L'aventure, l'ennui, le sérieux.

La détermination précise des trois concepts doit vous permettre de les mettre en relation (utilisez la raison: identité, causalité, non
contradiction).

=> Définition

L'aventure: Désigne des expériences ou des activités qui comportent des risques et présentent des nouveautés, qui délivrent donc de l'ennui (par la nouveauté) et du sérieux (par la prise de risque dans le jeu). L'aventure semble valoriser celui qui la vit... il la raconte.

L'ennui: sentiment de vide, le plus souvent causé par l'oisiveté le désœuvrement, ou par une tâche effectuée sans "cœur", monotone, répétitive, sans intérêt, qui finit par provoquer la lassitude.

Le sérieux: naît souvent de la prise en compte de la mort: chaque instant prend alors toute sa valeur: souci de ne pas le gaspiller. Attitude posée, appliquée, attentive de celui pour qui l'instant est important.

Voir maintenant dans "philo-dans-la-poche"
le cours sur Le temps http://www.philagora.net/philo-poche/pochtemp.php

=> Mouvement du devoir:

Pourquoi ne pas utiliser la succession des trois termes pour le mouvement même du devoir en ménageant des transitions de l'un à l'autre? Par exemple:

1) l'ennui comme passion, 2) l'aventure comme action, 3) le sérieux comme victoire face à l'ennui.

On peut aussi jouer sur le sens des termes: alors l'ennui c'est un
"pépin", un coup dur etc.

Lectures incontournables:

Sur l'aventure: André Malraux: La voie royale.

Sur le sérieux:

-Le pour... Kierkeggard, L'Existence, PUF, Page 212.

-Contre... L'esprit de sérieux, Jean Paul Sartre, l'Être et le Néant page 77

Quelques citations:

"Les ennuis empêchent l'ennui. L'ennui n'est donc pas la conscience préoccupée mais au contraire la tête inoccupée" (Jankélévitch, L'alternative, page 133)

"Le sérieux, c'est la volonté d'engagement total, sans duperie comme sans avarice" (Mounier, Traité du caractère page 456)

"La conscience du temps, sous sa forme la plus pure, c'est l'ennui" L. Lavelle