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Discussion: Platon/ Ménon (Socrate et le jeune esclave)/ Extraits

  1. #1
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    Par défaut Platon/ Ménon (Socrate et le jeune esclave)/ Extraits

    Commencez par lire, pour voir où vous allez:
    Une synthèsse magistrale de Lucie1:



    " Si chercher, c'est chercher à se souvenir, l'examen par hypothèse peut fournir un des moyens de mettre en oeuvre le processus de réminiscence...En effet, un tel examen conduit à formuler un ensemble de propositions conditionnelles, qui sont des propositions vraies, portant sur des choses qu'on ne connaît pas Or c'est sans doute le type de procédure que le jeune garçon, interrogé sur la duplication du carré,mettait déjà implicitement en oeuvre. Le garçon a retrouvé, à partir d'une définition du carré, une de ses propriétés fondamentales, et cela, à l'aide d'un procédé d'invention, relatif à un problème de construction (176). La méthode que le jeune homme a probablement adoptée est celle de l'analyse, et nous pouvons interpréter chacune de ses réponses comme le résultat d'une hypothèse qu'il aurait implicitement faite sur le rapport des côtés du carré donné et du carré cherché... "




    [COLOR="darkgreen"]........................... MÉNON : Soit, Socrate. Mais qu'est-ce
    qui te fait dire que nous n'apprenons pas
    et que ce que nous appelons le savoir est
    une réminiscence ? Peux-tu me prouver
    qu'il en est ainsi ?

    SOCRATE : Je t'ai déjà dit, Ménon, que tu
    étais plein de malice. Voici maintenant que
    tu me demandes une leçon, à moi qui
    soutiens qu'il n'y a pas d'enseignement, qu'il
    n' a que des réminiscences: tu tiens à me
    mettre tout de suite en contradiction
    manifeste avec moi-même.................................................
    ..........MENON : A merveille. (s'adressant à un
    esclave) : Approche.
    SOCRATE : Est-il Grec ? Sait-il le grec ?
    MENON : Parfaitement; il est né chez moi.
    SOCRATE : Fais attention: vois s'il a l'air
    de se souvenir, ou d'apprendre de moi.
    MENON : J'y ferai attention.
    SOCRATE (à l'esclave) : Dis-moi, mon
    ami, sais-tu que cet espace est carré ?
    Socrate trace sur le sol les figures
    nécessaires à sa démonstration.
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Et que, dans un espace carré,
    les quatre lignes que voici sont égales ?
    L'ESCLAVE : Sans doute.
    SOCRATE : Et que ces lignes-ci, qui le
    traversent par le milieu, sont égales aussi ?
    L ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Un espace de ce genre peut-il
    être ou plus grand ou plus petit?
    L'ESCLAVE : Certainement.
    SOCRATE : Si on donnait à ce côté deux
    pieds de long et à cet autre également deux,
    quelle serait la dimension du tout ? Examine
    la chose comme ceci : s'il y avait, de ce
    côté, deux pieds et, de cet autre, un seul,
    n'est-il pas vrai que l'espace serait d'une fois
    deux pieds ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Mais du moment qu'on a pour
    le second côté aussi deux pieds, cela ne faitil
    pas deux fois deux ?
    L ESCLAVE : En effet.
    SOCRATE : L'espace est donc alors de
    deux fois deux pieds ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Combien font deux fois deux
    pieds ? Fais le calcul et dis-le moi
    [/COLO
    R]
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  2. #2
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    ..........L'ESCLAVE. - Quatre, Socrate.
    SOCRATE : Ne pourrait-on avoir un autre
    espace double de celui-ci, mais semblable,
    et ayant aussi toutes ses lignes égales ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Combien aurait-il de pieds ?
    L' ESCLAVE : Huit.
    SOCRATE : Bien, essaie de me dire quelle
    serait la longueur de chaque ligne dans ce
    nouvel espace. Dans celui-ci, la ligne a deux
    pieds ; combien en aurait-elle dans le
    second, qui serait double?
    L'ESCLAVE : Il est évident, Socrate,
    qu'elle en aurait le double.
    SOCRATE : Tu vois, Ménon, que je ne lui
    enseigne rien: sur tout cela, je me borne à
    l'interroger. En ce moment, il croit savoir
    quelle est la longueur du coté qui donnerait
    un carré de huit pieds. Es-tu de mon avis ?
    MENON : Oui.
    SOCRATE : S'ensuit-il qu'il le sache?
    MENON : Non certes;
    SOCRATE : Il croit que ce côté serait
    double du précèdent?
    MENON : Oui.
    SOCRATE : Mais vois maintenant comme
    il va se ressouvenir d'une manière
    correcte.(A l'esclave) Réponds-moi: Tu dis
    qu'une ligne double donne naissance à une
    surface deux fois plus grande ? Comprendsmoi
    bien. Je ne parle pas d'une surface
    longue d'un côté, courte de l'autre; je
    cherche une surface comme celle-ci égale
    dans tous les sens, mais qui ait une étendue
    double, soit de huit pieds. Vois si tu crois
    encore qu'elle résultera du doublement de la
    ligne ?
    L'ESCLAVE : Je le crois.
    SOCRATE : Cette ligne que tu vois sera-telle
    doublée si nous en ajoutons en partant
    d'ici une autre d'égale longueur?
    L'ESCLAVE : Sans doute
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  3. #3
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    SOCRATE : C'est donc sur cette nouvelle
    ligne que sera construite la surface de huit
    pieds si nous traçons quatre lignes pareilles
    ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Traçons les quatre lignes sur le
    modèle de celle-ci. Voilà bien la surface que
    tu dis être de huit pieds ?
    L'ESCLAVE : Certainement.
    SOCRATE : Est-ce que, dans notre nouvel
    espace, il n'y a pas les quatre que voici, dont
    chacun est égal au premier, à celui de quatre
    pieds?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Quelle est donc, d'après cela,
    l'étendue du dernier ? N'est-il pas quatre fois
    plus grand ?
    L'ESCLAVE : Nécessairement.
    SOCRATE : .Une chose quatre fois plus
    grande qu'une autre en est-elle donc le
    double ?
    L'ESCLAVE : Non, par Zeus !
    SOCRATE : Qu'est-elle alors ?
    L'ESCLAVE : Le quadruple.
    SOCRATE : Ainsi, en doublant la ligne, ce
    n'est pas une surface double que tu obtiens,
    c'est une surface quadruple.
    L'ESCLAVE : C est vrai.
    SOCRATE : Quatre fois quatre font seize,
    n'est-ce pas ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Avec quelle ligne obtiendronsnous
    donc une surface de huit pieds? Celleci
    ne nous donne-t-elle pas une surface
    quadruple de la première ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Et cette ligne-ci moitié moins
    longue nous donne quatre pieds. de
    superficie ?
    L'ESCLAVE : Oui
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  4. #4
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    SOCRATE : Soit ! La surface de huit pieds
    n'est-elle pas le double de celle-ci, qui est de
    quatre, et la moitié de l'autre, qui est de
    seize?
    L'ESCLAVE : Certainement.
    SOCRATE : Il nous faut donc une ligne
    plus courte que celle-ci et plus longue que
    celle-là.
    L'ESCLAVE : Je le crois.
    SOCRATE : Parfait; réponds-moi selon ce
    que tu crois. Mais dis-moi: notre première
    ligne n'avait-elle pas deux pieds et la
    seconde quatre?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Pour l'espace de huit pieds, il
    faut donc une ligne plus longue que celle-ci,
    qui est de deux pieds, mais plus courte que
    celle-là, qui est de quatre.
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Essaie de me dire quelle
    longueur tu lui donnes.
    L'ESCLAVE : Trois pieds.
    SOCRATE : Pour qu'elle ait trois pieds de
    long, nous n'avons qu'à ajouter à celle-ci la
    moitié de sa longueur : ce qui fait ici deux
    pieds plus un pied.. Puis, à partir de là,
    encore deux pieds plus un pied. Nous
    obtenons le carré que tu demandais.
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Mais si l'espace a trois pied.
    de long et trois pieds de large, la superficie
    n'en sera-t-elle pas de trois fois trois pieds?
    L'ESCLAVE : Je le pense.
    SOCRATE : Or combien font trois fois trois
    pieds ?
    L'ESCLAVE : Neuf.
    SOCRATE : Mais pour que la surface fût
    double de la première, combien de pieds
    devait-elle avoir?
    L'ESCLAVE : Huit.
    SOCRATE : Ce n'est donc pas encore la
    4
    ligne de trois pieds qui nous donne la
    surface de huit.
    L'ESCLAVE : Évidemment
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  5. #5
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    L'ESCLAVE : Évidemment non.
    SOCRATE : Laquelle est-ce ? Tache de me
    le dire exactement, et si tu aimes mieux ne
    pas faire de calculs, montre la nous.
    L'ESCLAVE : Mais par Zeus, Socrate, je
    n'en sais rien.
    SOCRATE : Vois-tu, Ménon, encore une
    fois, quelle distance il a déjà parcourue
    dans la voie de la réminiscence? Songe
    que d'abord, sans savoir quel est le côté
    du carré de huit pieds, ce qu'il ignore
    d'ailleurs encore, il croyait pourtant le
    savoir et répondait avec assurance en
    homme qui sait, n'ayant aucun sentiment
    de la difficulté. Maintenant, il a
    conscience de son embarras, et, s'il ne sait
    pas, du moins il ne croit pas savoir .
    MÉNON : Tu as raison.
    SOCRATE : N'est-ce pas là un meilleur état
    d'esprit relativement à la chose qu'il ignorait
    ?
    MENON : J'en conviens également.
    SOCRATE. : En le mettant dans
    l'embarras, en l'engourdissant comme
    fait la torpille, lui avons-nous causé du
    tort ?
    MENON : Je ne le crois pas.
    SOCRATE : Ou je me trompe fort, ou nous
    l'avons grandement aidé à découvrir où il en
    est vis-à-vis de la vérité. Car maintenant,
    comme il ignore, il aura plaisir à chercher;
    tandis que précédemment il n'eût pas hésité
    à dire et à répéter de confiance, devant une
    foule de gens, que pour doubler un carré, il
    faut en doubler le côté..
    MENON : C'est probable.
    SOCRATE : Crois-tu donc qu'il eut été
    disposé à chercher et à apprendre une
    chose qu'il ne sait pas mais qu'il croyait
    savoir, avant de s'être senti dans
    l'embarras pour avoir pris conscience de
    son ignorance, et d'avoir conçu le désir de
    savoir ?

    MENON : Je ne le crois pas, Socrate
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  6. #6
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    SOCRATE : Par conséquent son
    engourdissement lui a été profitable ?
    MÉNON : C'est mon avis.
    SOCRATE : Vois maintenant tout ce que
    cet embarras va lui faire découvrir en
    cherchant avec moi, sans que je lui
    enseigne rien, sans que je fasse autre
    chose que de l'interroger. Surveille-moi
    pour le cas où tu me surprendrais à lui
    donner des leçons et des explications, au
    lieu de l'amener par mes questions à dire
    son opinion.
    (s'adressant à l'esclave) Réponds-moi, toi.
    Nous avons donc ici un espace de quatre
    pieds? Est-ce compris?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Nous pouvons lui ajouter cet
    autre-ci, qui lui est égal ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Et encore ce troisième, égal à
    chacun des deux premiers?
    L'ESCLAVE : Oui;
    SOCRATE : Puis remplir ce coin qui reste
    vide?
    L'ESCLAVE : Parfaitement.
    SOCRATE : N'avons-nous pas ici
    maintenant quatre espaces égaux ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Et combien de fois tous
    ensemble sont-ils plus grands que celui-ci ?
    L'ESCLAVE : Quatre fois.
    SOCRATE : Mais nous cherchions un
    espace double; tu t'en souviens bien ?
    L'ESCLAVE : Sans doute.
    SOCRATE : Cette ligne, que nous traçons
    d'un angle à l'autre dans chaque carré, ne les
    coupe-t-elle pas en deux parties égales ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Voici donc quatre lignes
    égales qui enferment un nouveau carré
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  7. #7
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    SOCRATE : Par conséquent son
    engourdissement lui a été profitable ?
    MÉNON : C'est mon avis.
    SOCRATE : Vois maintenant tout ce que
    cet embarras va lui faire découvrir en
    cherchant avec moi, sans que je lui
    enseigne rien, sans que je fasse autre
    chose que de l'interroger. Surveille-moi
    pour le cas où tu me surprendrais à lui
    donner des leçons et des explications, au
    lieu de l'amener par mes questions à dire
    son opinion.
    (s'adressant à l'esclave) Réponds-moi, toi.
    Nous avons donc ici un espace de quatre
    pieds? Est-ce compris?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Nous pouvons lui ajouter cet
    autre-ci, qui lui est égal ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Et encore ce troisième, égal à
    chacun des deux premiers?
    L'ESCLAVE : Oui;
    SOCRATE : Puis remplir ce coin qui reste
    vide?
    L'ESCLAVE : Parfaitement.
    SOCRATE : N'avons-nous pas ici
    maintenant quatre espaces égaux ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Et combien de fois tous
    ensemble sont-ils plus grands que celui-ci ?
    L'ESCLAVE : Quatre fois.
    SOCRATE : Mais nous cherchions un
    espace double; tu t'en souviens bien ?
    L'ESCLAVE : Sans doute.
    SOCRATE : Cette ligne, que nous traçons
    d'un angle à l'autre dans chaque carré, ne les
    coupe-t-elle pas en deux parties égales ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Voici donc quatre lignes
    égales qui enferment un nouveau carré
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  8. #8
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    L'ESCLAVE : Je vois.
    SOCRATE : Réfléchis: quelle est la
    dimension de ce carré?
    L'ESCLAVE : Je ne le vois pas.
    SOCRATE : Est-ce que dans chacun de ces
    quatre carrés chacune de nos lignes n'a pas
    séparé une moitié en dedans? Oui ou non ?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Et combien y a-t-il de ces
    moitiés dans le carré du milieu?
    L'ESCLAVE :Quatre.
    SOCRATE : Et dans celui-ci?
    L'ESCLAVE : Deux.
    SOCRATE : Qu'est-ce que quatre par
    rapport à deux?
    L'ESCLAVE : C'est le double.
    SOCRATE : Combien de pieds alors a ce
    carré-ci?
    L'ESCLAVE : Huit.
    SOCRATE : Et sur quelle ligne est-il
    construit?
    L'ESCLAVE : Sur celle-ci.
    SOCRATE : Sur la ligne qui va d'un angle à
    l'autre dans le carré de quatre pieds?
    L'ESCLAVE : Oui.
    SOCRATE : Cette ligne est ce que les
    sophistes appellent la diagonale. Si tel est
    son nom c'est la diagonale qui, selon toi,
    esclave de Ménon, engendre l'espace
    double.
    L'ESCLAVE : C'est bien cela Socrate.
    SOCRATE : Que t'en semble Ménon?
    A
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  9. #9
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    SOCRATE : C'est donc que ces opinions
    se trouvaient déjà en lui. N'est-ce pas vrai?
    MÉNON : Oui.
    SOCRATE : Ainsi, sur les choses mêmes
    qu'on ignore, on peut avoir en soi des
    opinions vraies ?
    MENON : Cela parait évident.
    SOCRATE : Pour le moment, ces opinions
    vraies ont surgi en lui comme dans un
    songe. Mais si on l'interroge souvent et de
    diverses manières sur les mêmes sujets, tu
    peut être certain qu'il finira par en avoir une
    science aussi exacte qu'homme du monde.
    MENON : C'est probable.
    SOCRATE : Il saura donc sans avoir eu
    de maître, grâce à de simples
    interrogations, ayant retrouvé de luimême
    en lui sa science.
    MÉNON : Oui.
    SOCRATE : Mais retrouver de soi-même
    en soi sa science, n'est-ce pas précisément
    se ressouvenir?
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  10. #10
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