le silence est cette coïncidence avec l'autre qui est vérité absolue... Le contenu du langage n'est pas formé par ce qui est, mais par ce qui n'est pas"
Citations:
"Les mensonges qu'autrui se fait à lui-même nous fâchent plus que ceux qu'il nous fait" (Jean Rostand).
"L'art est mensonge... la vertu est mensonge... la vérité est mensonge" (à remettre dans le contexte; Alain, Propos 28 Février 1929, La Pléiade page 824.)
Voir dans le forum des parents: Freud en un texte.