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Discussion: « SERVITUDE ET SOUMISSION » La Boétie, Montesquieu, Ibsen...

  1. #51
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    Par défaut La Boétie: pluri perspectives=> La crainte partout....

    La crainte partout :
    Du haut en bas : la servitude universelle.


    Le tyran, quelle que soit l'origine de son pouvoir (élection,force, ou héritage) use de la crainte , se fait haïr et se met à craindre selon cette dialectique:Il fait du mal à tous, il s'isole lui-même=> devenu despote ( LE TYRAN DEVIENT DESPOTE au moment même où il commence à traiter ses sujets comme des esclaves) , le despote a à craindre "tous", ce qui fait beaucoup!

    La servitude devient générale, le peuple n'a plus rien à soi," tient d'autrui son aise,sa liberté, sa vie."
    Mais c'est toute la société qui plonge dans la servitude,structurée de maniéré infernale!

    Les yeux fixés sur le tyran, le peuple, les favoris, les courtisans imitent leur souverain: ils ne vivent pas une vie humaine: vivre c'est choisir en choisissant se choisir.
    Quant au despote quelle est sa vie s'il doit être toujours sur ses gardes.? Sa vie est, elle aussi pourrie pour ainsi dire.
    La liberté naturelle est niée.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #52
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    Une soumission qui se retrouve partout:

    chez un peuple de sujets. Il n'y a pas de lois. Tous sont sous la férule du souverain (L'Un) Chacun est forcé , sous peine de mort, de renoncer à sa volonté et de vouloir ce que veut le souverain, c'est à dire le bien du souverain.

    Dans un ensemble d'esclaves: Le maître a tous pouvoirs sur eux. Les esclaves vivent dans la peur des violences et de la mort.Ce sont des objets dont on se joue. On va jusqu'à les mutiler dans leur virilité, ce qui est un moyen de les nier .

    Dans les harems: soumission des femmes: c'est plus complexe: la passion engendre la soumission volontaire, mais elles vivent dans une prison, avec des hommes mutilés qui les surveillent.En fait ces femmes souffrent une double servitude de leur mari et de ses esclaves. Elles doivent impérativement vouloir ce que veut leur mari, ce qui lui plaît.

    Dans les trois cas il s'agit de servitude, de soumission et de soumission volontaire.

    Le tyran, le maître et le mari sont eux-mêmes soumis aux caprices de ceux qu'ils soumettent.
    Par exemple le maître rongé par la jalousie est moins libre que celle qu'il veut posséder. Et ainsi, pour le tyran et pour le maître d'esclaves.


    http://forum.philagora.net/showthrea...9d%E9e-en-2007)
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #53
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    Par défaut Ibsen philosophe: Claquer la porte au nez de l'unicité!

    1) La vocation.
    C'est un appel que l'on s'adresse devenir ce que on est en puissance ( on n'est pas encore ce qu'on est et on est ce qu'on n'est pas). C'est dans ce passage que la liberté , dans un acte qui vient "du meilleur de moi-même ", s'exprime pleinement. Au sens propre c'est un avènement. Paradoxalement l'acte vient de moi même et me constitue.(> L'idée de création)
    De tous les buts possibles , le plus élevé, le plus essentiel , se réaliser soi--même et dans sa vie, ", écrit Ibsen dans une correspondance son éditeur., "voilà le but le plus élevé."
    il ajoute une précieuse précision: "Le but le plis élevé que puisse atteindre l'homme". = c'est possible.
    En conséquence il est possible d'atteindre un bonheur pleinement humain dans lac connaissance de ce que l'on est., la connaissance étant contemporaine de l'avènement. (> Connais-toi- toi même) La connaissance étant une reconnaissance.

    .
    Ce bonheur est possible dans la
    fraternité d'un pouvoir partagé
    Cela exclut bien entendu, toutes les compromissions qui ternissent la pureté cristalline de la vocation. (< Noblesse oblige.)
    L'acte créateur de soi paroi, l'acte de se choisir en choisissant est incarné par deux femmes: Nora et madame Lindt.
    .

    A suivre: 2) Dualité: les deux sources.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #54
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    2) Dualité a)
    Posons:
    Dualité= antagonisme de deux éléments inséparables.
    Propédeutique: En claquant la porte Nora dit non à l'unicité et oui à l'unité , l'harmonie comme union des contraires.
    Puisqu'un contraire éclaire l'autre, demandez-vous quel est le contraire de la pluralité? (Vous avez une minute)

    Gardons- nous de répondre que c'est l'unité car l'unité est l'unité de deux éléments au moins= Ce ne peut donc être le contraire de la dualité! Le contraire impliquerait la dualité.
    => Il faut répondre que c'est l'unicité . En effet dans l'unicité il n'y pas de polémique entre les éléments, , tous sont réductibles à un élément, matière par exemple, dans le matérialisme.
    Au contraire dans la dualité, il y a un antagonisme qui se joue entre deux éléments inséparables, comme animus et anima, le sensible et le raisonnable, l'eau et le feu....

    Nora, certes , en claquant le portail quitte l'unicité étouffante qui la réduit à une poupée dont on se joue, mais il va lui falloir conquérir l'unité entre son élan et la société qu'elle va se choisir car elle ne peut se passer d'une société,
    COMME LE DIT AVEC BONHEUR ST EX , l'homme est un noeud de relations, , les relations comptent seules pour l'homme.
    Quel est l'homme qui , tout en l'aimant, fera oublier l'unicité , l'étouffement ? Qui regardera dans la même direction avec elle ; orienté dans un projet,pour vivre une aventure sans chemin , un homme égaré qui ne sait où il va et qui le découvrira en la rencontrant?
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  5. #55
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    La dualité 2 b)
    On peut considérer la dualité "individu / Société"bv, sans oublier qu'elle est intériorisée par la pensée sous formes de règles, de contraintes sociales incarnées dans l'individu par l'éducation en conflit avec le moi profond:
    Ce qu'on peut appeler le moi profond, la liberté naturelle ou l'élan créateur de par l'éducation des parents entre en conflit, polémique avec le moi social configuré, pour ne pas dire construit par la
    société.
    Le rapport d'un individu , de sa liberté naturelle , et des contraintes sociales ne peut-être que conflictuel.
    Il est certes nécessaires. Sans éducation il ne peut y avoir d'homme.
    Mais c'est la forme qui est nécessaire non le contenu. Ce qui signifie que l'unité del l'élan ne peut exister que dans la diversité d'une société de vivants. qui cherchent d'abord à secourir et se reproduire. Les deux ont pour conséquences de lourdes contraintes et de grands sacrifices. On peut donc bien parler d'antagonisme entre les aspirations à la liberté et les contraintes liées à l'éducation et à la survie de l'individu et de l'espèce.

    La société par sa diversité, les individus parce qu'ils sont uniques permettent le choix. Et le choix est du côté de laconscience réfléchie, donc de la liberté au grand air de rencontres aventureuses que le lecteur peut imaginer. On peut dire que afin est un commencement, pourquoi pas une naissance,sinon une renaissance.
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  6. #56
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    La dualité 2 c

    L'individu , en inventant s'invente tout en se découvrant dans des actes.
    La société lui assure le cheminement grâce au rythme, le retour à intervalle régulier d'un temps fort, le retour du même, un tremplin pour l'individu.
    En ce sens l'individu devient un passeur d'éternité. En choisissant un autre Nora se choisira. Pour que on choix soit libre (éclairé) elle doit s'élever à l'humanité en s'éduquant elle-même et se cultivant elle même. Encore faut-il que la société ne soit pas une caricature, une prison, un harem)

    Elle-même ne signifie pas dans une solitude imposée,qui serait stérile mais dans des dialogues qui cherchent la vérité plutôt qu'un vain pouvoir sur l'autre. Car que pourrait lui apporter un esclave?


    Ce que Nora quitte c'est l'enfance et non la société.

    Nora s'oriente vers l'infini des idées , (elle ne fuit plus l'infini qui est en elle), vers des pensées où c'est le même qui interroge et qui répond, vers un époux qui au lieu de lui dire sa vérité, celle du bourre mou social, cherchera la vérité avec elle, en regardant dans la même direction.

    Heureuse, elle le sera car elle existera pleinement. Son bonheur sera dans la recherche,et non dans la possession, comme tout bonheur humain.
    => Pour aimer il faut avoir accepté sa solitude , Nora l'a compris. Et elle veut être aimée d'un amour qui secourait de sacrifices, avec une foi qui se nourrit de doutes.
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  7. #57
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    Et Vlan Ibsen envoie une formidable leçon. Sa pièce incarne sa foi, une foi brulante:la femme est l'avenir de l'homme et non pas un amuse gueule.


    Comme toute grande oeuvre elle devient un grand classique de l'humanité, sans une seule ride,elle demeure un miroir de vérité.
    C'est l'élan de l'auteur , son moi profond qui présentifie l'infini de son désir, ce qu'il croit. Ne cherchons pas Ibsen, il est là.

    A la lumière de ce miroir de vérité chacun et chacune se mesurera.,en découvrant la vérité de son couple, au risquée le perdre ou de le sauver.
    On comprend le tombereau de haine que la pièce a suscité. Mais la haine ne peut rien contre ces millions de lecteurs qui la font vivre. Que peut la haine contre l'enthousiasme?
    Que peut la haine , petite et mesquine contre l'infini qui se répand comme un incendie et une inondation?
    Au bout du compte le zéro n'est pas ce que l'on croit et l'infini c'est long, surtout vers la fin,comme disait l'autre.
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  8. #58
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    Par défaut Ibsen Le miracle (fin de la pièce) Le classicisme

    Quel est-ce miracle que Nora évoque?
    Le miracle est un prodige.
    Ce qu'on ne peut s'empêcher de voir et d'admirer.
    Cel qui rompt le rythme du temps, le retour du même
    Ce en quoi s'incarne l'absolu, ce qui a sa raison d'être en soi
    Ce qui s'éprouve et n'a donc pas besoin d'argumentation.

    Pensons maintenant que toute vocation est par essence individuelle.
    Comment est-elle étouffée?
    => L' envers et l'endroit

    Torwald a remplacé sa vocation par le social qu'il a , pour ainsi dire, statufié en l'intériorisant. Il faudrait qu'il retrouve sa vocation. Pour cela il devrait distinguer sa personne et le personnage.

    Dès lors il éprouverait la vivacité de sa vocation individuelle, de sa puissance, son élan créateur. Libéré de la répétition ,il pourrait accepter la vocation individuelle de son épouse et regarder avec elle dans l même direction, et ne plus la regarder comme un objet à sa disposition.
    Ce qui est impossible et si cela se réalisait, ce serait le miracle suprême.
    Autant dire que désormais tout est joué, la parie se joue ailleurs. se joue ailleurs!


    A suivre
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  9. #59
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    Par défaut

    Ce que Ibsen veut dépeindre , au delà de la condition de la femme,c'est l'être humain en général comme un être particulier par nature, un individu:l'individu est l'infini de sa vocation.
    Là tient le classicisme : une vérité universelle dans l'espace et dans le temps, . "La vérité doit avoir un visage pareil est universel" s'exclamait déjà, Montaigne.


    C'est bien un miroir ou, si on préfère, des lunettes que Ibsen nous propose ou plutôt nous impose tant sont fortes la rigueur de sa démonstration facile à suivre au fil du texte et et la clarté éblouissante de sa thèse.

    Sa lucidité il l'incarne , à la fin dans une femme, qui décide de vivre au jour le jour, et qui entre dans la durée, dans la création.


    Alors, par cette lucidité, tout prend un sens, une signification et un sens, tout s'anime.

    La fin n'est qu'un commencement, si l'on peut dire la caractéristique d'un être humain c'est la natalité.

    L'oeuvre vous invite, à suivre votre vocation individuelle. C'est l'essence du classicisme.
    Joseph
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  10. #60
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    Par défaut Montesquieu Lettre 161 Liberté et vérité.

    Deux femmes qui n'ont rien, vraiment rien à envier aux hommes!



    1) Le mot central est "lois" .
    C'est du même coup poser la liberté civile. ("il n'y a pas de liberté sans lois" martèlera un fabuleux lecteur de l'Esprit des Lois,J-J Rousseau)
    En effet en obéissant aux lois on n'obéit à personne puisque personne n' 'est au au-dessus de la loi.
    Bien plus on obéit à soi-même, puisque la loi est un être de raison. En obéissant à la raison on donne la priorité à l'universel sur les intérêts particulier et on accède à la liberté , ce qui fait la dignité d'une personne, et du coup lui donne droit au respect.
    Pour Roxane les lois sont bien ce qui garantit la liberté et l"égalité des personnes, une personne étant un être libre par nature, c'est à dire un être indépendant.

    ""J' ai réformé tes lois sur celles de la nature" selon le droit naturel.= Règles qui prennent en compte la nature de l'homme et ce qu'il poursuit= > création, d'un être libre, capable de conduire avec humanité.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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