On a bien envie de répondre oui et non!
Il faut voir le problème et la solution possible.
Pour cela partons de aveugle = qui ne voit pas.
La solution c'est de distinguer le sens propre et le sens figuré.
Au sens propre le terme renvoi au sensible : je vois un visage agréable devant moi. Si je ne le vois pas je suis aveugle. En ce sens la justice peut très bien faire abstractions des images et de ce qu’elles. provoquent.
Par exemple un enseignant, peut très bien "voir" sa classe de manière abstraite, indépendamment du sensible: joli minois et de tout ce qui provoque la sympathie.
En ce début d'année, vous avez probablement vu Platon: La caverne, la ligne. Vous pouvez utiliser pour établir que la justice peut être aveugle au sensible et ne pas s'y fier.
Ainsi elle pourra faire une enquête , comme Guillaume de Basquerville dans le nom de la rose (film de Jean jacques Hannaud, et voir par raison évidente ce qui s'est passé.
A suivre
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir
Une piste Pascal
justice,force.il est juste que ce qui est juste soit suivi,il est necessair que ce qui est le plus fort soit suivi. la justice sans la force est impuissante; la force sans la justice est tyrannique.la justice sans force est contredite,parcequ'il y aurait toujours des mechants;la force sans la justice est accusée. il faut donc mettre ensemble la justice et la force; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort,ou ce qui est fort soit juste. la justice est sujette a dispute,la force est très reconnaissable est sans dispute. ainsi on n'a pu donner la force a la justice,parceque la force a contredit la justice et a dit qu'elle etait injuste,et a dit que c'etati elle qui etait juste. et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fut fort on a fait que ce qui est fort fut juste.
La justice humaine n'est donc pas fondée dans des lois naturelles: ce n'est qu'une ombre, l'ombre d'une tyrannie exercée par la force sur la faiblesse. La coutume n'est suivie que parce qu'elle a été établie par la force: c'est son seul fondement.
La justice humaine est donc le résultat d'une confusion entre la nécessité de la force et la contingence de l'imagination: c'est une usurpation.
Mais il fallait que la justice soit reconnue par tous et obéie
et c'est la force qui est reconnue immédiatement et qui est obéie.
Pour avoir la paix, condition du souverain bien, on a mis ensemble le juste et le fort en justifiant la force ce qui était plus facile que de donner la force à la justice. On a laissé croire que le respect ainsi prescrit avait une origine mystique.
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir